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LECOMTE Marcel : sa vie et son oeuvre

Publié le 15/01/2019

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LECOMTE Marcel (1900-1966). Écrivain belge d’expression française. Né à Saint-Gilles (Bruxelles). Fils du peintre Émile Lecomte, il mena des études — inachevées — de philosophie et de lettres à l’université libre de Bruxelles. Il y enseigna pendant onze ans, puis devint le chroniqueur littéraire de la revue Synthèses et vécut, mal, de collaborations diverses. Il mourut à Bruxelles dans sa soixante-septième année.

 

Marcel Lecomte publie à quinze ans ses premiers poèmes. En 1918, il découvre la revue Résurrection dont il rencontre l’animateur, Clément Pansaers : c’est pour lui une révélation. Pansaers l’initie au dadaïsme en même temps qu’aux philosophies extrême-orientales. Lecomte lui devra son goût pour le jeu de tarots, son intérêt pour les mouvements occultistes (il publiera des études sur les Illuminés, le catharisme) et sa sympathie active à l’égard du surréalisme.

 

En 1924, Lecomte fonde, avec Paul Nougé et Camille Goemans, Correspondance, revue sous forme de tracts qui cherche à « montrer aux auteurs eux-mêmes [...] ce qu’ils avaient manqué dans leurs romans, dans leurs poèmes, dans leurs récits ». Exclu du groupe en 1925, Lecomte ne cessera pas, néanmoins, de côtoyer les diverses sphères du surréalisme belge, collaborant aux revues Marie, Distances, Documents 34, 35 et 36, s’associant à l’expulsion d’André Souris, signant avec les surréalistes bruxellois et du Hainaut divers tracts, dont le Couteau dans la plaie. Mais il gardera toujours par rapport au mouvement surréaliste une position marginale, qu’il définit dans ces termes : « Nous fûmes ainsi quelques-uns à vouloir sortir de la littérature, mais je crois que, pendant tout un temps, je fus seul à penser que l’on ne pouvait guère en sortir que par elle-même ». C’est qu’il est fasciné à la fois par le jeu des équivalences cher à Magritte et par le refus de la rhétorique cher à Paulhan.

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