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LEBLANC Maurice : sa vie et son oeuvre

Publié le 15/01/2019

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LEBLANC Maurice (1864-1941). Né à Rouen, fils d’un industriel en constructions navales, il était le frère de la comédienne et cantatrice Georgette Leblanc, qui devint l’amie et l’interprète de Maeterlinck. Après des études de droit, il travailla dans l’entreprise familiale puis se fit connaître à Paris avec des romans d’analyse qui lui valurent la protection de Maupassant : Une femme (1893), l'Œuvre de mort (1897). En 1907, J. Claretie vanta, regretta peut-être « ces petits romans de deux cents pages » en préfaçant le nouvel ouvrage de Maurice Leblanc, d’un genre bien différent : Arsène Lupin gentleman-cambrioleur, paru après une publication triomphale en feuilleton dans le mensuel Je sais tout. Dès lors Leblanc se consacra presque exclusivement aux aventures de son héros, qui réapparut dans une pièce de théâtre, Arsène Lupin (1908), écrite en collaboration avec Francis de Croisset, et surtout dans d'innombrables romans ou recueils d’histoires courtes. Citons parmi les plus célèbres Arsène Lupin contre Herlock Sholmès (1908), l'Aiguille creuse (1909) qui dévoile le « secret » de l’aiguille d’Étretat, 813 (1910), où Lupin obtient de Guillaume II qu’il laisse le Maroc à la France en échange de lettres compromettantes, le Bouchon de cristal (1912), satire de P affairisme parlementaire, le Triangle d’or (1918), l’île aux trente cercueils (1920), roman du genre macabre, et qui se termine sur un éloge inattendu de la radioactivité, les Dents du tigre (1920), la Comtesse de Cagliostro (1924), où apparaît la fille présumée du célèbre Balsamo, T Agence Barnett et Cie (1928), la Barre-y-

« va (1931), la Cagliostro se venge ( 1935).

Ce « gentle­ man-cambrioleur » qui évolue dans tous les milieux avec la même aisance, sous ses masques-anagrammes de Grand d'Espagne (don Luis Perenna), de prince russe (Paul Sentine), voire de chef de la Sûreté, pourrait paraî­ tre inquiétant, et même subversif: Arsène Lupin, mon prochain ...

Mais cet aventurier est pétri de bons princi­ pes : il vole mais ne tue pas, protège la veuve et l'orphe­ lin, manifeste un patriotisme sourcilleux, et purge la société de monstres odieux, l'abominable Vernocq des Dents du tigre, la fascinante et sanguinaire Dolorès Kes­ selbach de 813, le sinistre député Daubrecq du Bouchon de cristal, face auxquels il incarne sinon le droit, du moins la norme.

Sans doute Leblanc utilise-t-il sans rete­ nue les ficelles du roman d'aventures : trésors cachés, passages secrets, messages à déchiffrer.

Mais il renou­ velle habilement le genre en insérant ses intrigues dans 1' actualité (la guerre de 1914-1918, les ri v alités colonia­ les, les scandales po li tico -finan cier s, voire l'affronte­ ment avec « Herlock Sholmès » où l'entente cordiale succède à la bataille), et surtout en créant ce personnage fortement typé de« Cyrano de la pègre » (Sartre), sédui­ sant, gouailleur et sentimental.

[Voir aussi ROMAN POLICIER].

BIBLIOGRAPHIE Nombreuses éditions courantes.

On fera une place à part à l'« intégrale >> des Éd.

Laffont, coll.« Bouquins >>, 1986.

A consulter.

-Europe.

n° 604-605.

août 1979, numéro spécial Arsène Lupin, comprenant une bibliographie exhaustive des «études lu p in ie n nes » à cette date.

ainsi qu'une filmographie: F.

Geo rg e .

la w: et le Phénomène.

P aris.

Bourgois, 1978; Fran­ cine Marill-Albérès.

le Dernier des dandys :Arsène Lupin, Paris.

Nizet.

197 9.. »

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