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LECLERCQ Michel Théodore : sa vie et son oeuvre

Publié le 14/01/2019

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LECLERCQ Michel Théodore (1777-1855). Né à Paris dans une famille de cette bourgeoisie aisée qui, tout au long du XVIIIe siècle, avait fait siennes les habitudes de l’ancienne noblesse et se délectait de la vie de salon, Leclercq illustre parfaitement par son existence sans souci matériel — il ne travailla guère plus de quatre ans, occupant une charge de receveur principal des droits — comme par ses Proverbes dramatiques (publiés de 1823 à 1836, regroupés dans une édition posthume en 1860) la société « restaurée » par l’Empire et la royauté.

 

« Scènes de babil déliées et légères » (Sainte-Beuve), les Proverbes se jouent sans décor, avec un nombre limité de personnages, respectent les unités classiques et réduisent l’intrigue au strict minimum : « Pourvu que le mot du proverbe soit applicable, le reste dépend des détails ». D’où une structure linéaire, simpliste bien souvent (une seule scène, à la manière des dialogues médiévaux, pour le Désintéressement), mais

« Leclercq illustre parfaitement par son existence sans souci matériel -il ne travailla guère plus de quatre ans, occupant une charge de receveur principal des droits - comme par ses Proverbes dramatiques (publiés de 1823 à 1836, regroupés dans une édition posthume en 1860) la société « restaurée» par 1 'Empire et la royauté.

«Scènes de babil déliées et légères » (Sainte-Beuve), les Proverbes se jouent sans décor, avec un nombre limité de personnages, respectent les unités classiques et réduisent l'intrigue au strict minimum : «Pourvu que le mot du proverbe soit applicable, le reste dépend des détails ».

D'où une structure linéaire, simpliste bien sou­ vent (une seule scène, à la manière des dialogues médié­ vaux, pour le Désintéressement), mais qui peut s'organi­ ser en une véritable petite comédie autour d'un coup de théâtre central (l'Intrigant malencontreux).

Sans grande originalité littéraire ni philosophique -Leclercq se contentant généralement de reprendre les morales de La Fontaine ou de puiser dans la sagesse des nations -, les Proverbes construisent un microcosme de la société française des années 1820-1840.

S'ils se haussent rare­ ment à la satire politique (l'Adjudication, le Retour du baron) ou religieuse (les Sermons de société, les Entre­ preneurs de morale), ils brossent, en revanche, une sorte de petite comédie humaine, contant ici les commérages d'une petite ville (la Folle), là les déboires d'un jeune marié (le Plus Beau Jour de la vie), ailleurs les intrigues d'une mère en quête d'un riche héritier (les Dots), etc.

«Archer et frondeur armé à la légère>>, selon le mot de Sainte-Beuve, Leclercq n'a rien du pamphlétaire viru­ lent ni du dogmatique pédant; « moraliste indulgent et critique enjoué>> (Mérimée), il a, dans ses tableaux de genre, traduit le goût d'une société repliée sur elle-même et qui usait de la littérature de salon pour se protéger des réalités extérieures (voir PROVERBE DRAMATIQUE).

BLBUOGRAPHIE L'essentiel des renseignements disponibles sur Leclercq se trouve dans la thèse (dactylographiée) de Laetitia Chevalier­ Janbon, Théodore Leclercq et ses «Proverbes dramatiques», Mçmtpellier, 1967.

On pourra aussi se reporter à : Pierre Martino, l'Epoque romantique en France (p.

79-85), Paris, Hatier, >, 1944; Jules Guex, le Théâtre et la société française de 1815 à 1848 (p.

148-159), Vevey, 1900, rééd., Genève, S1atkine Reprints, 1973.. »

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