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« L’Égypte des magiciens » de Rudyard Kipling

Publié le 04/10/2013

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En 1913, Rudyard Kipling se rend en Égypte pour l'hebdomadaire londo¬nien « Nash's Magazine «, qui publiera ses impres¬sions sous forme de let¬tres. Grand voyageur, désormais établi dans le Sussex après avoir sé¬journé aux quatre coins de l'Empire britannique, le célèbre auteur du « Li¬vre de la jungle « va re-trouver dans l'exotisme égyptien quelques rémi¬niscences de son Inde natale.

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« tre ».

Il voit des gens qui par­ lent un anglais parfait tout en « lançant par-dessus l'épaule à leurs amis des moitiés de mots en argot local, se comprenant d'un signe de tête et mus par des ressorts n'appartenant qu'à leur clan ( ..

.

) .

Ces Mille et Une Nuits modernes sont trop fiévreuses pour des gens tranquilles », conclut-il.

On est loin des mess d'officiers de Sa Majesté que !'écrivain fré­ quentait au Cap ou à Bombay ! De Bombay à Delhi par les rues du Caire C ependant, lorsqu'il flâne dans les rues du Caire, le voyageur se laisse surprendre par des réminiscences de son enfance indienne.

Voyant des passants mastiquer des pieds de canne à sucre, Kipling res­ sent une intense nostalgie « bien que la canne à sucre d'ɭ gypte ne vaille pas celle de Bombay ».

Le cortège d'un enterrement musulman qu'il croise lui est étrangement fa­ milier : «Ils auraient aussi bien pu sortir de la porte Tak­ sali, dans la ville de Lahore, par une matinée tout aussi froide que celle-ci, en route pour le champ de sépultures musulman auprès du fleuve.

Et les paysannes voilées, traî­ nant la savate, côte à côte, coude contre hanche, et la main droite pivotant de ma- nière éloquente, la paume en l'air, pour donner de la valeur à chaque phrase, auraient pu être les femmes d'autant de fermiers du Pendjab, n'était qu'elles portaient des brace­ lets et des pantoufles d'un autre genre.

» Pour Rudyard Kipling, Le Cai­ re est« une ville fortunée, dé­ sirable et bien gardée, à la population de laquelle, tant homme que femme, Allah a prodigué la subtilité ».

Sa re­ nommée s'est répandue bien loin de par le monde, jusqu'à Delhi où les conteurs du bazar commencent souvent leurs ré­ cits par ces mots : « Mais il y avait un homme du Caire, un Égyptien de l'Égypte qui ...

» Sur les chantiers de fouilles E n Égypte, Kipling rencontre des archéologues : « Des hommes et des femmes brûlés jusqu'à n'avoir plus qu'une teinte bleu-noir - des gens ci­ vilisés aux cheveux blanchis, aux yeux étincelants.

Ils s'ap­ pelaient des "fouilleurs", rien que des "fouilleurs", et me découvrirent un monde nou­ veau .

» L'écrivain n'aime pas l'idée de « profaner » les tom­ bes, mais il observe avec cu­ riosité l'activité des chantiers : « Le travail d'exploration est une chose à peu près aussi ro­ manesque que le terrasse­ ment sur les chemins de fer. »

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