Le Théâtre romantique
Publié le 27/03/2012
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Mais beaucoup d'auteurs de la ·génération ,!:_omantique, peu soucieu,x d'innover, et fort désireux de plaire,
n'élargissent qu'avec une prudence infinie la technique
dramatique du début du siècle.
La production est tou jours immense, et la majorité des œuvres représentées
ne doit rien aux nouvelles modes littéraires.
Le mélo-' drame d'Anicet-Bourgeois (1806-1871), de Dennery (1811-1899), de Bouchardy (1810-1870); les comédies.
de Bayard (1796-1853) ou de Dumanoir (1806-1865), les ·tragédies clàssiques de Pichat ·.
(1790-1828) qont le Léonidas (1825) semble plein d'allusions politiques,
obtiennent d'immenses succès.
Soulié (1800-1847),· d'une fécondité .
prodigieuse,.
fournit les théâtres, de 1829 à,sa mort, d'innombrables drames pseudo-:-histori ques, tout ·en nourrissant .-un vaste public, .sans le rassasier, de romans-feuilletons aux invraisemblables
péripéties, qui formen:t plus de soixante volumes.
Plus original mais .
non plus audacieux, Théodore
Leclerq (1777,..1851) redonne une nouvelle vie au genre
du.proverbe dramatique (1823-1830) tandis que Casimir
Bonjour (1795-1856) remportait des succès flatteurs
avec.
ses aimables et moralisantes comédies en vers, et qu'Ancelot, seul ou.
en collaboration, produisait .
comédie.
sur comédie.
Scribe (1791-1861) reste le type du fournisseur ingénieux et fécond de la scène pari.., sienne; .nûl-.n'a.
eu plus que lui l'art de construire.une_ intrigue .compliquée et invraisemblable, mais habile.
et attachante.
Que reste-t-il des quelque trois cents
comédies qu'il a fait jouer? Pas grand chose, .sinon
des modèles de technique: Il fut l'homme de lettres le plus triomphant de la monarchie de Juillet; la bour
geoisie se retrouvait en lui, et le goût constant .
du Parisien pour la cc pièce bien faite >>fut, durant quarante ans, pleinement satisfait par· sa seule production.
Il
est peut-être moins illisible qu'on ne le croit, parce qu'il a le don de l'homme de théâtre; mais ce.dor:t, qui peut garantir un succès rapide, ne suffit pasà conserver
l'admiration des générations .
suivantes ...
Encor·e des
bouffonneries comme L'Ours et .le Pacha (1820) ont-elles
moins vieilli que des œuvres plus ambitieuses comme
Bertrand
et Raton (1833) ou Le verre.
d'eau (1840).
C'estcontre son théâtrecommercial que les n)mantique$ proclàmèrent si haut leur culte de l'art; son succès les
indigna, et leur colère contre leur époque vint ~n grande
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