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Le théâtre de Giraudoux

Publié le 17/01/2022

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L'oeuvre dramatique de Giraudoux est constituée de quinze pièces, écrites et représentées de 1928 (création de Siegfried) à 1943 (création de Sodome et Gomorrhe). Une pièce a été créée en 1945, trois ans après sa mort (La Folle de Chaillot), une est restée inachevée (Les Gracques) et une autre enfin est demeurée à l'état d'ébauche (Les Siamoises).

« EXPÉRIENCES ROMANESQUES 541 Jouvet, Giraudoux inaugure sa carrière d'auteur dramatique.

Dans L'Impromptu de Paris ( 1937).

il assigne au théâtre, qui l'a rendu célèbre, la plus haute des missions.

Art purificateur et civilisateur, le théâtre -selon lui -élève l'âme du public en lui ouvrant les portes de l'imaginaire, en lui donnant le sentiment du beau.

L'État devrait donc subventionner le théâtre.

Surtout, refusant la bassesse et la facilité, Giraudoux déclare que le théâtre vit d'abord de beau langage.

La mise en scène doit servir le texte.

L'écrivain affirme ainsi avec force la prééminence du style.

Cette exigence se retrouve partout dans son œuvre.

On comprend, entre autres raisons, la grande impression d'unité qui se dégage de cette œuvre.

Voyons donc dans quel climat elle se développe et quels thèmes y sont abordés.

Comme tous les grands écrivains, Giraudoux s'est créé un style.

Malgré la richesse déconcertante du vocabulaire, on y découvre sans peine une volonté d'harmonie et d'ordre.

C'est en grammairien qu'écrit Giraudoux : il indique lui-même les tours qu'il utilise.

Il se regarde écrire.

Il y a chez lui un écrivain classique pour qui le respect de la langue est au commencement de toute œuvre d'art.

Giraudoux use d'une langue noble.

On lui a reproché de rechercher l'effet.

mais l'ingéniosité de certains rapproche­ ments n'est que la preuve d'un esprit élégant et même raffiné, aux antipodes de la vulgarité.

La langue dont il se sert apparaît comme l'aboutissement d'une civilisation, à la fois par sa richesse et son naturel.

Giraudoux est aussi un écrivain cultivé.

En lui, la leçon de l'antiquité gréco-latine vient s'ajouter à l'inépuisable fonds de culture chrétienne que constitue la Bible.

Tel de ses romans, telle de ses pièces de théâtre ne sont, vus sous un certain angle, que de brillantes variations sur des thèmes fournis par Homère ou le Livre sacré, L'œuvre de Giraudoux, jamais pédante, est une merveille de goût où la délicatesse le dispute à l'esprit.

C'est encore l'œuvre d'un mondain qui cherche à plaire.

La politesse la plus exquise court à travers tous ses livres.

Même quand il dit des choses graves, il ne se départ jamais de cette courtoisie souriante qui nous rappelle le diplomate.

Il ne sombre jamais dans l'intransigeance ou le fanatisme.

Son univers est le plus libéral qui se puisse imaginer, les conflits les plus aigus s'y résolvent dans un. »

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