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Les aspects du comique dans le jeu de l'amour et du hasard de marivaux

Publié le 30/06/2015

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amour

· Le comique par allusion

L'art de la suggestion, à l'oeuvre dans le Jeu, est utilisé pour créer un genre de comique par allusion dont les exemples abondent. Ainsi Lisette dans la première scène déclare à pro­pos de Dorante : « Il n'y a presque point de fille, s'il lui faisait la cour, qui ne fût en danger de l'épouser sans cérémonie. «

Ce type de comique par allusion consiste finalement à dire sans prononcer directement les mots qui conviennent. Il s'apparente à un jeu de devinettes. C'est par ce moyen qu'Arlequin veut faire découvrir à Lisette qui il est mais sans le dire lui-même. Il fait alors allusion à son état de valet à travers des métaphores :

Arlequin : (...) Madame, votre amour est-il d'une constitu­tion robuste ? Soutiendra-t-il bien la fatigue que je vais lui donner ? Un mauvais gîte lui fait-il peur ? Je vais le loger petitement (III, 6).

Pour lui faire deviner la bassesse de sa condition, Arle­quin emploie d'autres images. Il se compare tour à tour à « un louis d'or faux « ou à « un soldat d'antichambre «. Avec cette dernière expression le comique par allusion se double d'un comique par association de mots : « soldat « est pour

La seconde forme de comique naît des situations. Si certai­nes sont prétexte à rire, c'est que le spectateur les ressent comme autant de jeux. Il a l'avantage d'en maîtriser les don­nées et de voir certains personnages être trompés en croyant être trompeurs. Le spectateur a ainsi l'impression d'être par­tie prenante dans un jeu de dupes mais du côté de ceux qui tirent les ficelles. Son plaisir et son rire naissent de cette con­nivence avec les meneurs de jeu. Ainsi, dans la scène 6 de l'acte I, c'est à une sorte de partie de colin-maillard que nous assistons. Ne voit-on pas M. Orgon et Mario pousser l'un vers l'autre Silvia et Dorante trompés chacun par le dégui­sement de l'autre ?

Le double jeu d'Arlequin, parodiant l'autorité des maî­tres et l'instant d'après soumis au sien, ne manque pas non plus son effet (I, 8 et 9).

 

Le raffinement complexe de l'intrigue et particulièrement les déguisements ont pour conséquence de placer les per­sonnages dans des situations amusantes. Quiproquos et malentendus se multiplient. Ainsi, dans la scène 13 de l'acte

amour

« connaît ici une nouvelle version.

La complicité tradition­ nelle qui les unit fait place dans le Jeu à une confrontation comique.

La rudesse des manières d'Arlequin s'oppose au raffinement de celles de Dorante.

Quand ce dernier prêche la modération, Arlequin entend brûler les étapes et donner dans l'excès.

Il s'amuse et se réjouit pendant que son maître est dans le plus grand embarras.

Dans la scène 7 de l'acte III, la rivalité comique entre maî­ tre et valet atteint son point culminant : Arlequin se moque de Dorante en lui faisant croire qu'il va épouser la fille de la maison alors que son maître se contente d'une >.

Les autres caractères de la pièce ont un comique plus dis­ cret: Lisette a l'enjouement gai d'une servante de comédie, Mario l'humour qui sert d'aiguillon aux autres personnages.

LE COMIQUE DES SITUATIONS : QUIPROQUOS ET MALENTENDUS La seconde forme de comique naît des situations.

Si certai­ nes sont prétexte à rire, c'est que le spectateur les ressent comme autant de jeux.

Il a l'avantage d'en maîtriser les don­ nées et de voir certains personnages être trompés en croyant être trompeurs.

Le spectateur a ainsi l'impression d'être par­ tie prenante dans un jeu de dupes mais du côté de ceux qui tirent les ficelles.

Son plaisir et son rire naissent de cette con­ nivence avec les meneurs de jeu.

Ainsi, dans la scène 6 de l'acte 1, c'est à une sorte de partie de colin-maillard que nous assistons.

Ne voit-on pas M.

Orgon et Mario pousser l'un vers l'autre Silvia et Dorante trompés chacun par le dégui­ sement de l'autre ? Le double jeu d'Arlequin, parodiant l'autorité des maî­ tres et l'instant d'après soumis au sien, ne manque pas non plus son effet (1, 8 et 9).

Le raffinement complexe de l'intrigue et particulièrement les déguisements ont pour conséquence de placer les per­ sonnages dans des situations amusantes.

Quiproquos et malentendus se multiplient.

Ainsi, dans la scène 13 de l'acte 67. »

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