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Les caractéristiques du genre romanesque

Publié le 03/01/2020

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Le plus significatif est sans nul doute le pharmacien Homais, type du notable de province arriviste et pédant, dénué de toute intelligence sensible. Le curé Boumisien, le marchand Lheureux, le percepteur Binet, le cynique Rodolphe, le sensible Léon, tous incarnent une forme de conformisme moral et social que Flaubert dénonce au travers de leur portrait.

2. Des cas particuliers devenus des généralités

Flaubert fait d'Emma le type de l’épouse provinciale insatisfaite, de Charles le type du mari médiocre, de Rodolphe le type du séducteur sans scrupule, de Lheureux le type de l'usurier fourbe et cupide, etc. Leur caractère et leur rôle dans l’action romanesque ont moins d'importance que les défauts du groupe humain qu’ils représentent. D’ailleurs Léon est une réincarnation du héros de L'Éducation sentimentale, Frédéric Moreau. Et Homais a à voir avec la sottise prétentieuse des personnages de Bouvard et Pécuchet.

« GUSTAVE FLAUBERT , MADAME BOVARY (1857) 82 1 Le plus significatif est sans nul doute le pharmacien Homais , type du notable de province arriviste et pédant, dénué de toute intelligence sensible.

Le curé Bournisien, le marchand Lheureux, le percepteur Binet, le cynique Rodolphe, le sensible Léon, tous incarnent une forme de conformisme moral et social que Flaubert dénonce au travers de leur portrait.

2.

Des cas particuliers devenus des généralités Flaubert fait d' Emma le type de l' épouse provinciale insatisfaite, de Charle s le type du mari médiocre , de Rodolphe le type du séducteur sans scrupule , de Lheureux le type de l' usurier fourbe et cupid e, etc.

Leur caractère et leur rôle dans l'action romanesque ont moins d'importance que les défauts du groupe humain qu'ils représentent.

D'ailleurs Léon est une réincarnation du héros de L'Éducation sentimentale, Frédéric Moreau.

Et Homais a à voir avec la sottise prétentieuse des personnages de Bouvard et Pécuchet.

1111 Des personnages à La sensibilité romantique Ce fonds romantigue inaliénable, partagé par toute la généra­ tion d'écrivains nés dans la première moitié du XIX" siècle, est incarné par les personnages d'Emma et de Charles .

1.

E mma, une héroïne désenchantée 1 Emma en effet , comme les héros romantiques, est un person ­ nage désenchanté , mélancolique , constamment déçu par une réalité qui ne correspond pas à ses rêves, à ses illusions forgés Flaubert se défend d'ê tre le chef de file de lécole réaliste : •Je suis un vieux romantique engagé , ou encroûté .

comme vous voudrez ." durant ses années au couvent.

Atteinte d'une forme féminine du «mal du siècle ~.

elle cherche dans ses liaisons à concrétiser l'idéal amoureux qu 'ell e a découvert dans ses lectur es, sans comprendre que la réalité de l'existence n'a rien de commun avec ces chimères.

1 Emma souffre d' un milieu dont la médiocrité, la cupidité, l'arrivisme ne laissent pas de place à ses rêves ni à ses ambitions.

Aussi s'identifie-t-elle avec l'hérome de l'opéra Lucie de Lammermoor auquel elle assiste à Rouen: «La voix de la chanteuse ne lui semblait être que le retentissement de sa conscience, et cette illusion qui la charmait quelque chose même de sa vie)) (p.

303) .

2.

Charles, un amoureux dé sesp éré Quant à Charles, bien qu'a priori il n'ait rien de «romantique ))1 comme le pense Emma, dépitée dès les débuts de son mariage par l'insignifiance de son époux, c'est pourtant le personnage qui meurt litt ér alement d 'amo ur à la fin du roman, après le suicide d'Emma, en tenant «dans ses mains une longue mèche de cheveux noirs )) (p.

446).. »

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