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Les Animaux malades de la Peste, Jean de La Fontaine

Publié le 08/05/2015

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Jean de La Fontaine, fables, « Les animaux malades de la peste » J de la Fontaine -1621-1695 né en Champagne où son père exerce la charge de maître des eaux et forêts. TT sa vie LF sera influencée par ce milieu que l'on retrouve dans son oeuvre. Auteur classique, nourri par les écrivains de la Renaissance- Marot, Rabelais- il s'inspire de l'Antiquité et réinvente le genre de la Fable. Celle-ci appartient au genre de l'apologue en vers, proposant une histoire fictive mettant souvent en scène des animaux et s'accompagnant d'une morale. Ce genre très ancien est illustré par l'Antiquité grecque(Esope)et romaine (phèdre) voire même par des influences orientales (L'indien Pilpay dont s'inspire LF dans son second recueil) . La fable fait partie de la tradition orale, unit fiction et réalité, porte les opinions personnelles de l'auteur et permet donc de contourner la censure. Ce sera pour La Fontaine l'oeuvre de sa vie (12 livres en 30ans). En 1668, il publie son premier recueil de Fables au but pédagogique et écrit pour le dauphin. Le poète y met en scène des animaux pour, comme il le dit lui-même, « instruire les hommes ». En 1678 et 1679 paraissent deux autres recueils de Fables dont le livre 7 dédié à Mme de Montespan . La fable des « animaux malades de la peste » ouvre le 2ème recueil de fables plus pessimiste et s'interroge sur les relations de l'homme et du pouvoir .Dans cet apologue La Fontaine s'est probablement inspiré d'Haudent, qui a publié ses Apologues en 1547.mais surtout de la réalité de son temps en présentant une cour qui , pour répondre au fléau de la peste, va se changer en tribunal et rechercher un coupable Elle est assez pessimiste puisqu'elle associe l'horreur d'un fléau naturel - la Peste tellement redoutée au XVII°s- et le cynisme des hommes de pouvoir LECTURE La fable théâtralise donc une situation dramatique préjudiciable aux plus faibles et renvoie à la question de l'homme. C'est pourquoi nous étudierons dans un premier temps la manière dont le récit crée une ambiance propice à la réflexion, puis l'importance du discours comme révélateur du pouvoir de la force enfin le rôle de la morale dans la question de l'homme I. L'univers de la fable plaisant et dynamique permet d'instruire et de plaire reprenant le « docere /placere ( Aristote et Horace) ; il permet ainsi d'aborder des situations graves de manière imagée 1.La structure de la fable = variée = - Le prologue présente les ravages de la peste et crée une atmosphère de terreur : d'autant qu'il est « in média res »A CITER .Les répétitions (mal ),les allégories (Ciel, Peste), les négations (nul/ni/plus...)(les sonorités : allitérations en /r/ deux premiers octosyllabes, assonance en /ou / au v7 , diérèse n'é/pi/aient ... dramatisent la situation, les pluriels sans déterminant (Loups, Renards : toute l'espèce est concernée, l'individualité est niée), les constructions (v7 tous valorisé à la césure : personne n'échappe à l'épidémie), les symboles (celui des tourterelles -l'amour- est ici nié puisqu'elles se fuient ou des prédateurs comme le loup et le renard qui ne chassent plus et boudent même l ' innocente proie.... (registre élégiaque) les animaux ont même perdu leur manière d'être jusqu'aux instincts vitaux de reproduction, de conservation . Le mal est d'abord mystérieux , identifié qu'au v 4 -la peste- et ménage le suspense. La Peste est redoutée (puisqu'il faut l'appeler par son nom -, personnifiée et se déchaîne dans un grossissement épique (v 1 à 6) suscitant l'épouvante »faisait aux animaux la guerre. Le registre tragique est également présent par l'expression d'une colère (fureur )divine et suscite la culpabilité (punir les crimes). Les animaux ont bien peu de chance de s'en sortir (l'oxymore mourante vie et antéposition de l'adjectif qualificatif en valeur d'insistance) description des effets de la peste, « Ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés » la construction chiasmique montre l'universalité du malheur, « Nul met n'excitait leur envie » sentiment de durée brossant un monde vide, désolé. . D'ailleurs la mort (champ lexical ) est présentée le Ciel/la Terre/Enfers dans deux longues phrases qui s'étirent dans un enchaînement continu ( plusieurs enjambements) pour marquer l'angoisse et la fatalité . L'exposition se met donc en place en un « captacio benevolenciae » pour captiver le lecteur. Le Mal ainsi introduit est mis en relief. Il apporte des éléments essentiels au récit, cf. présent de vérité générale et imparfait. Le ton de la fable est donné en une volonté de solenniser le récit. - Après l'exposition des faits, on entre dans l'histoire, cf. « Le lion tint conseil et dit « : long récit au discours direct, puis du discours indirect et enfin du discours indirect libre. -au vers 62, a lieu le dénouement. Les étapes de l'histoire répondent au prologue. Le récit est vivant car il y a alternance. - la morale est courte et contient une chute qui illustre le propos en le concluant. Elle attire, elle est petite mais importante. 2. Le rôle de la poésie = fable variée donc attrayante qui charme les lecteurs et les rend plus aptes à l'écoute . Jeu musical qui scande le récit, cf. schéma varié des rimes mais une certaine organisation alternance d'alexandrins et d'octosyllabes . Le rythme est favorisé, cf. césure à l'hémistiche qui amplifie les rebondissements du récit, rythme saccadé en fonction du sujet. . Alternance de vers de mesures différentes ( hétérométriques), cf. insistance sur la chute « Le berger » = rejet au vers suivant/ Rupture à valeur d'insistance. . La poésie joue donc un rôle car le texte devient plus attrayant à lire. Elle sert le rythme, le rend plus riche en insistant sur des moments forts. 3. L'anthropomorphisme ; Le rôle des animaux permet une lecture imagée donc compréhensible de la situation . Les animaux sont des personnages types des fables ou fabliaux (les accents de Guéroult, écrivain médiéval sont reconnaissables ). Personnification des animaux - à citer-

