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Lecture analytique de l'Incipit de Candide

Publié le 17/11/2012

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Candide ou L'optimisme, VOLTAIRE   INTRODUCTION :     I-Cette première page se présente comme le début d'un conte.   a)le texte présente une formule et un cadre qui s'apparentent à ceux du conte. Le cadre spatial identifié : l’action se déroule en « Westphalie « - terme à consonance germanique - dans un « château «. La première phrase fait étrangement penser au début traditionnel des contes : « il était une fois… «. → Une fonction informative.   Récit : imparfait : aspect duratif. Le lecteur ne perçoit ni le début, ni la fin de ce qui est évoqué. Il ne peut situer précisément l’action ni sa durée dans le temps. Un monde qui semble figé, stable. Un temps mythique – pas de référence au cadre temporel –, éternel. → Incipit qui présente une situation qui paraît éternelle et paradisiaque.   b)les personnages présentés sont allégoriques. Candide est le premier personnage décrit du conte, ce qui montre que malgré son statut de bâtard, il sera le héros de l’histoire, dont il est par ailleurs le personnage éponyme. Les personnages secondaires, en effet, se présentent dans un ordre : le baron, son épouse, leurs enfants, le précepteur. La fille est décrite avant le fils,  ce qui annonce le rôle majeur de Cunégonde. Seuls Candide et Cunégonde ont un prénom; on ignore si Pangloss est un nom ou un prénom. On remarque l’allitération en « t « du nom Thunder-ten-tronckh, « thunder « signifiant le foudre, qu’on associe à Zeus, le roi des dieux de l’Olympe. Le baron n'est pas un méchant homme mais il est très attaché à ses privilèges et un peu ridicule pour ses serviteurs, qui rient à ses contes sans les trouver drôles. Son épouse placide ne se distingue que par son poids ce qui ne met pas vraiment son intelligence en valeur. Quant au fils, il « paraissait en tout digne de son père «, qui sera confirmé dans la suite du conte où il se montrera particulièrement accroché à ses titres.   Voltaire met en valeur le ridicule de la lourdeur, notamment avec la longueur du nom Thunder-ten-tronckh, l'embonpoint de la baronne (« 350 livres «, soit environ 160 kg ) et de sa fille (« grasse «).     La description de Candide est donc privilégiée par rapport à celles des autres, de par  sa place dans le récit et sa long...
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« est un nom ou un prénom.

On remarque l'allitération en « t » du nom Thunder-ten-tronckh, « thunder » signifiant le foudre, qu'on associe à Zeus, le roi des dieux de l'Olympe.

Le baron n'est pas un méchant homme mais il est très attaché à ses privilèges et un peu ridicule pour ses serviteurs, qui rient à ses contes sans les trouver drôles.

Son épouse placide ne se distingue que par son poids ce qui ne met pas vraiment son intelligence en valeur.

Quant au fils, il « paraissait en tout digne de son père », qui sera confirmé dans la suite du conte où il se montrera particulièrement accroché à ses titres.   Voltaire met en valeur le ridicule de la lourdeur, notamment avec la longueur du nom Thunder-ten-tronckh, l'embonpoint de la baronne (« 350 livres », soit environ 160 kg ) et de sa fille (« grasse »).     La description de Candide est donc privilégiée par rapport à celles des autres, de par  sa place dans le récit et sa longueur.

On devine aux rumeurs des serviteurs, que son statut d'enfant non reconnu, mais assimilé à Cunégonde et à son frère avec qui il suit les leçons de Pangloss, cache un secret, il est né de l'union non consacrée de la soeur du baron et d'un « bon et honnête gentilhomme du voisinage ».

Il a un physique agréable, qui expliquera l'attachement de Cunégonde.

On sent qu'il pourra exprimer les idées de l'auteur: intelligent, certes avec un « jugement assez droit », mais aussi jeune et malléable, naïf et crédule, il a « l'esprit le plus simple ». c)l'univers dépeint se caractérise par sa perfection. Tout semble parfait, et toutes les voix utilisées dans le récit le montrent. Le narrateur présente le cadre et les personnages comme idéaux : vocabulaire mélioratif + superlatifs hyperboliques. Pangloss, par ses propos rapportés au style indirect puis au style direct souligne aussi la perfection de ce « meilleur des mondes ». Candide lui-même utilise de nombreuses hyperboles finales. → Un univers paradisiaque, idyllique.   Transition : On retrouve dans cet extrait les marques d'un incipit de conte ; on relève aussi des indices qui mettent au jour la dimension ridicule et dérisoire de ce paradis ridicule.. »

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