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LES FABLES DE LA FONTAINE

Publié le 30/03/2015

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fontaine
conte de fées, « Le lion «, un essai politique, « La souris et le chat-huant «, une observation de naturaliste, « Le songe d'un habitant Mongol «, une méditation poétique, « Le paysan du Danube «, un tableau d'histoire.
Mais cette diversité chère au poète ne lui fait pas perdre de vue que « l'uniformité de style est la règle la plus étroite que nous ayons «. Comme dans Psyché, il a dû trou­ver un « caractère nouveau « qui fût mêlé de tous les autres et le « réduire dans un juste tempérament «. De la plus haute poésie à la narration familière, de la philosophie au sens commun, de l'ironie à l'émotion, il ménage des transitions insensibles. « (Pierre Clarac, La Fontaine, Hatier, Connaissances des lettres, 1959, p. 120.)
À propos de la maîtrise de la versification dans le livre XII
 
« C'est là aussi que la versification chatoyante qui, se jouant des divers mètres et entrelaçant des fragments de diverses formes poétiques fixes, avait tant fait pour vivifier l'apologue, emporté par le flux ininterrompu d'une improvisation « fa­cile «, toujours nouvelle et toujours surprenante, atteint au livre XII sa suprême et évidente virtuosité. La parodie des formes lyriques fixes (« Le vieux chat et la jeune souris «, « Le loup et le renard «), la parodie de l'alexandrin tragique et épique (« Le loup et le renard «), le jeu dans une même pièce des « atomes « déta­chés, avec leurs différents mètres se mêlant, de toutes les formes poétiques connues depuis Marot, composent eux-mêmes d'extraordinaires montages et font apparaître des formes poétiques neuves, irrépétables, dans les ruines et avec les matériaux des formes anciennes. « (Marc Fumaroli, « Les Fables, où le sourire du sens commun «, in La Diplomatie de l'esprit, Hermann éditeur, 1994, p. 537.)
La différence d'esthétique entre le premier et le second recueil
« Ces fables des livres VII à XI (1678-79) doivent, pour être comprises, être soigneusement distinguées du volume de 1668. Non pas qu'une véritable révolu­tion se soit produite dans l'art de l'écrivain. Mais ses préoccupations ne sont plus exactement les mêmes. Il avait dédié ses premières fables au petit Dauphin, et si nous admettons qu'elles n'étaient pas tout à fait écrites pour être lues et goûtées d'un enfant de sept ans, il reste que le poète s'était tenu aux traditions antérieures, qui faisaient de l'apologue une forme de la poésie didactique. Lorsqu'il écrit les Fables de 1678-1679, c'est pour les dédier à Madame de Montespan. Les perspec­tives ne sont plus les mêmes, et nous constatons sans surprise que maintenant La Fontaine se propose de nous tracer un tableau de la cour, et qu'il discute des pro­blèmes dont les esprits cultivés étaient alors occupés. « (Antoine Adam, préface des Fables, éd. Garnier-Flammarion.)
Diversité et unité des Fables (Livres VII-XII)
 
« Ainsi, bien des fables de notre recueil ne sont-elles plus des fables. « Les deux pigeons « sont une élégie, « Tircis et Amarante «, une pastorale, « Le mal marié «, une satire contre les femmes d'un emportement rabelaisien, « La fille «, un conte narquois et attendri, « Le berger et le roi «, un conte édifiant, « Les souhaits «, un

fontaine

« Troublez l'eau: vous y voyez-vous? Agitez celle-ci.

-Comment nous verrions-nous ? La vase est un épais nuage Qu'aux effets du cristal nous venons d'opposer.

- Mes frères, dit le saint, laissez-là reposer, Vous verrez alors votre image.

Pour vous mieux contempler, demeurez au désert.

« Le juge arbitre, l'hospitalier et le solitaire » (XII, 29).

Sur l'origine des fables L'apologue est un don qui vient des immortels; Ou si c'est un présent des hommes, Quiconque nous l'a fait mérite des autels.

( ...

) C'est proprement un charme: il rend l'âme attentive, Ou plutôt il la tient captive, Nous attachant à des récits Qui mènent à son gré les cœurs et les esprits.

« À Madame de Montespan, Second recueil ».

Des fables qui ne sont pas que des fables Ce fondement posé, ne trouvez pas mauvais Qu'en ces fables aussi j'entremêle des traits De certaine philosophie Subtile, engageante, et hardie, On l'appelle nouvelle ...

« Discours à Madame de La Sablière », fin du Livre IX .

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Il -JUGEMENTS CRITIQUES La différence d'esthétique entre le premier et le second recueil « Ces fables des livres VII à XI (1678- 79) doivent, pour être comprises, être soigneusement distinguées du volume de 1668.

Non pas qu'une véritable révolu­ tion se soit produite dans l'art de !'écrivain.

Mais ses préoccupations ne sont plus exactement les mêmes.

Il avait dédié ses premières fables au petit Dauphin, et si nous admettons qu'elles n'étaient pas tout à fait écrites pour être lues et goûtées d'un enfant de sept ans, il reste que le poète s'était tenu aux traditions antérieures, qui faisaient de l'apologue une forme de la poésie didactique.

Lorsqu'il écrit les Fables de 1678-1679, c'est pour les dédier à Madame de Montespan.

Les perspec­ tives ne sont plus les mêmes, et nous constatons sans surprise que maintenant La Fontaine se propose de nous tracer un tableau de la cour, et qu'il discute des pro­ blèmes dont les esprits cultivés étaient alors occupés.

» (Antoine Adam, préface des Fables, éd.

Garnier-Flammarion.) Diversité et unité des Fables (Livres VII-XII) «Ainsi, bien des fables de notre recueil ne sont-elles plus des fables.« Les deux pigeons» sont une élégie, « Tircis et Amarante», une pastorale,« Le mal marié», une satire contre les femmes d'un emportement rabelaisien, « La fille », un conte narquois et attendri, « Le berger et le roi », un conte édifiant, « Les souhaits », un LES FABLES DE LA FONTAINE =:m. »

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