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lecture analytique La Peste de Camus

Publié le 07/03/2017

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Séquence 2 : A. CAMUS, La Peste L.A. n° 2 : La peste, un châtiment divin Introduction : Qqs mots sur Camus Qqs mots sur son œuvre Qqs mors sur La peste et la lutte contre l’absurde Situation du passage : dans ce passage, situé dans la 2ème partie du roman, alors même que le fléau vient d’être déclaré et que les autorités ecclésiastiques ont organisé une semaine de prière collective, le père Paneloux cherche, à partir de l’épidémie, à éveiller ou ranimer la foi des fidèles réunis dans la cathédrale. Plan possible : Un sermon théâtral Un prêche accusateur Paneloux envisage la peste comme un « fléau » envoyé par Dieu pour punir les pêcheurs, les « ennemis de Dieu » : « vous l’avez mérité », « le fléau de Dieu met à ses pieds les orgueilleux et les aveugles », l.10-11. Il veut montrer aux fidèles que ce châtiment divin doit les faire réfléchir et (« méditez ce...
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« a) Le prêche est organisé en trois étapes, repérables grâce au discours direct. - L’exorde (l.2-3) annonce un thème du prêche : Paneloux présente la peste comme une punition, ds une formule courte et frappante qui vise à impressionner l’auditoire. - Il se réfère ensuite à un passage de la Bible, de l’« Exode ».

Cet argument fonctionne comme un argument d’autorité : l’Egypte a été frappée par la peste à cause de l’attitude de Pharaon.

Paneloux en tire une conclusion : les fidèles doivent se soumettre à Dieu. - La troisième reprend la demande de repentir et se clôt sur une péroraison très forte : « Privés de la lumière de Dieu, nous voilà pour longtemps dans les ténèbres de la peste ».

Ainsi le prêche s’achève sur une phrase qui vise à impressionner l’auditoire, à lui faire peur, pour qu’il se tourne vers Dieu. Le discours de Paneloux relève dc du genre démonstratif, puisqu’il blâme les hommes et traite de la question du Bien et de Mal. b) La volonté de frapper les esprits par les ressources de l’éloquence Paneloux emploie les ressources de l’art oratoire dans la disposition de son discours, mais aussi dans l’invention, par l’emploi des figures de rhétorique.

Il débute par l’anaphore de l’apostrophe aux fidèles : « mes frères », l.2.

il personnifie la peste : « La peste vous regarde », l.18-19, ce qui contribue à renforcer la menace qui pèse sur la ville et ses habitants.

A plusieurs reprises, Paneloux emploie le mot de « fléau », d’abord ds son sens courant de maladie, mais il remotive l’image en filant la métaphore agricole (l.20-21).

Le monde est une « grange », les hommes sont « le blé humain », que la peste va diviser entre les bons et les mauvais : « il y aura plus de paille que de grain, plus d’appelés que d’élus ».

L’image est claire et cherche à impressionner les fidèles.

Enfin la dernière phrase joue d’une antithèse entre la « lumière » perdue et la condamnation aux « ténèbres ».

Paneloux apparaît donc bien comme un orateur convaincant, puisqu’il maîtrise le discours et cherche à persuader son auditoire.

Le narrateur le souligne d’ailleurs aux lignes 5 et 6 : « par un procédé oratoire habile ».

On peut voir ici une marque d’ironie : le discours de Paneloux est attendu et use de métaphores convenues dans un tel cas. Ce texte met en scène un personnage, le père Paneloux.

Dans le texte que nous étudierons en lecture complémentaire, se dessine son évolution, mais aussi le point de vue d’un croyant face au problème du mal et de la mort des innocents.. »

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