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L’écriture comme la seule voix audible de l’exilé ?

Publié le 11/03/2022

Extrait du document

« Introduction Dans le domaine littéraire, certains auteurs soulignent les oppositions récurrentes entre les hommes de plume et les instances politiques.

En effet, ces dernières étant les dépositaires de la puissance décisionnelle condamnent le plus souvent les écrivains à prendre le chemin de l’exil.

Dès lors, les exilés deviennent des figures souffrantes, qui cherchent sans cesse la liberté.

Ce combat est porté par l’écriture, perçue comme la seule voix audible de l’exilé. Dans Le robert, elle est définie comme un acte de procédure à la soutenance d’un procès. C’est dans cette logique de pouvoir de l’écriture que nous allons étudier dans Les Tristes d’Ovide et dans L’Ignorance2 de Milan Kundéra le thème de : « L’écriture une conquête de la 1 liberté chez l’exilé ».

Autrement dit, grâce à sa plume, l’exilé conquiert son épanouissement, son bonheur, sa liberté perdue.

Ainsi, il est nécessaire de se demander comment le verbe de l’exilé est-il un facteur de libération ? Comment la voix de l’exilé assure-t-il le combat de ce dernier dans la conquête de la liberté ? De ce fait, pour mieux élucider ces interrogations, d’Ovide, le poète antique à Milan Kundéra, le philosophe moderne, nous allons utiliser la méthode intertextuelle sous l’approche de Julia Kristeva, qui dans le cadre de l’interaction des textes déclare : « Le texte est une productivité, il est une permutation de textes, une intertextualité : Dans l’espace d’un texte, plusieurs énoncés pris à d’autres textes se croisent et se neutralisent.

»3 Donc, pour mieux appréhender notre analyse, nous évoquerons premièrement, les projets d’écritures sous condition d’exil pour maintenir la créativité et l’épanouissement de l’auteur.

Cette séquence mettra en relief la puissance du verbe et la liberté d’expression de l’exilé, mais aussi la complexité de la quête de la liberté.

Deuxièment, nous étudierons la plume qui devient créatrice d’un univers adéquat ou propice.

Il s’agira à ce niveau, d’analyser l’écriture entre la quête d’une paix intérieure et le verbe comme création de possibilités et reconquête d’une identité. I- Projets d’écritures sous conditions d’exil : un moyen de maintien de créativité et d’épanouissement Des textes sacrés à la production littéraire, l’exil apparaît comme l’une des caractéristiques de la société humaine.

En effet, on assiste au premier exil de l’homme à travers le péché originel commis par Adam et Eve causant ainsi leur exclusion du Jardin d’Eden, métaphore du pays natal, avec ordre de n’y point retourner.

Ce phénomène constitue 1 Ovide, Les Tristes, avec la Traduction en Français, publiée sous la direction de M. Nisard, Maitre de conférences à l’école normale, paris, 1838. 2 Kundéra, Milan, L’Ignorance, Paris, Gallimard, 2003. 3 Kristeva, Julia, Sémiotikè.

Recherches pour une Sémanalyse, Paris, Seuil, (Coll.

Tel Quel), 1979, P : 113. 1. »

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