LES FABLES DE LA FONTAINE
Publié le 30/03/2015
Extrait du document


«
Troublez l'eau: vous y voyez-vous?
Agitez celle-ci.
-Comment nous verrions-nous ?
La vase est
un épais nuage
Qu'aux effets
du cristal nous venons d'opposer.
- Mes frères, dit le saint, laissez-là reposer,
Vous verrez alors votre image.
Pour vous mieux contempler, demeurez au désert.
« Le juge arbitre, l'hospitalier et le solitaire » (XII, 29).
Sur l'origine des fables
L'apologue est un don qui vient des immortels;
Ou si c'est un présent des hommes,
Quiconque nous
l'a fait mérite des autels.
( ...
)
C'est proprement un charme: il rend l'âme attentive,
Ou plutôt il la tient captive,
Nous attachant à des récits
Qui mènent à son gré les cœurs et les esprits.
« À Madame de Montespan, Second recueil ».
Des fables qui ne sont pas que des fables
Ce fondement posé, ne trouvez pas mauvais
Qu'en ces fables aussi j'entremêle des traits
De certaine philosophie
Subtile, engageante, et hardie,
On l'appelle nouvelle ...
« Discours à Madame de La Sablière », fin du Livre IX .
....
Il -JUGEMENTS CRITIQUES
La différence d'esthétique entre le premier et le second recueil
« Ces fables des livres VII à XI (1678- 79) doivent, pour être comprises, être
soigneusement distinguées du volume de 1668.
Non pas qu'une véritable révolu
tion
se soit produite dans l'art de !'écrivain.
Mais ses préoccupations ne sont plus
exactement les mêmes.
Il avait dédié ses premières fables au petit Dauphin, et si
nous admettons qu'elles n'étaient pas tout à fait écrites pour être lues et goûtées
d'un enfant
de sept ans, il reste que le poète s'était tenu aux traditions antérieures,
qui faisaient de l'apologue une forme de la poésie didactique.
Lorsqu'il écrit les
Fables de 1678-1679, c'est pour les dédier à Madame de Montespan.
Les perspec
tives
ne sont plus les mêmes, et nous constatons sans surprise que maintenant La
Fontaine
se propose de nous tracer un tableau de la cour, et qu'il discute des pro
blèmes dont les esprits cultivés étaient alors occupés.
» (Antoine Adam, préface
des
Fables, éd.
Garnier-Flammarion.)
Diversité et unité des Fables (Livres VII-XII)
«Ainsi, bien des fables de notre recueil ne sont-elles plus des fables.« Les deux
pigeons»
sont une élégie,
« Tircis et Amarante», une pastorale,« Le mal marié»,
une satire contre les femmes d'un emportement rabelaisien, « La fille », un conte
narquois et attendri,
« Le berger et le roi », un conte édifiant, « Les souhaits », un
LES FABLES DE LA FONTAINE =:m.
»
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