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« la culpabilité ( punir les crimes) .

Les animaux ont bien peu de chance de s’en sortir (l’oxymore mourante vie et antéposition de l’adjectif qualificatif en valeur d’insistance ) description des effets de la peste, « Ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés » la construction chiasmique montre l’universalité du malheur, « Nul met n’excitait leur envie » sentiment de durée brossant un monde vide, désolé.

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D’ailleurs la mort (champ lexical ) est présentée le Ciel/la Terre/Enfers dans deux longues phrases qui s’étirent dans un enchaînement continu ( plusieurs enjambements) pour marquer l’angoisse et la fatalité .

L’exposition se met donc en place en un « captacio benevolenciae » pour captiver le lecteur.

Le Mal ainsi introduit est mis en relief.

Il apporte des éléments essentiels au récit, cf.

présent de vérité générale et imparfait.

Le ton de la fable est donné en une volonté de solenniser le récit.

- Après l’exposition des faits, on entre dans l’histoire, cf.

« Le lion tint conseil et dit « : long récit au discours direct, puis du discours indirect et enfin du discours indirect libre.

-au vers 62, a lieu le dénouement.

Les étapes de l’histoire répondent au prologue.

Le récit est vivant car il y a alternance.

- la morale est courte et contient une chute qui illustre le propos en le concluant.

Elle attire, elle est petite mais importante. 2.

Le rôle de la poésie = fable variée donc attrayante qui charme les lecteurs et les rend plus aptes à l’écoute .

Jeu musical qui scande le récit, cf.

schéma varié des rimes mais une certaine organisation alternance d’alexandrins et d’octosyllabes .

Le rythme est favorisé, cf.

césure à l’hémistiche qui amplifie les rebondissements du récit, rythme saccadé en fonction du sujet. .

Alternance de vers de mesures différentes ( hétérométriques), cf.

insistance sur la chute « Le berger » = rejet au vers suivant/ Rupture à valeur d’insistance. .

La poésie joue donc un rôle car le texte devient plus attrayant à lire.

Elle sert le rythme, le rend plus riche en insistant sur des moments forts. 3.

L’anthropomorphisme ; Le rôle des animaux permet une lecture imagée donc compréhensible de la situation .

Les animaux sont des personnages types des fables ou fabliaux (les accents de Guéroult, écrivain médiéval sont reconnaissables ). Personnification des animaux – à citer- Le lion qui a beaucoup d’importance, chef de l’armée, roi féodal, prend de la hauteur. Le renard (goupil), le courtisan, atténue les crimes du roi pour se défendre lui-même.

Dans le Roman de Renart Goupil est présenté comme un marginal à la cour.

Dans la Fable, il apparaît comme le plus proche du roi.

L’habileté est donc payante Le loup celui qui ravage, le nuisible.

Il incarne la force, la violence dans la société .

Dans le roman de Renart, il est en revanche celui qui est toujours berné et ridicule, victime des plaisanteries de son cousin le Renard.

Or La Fontaine en fait un juriste – ironie fondée sur la sottise et la violence de la tradition- l’auteur n’est pas imitateur mais créateur Le tigre et l’ours, incarnent force et puissance, c’est la cour. L’âne, le seul herbivore trop honnête pour rester en vie. .

Les animaux choisis ne sont pas fortuits.

Connus des lecteurs lettrés et mondains, leur personnification est à la fois ludique et symbolique ce qui permet de comprendre le message de l’auteur.

Sur une trame ancienne, La Fontaine auteur classique crée un univers plaisant pour instruire son lecteur .

Docere/ Placere II.

La Fable ou l’univers de la parole Les discours sont fondamentaux dans l’histoire car ils mettent en scène le pouvoir du langage 1.

Le discours du lion 2. »

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