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Les Gens de Durin

Publié le 04/01/2015

Extrait du document

Les Gens de Durin Chez les Eldar comme chez les Nains eux-mêmes, on raconte d'étranges choses sur les commencements du peuple des Nains ; mais tout cela se situe si loin en amont de nos jours, qu'on en dira peu ici. Durin est le nom que les Nains attribuaient à l'aîné des Sept Pères de leur race, ancêtre de tous les Rois à la Barbe fleurie. Longtemps il dormit solitaire, jusqu'à l'aurore des temps et l'éveil de son peuple, puis vint à Azanulbizar ; et il fit sa demeure dans les grottes au-dessus de Kheled-zâram, à l'Est des Monts Brumeux, là ou plus tard furent les Mines de la Moria, célébrées dans les chansons. Il vécut là si vieux que par monts et par vaux il fut dit Durin Trompe-la-Mort ; et pourtant il mourut enfin, avant le terme des Jours Anciens, et sa tombe se trouve au Khazad-dûm ; mais sa lignée jamais ne tarit, et par cinq fois, il naquit en sa Maison un héritier si fort à la semblance de son Ancêtre qu'il fut nommé Durin. De fait, les Nains voyaient en lui la réincarnation de Durin Trompe-la-Mort ; car ils possédaient bon nombre de légendes et de croyances étranges sur eux-mêmes et sur leur destin en ce monde. Lorsque le Premier Age prit fin, le pouvoir et l'opulence du Khazad-dûm s'accrurent considérablement, car le pays s'enrichit d'une multitude de gens, et de leurs savoirs et savoir-faire, venus des anciennes cités de Nogrod et de Belegost, dans les Montagnes Bleues, cités détruites lorsque fut jeté bas le Thangorodrim (montagnes obscures qui s'élevaient au-dessus de l'Angband, la forteresse-prison de Morgoth). La puissance de la Moria se maintint à travers toutes les Années Sombres et sous l'Empire de Sauron, car bien que l'Eregion fût ravagée et les Portes de la Moria closes, les salles souterraines du Khazad-dûm étaient trop profondément et solidement retranchées et s'y pressait un peuple trop nombreux et trop vaillant pour que Sauron en vienne à bout de l'extérieur. Ainsi ses richesses demeurèrent-elles longtemps intactes, bien que sa population ait commencé à décroître. Et vers le milieu du Troisième Age, il advint que le Roi était de nouveau Durin, sixième du nom. Le pouvoir de Sauron, serviteur de Morgoth, s'affirmait de nouveau alentour, bien qu'on ignorât encore quelle était cette Ombre qui gagnait la Forêt du côté de la Moria. Toutes créatures malfaisantes s'agitaient. Les Nains, à l'époque, fouillaient toujours plus profond sous Barazinbar en quête de Mithril, le métal sans prix qui chaque année se faisait plus difficile à extraire. Et c'est ainsi qu'ils tirèrent de son sommeil un être immonde qui, s'échappant des ruines du Thangorodrim, était resté tapi dans les tréfonds de la terre, depuis la venue de l'Armée d'Occident : un Balrog de Morgoth. Et il tua Durin, et l'année suivante, son fils Náin Ier ; et ainsi s'éclipsa la gloire de la Moria, et son peuple fut décimé ou prit la fuite, se réfugiant au loin. La plupart de ceux qui s'échappèrent purent gagner le Nord, et Thráin Ier, le fils de Náin, vint à Erebor, au Mont Solitaire, sur la lisière occidentale de la Forêt Noire, et là il se lança en de nouvelles entreprises et devint Roi sous la Montagne. En Erebor, il trouve l'Arkenstone - la Pierre Arken - le Joyau - rare, C?ur de la Montagne. Mais Thorin Ier, son fils, s'exila et il s'en fut au Grand Nord, s'établissant dans les Montagnes Grises où s'assemblaient à présent la plupart des gens de Durin ; car riches étaient ces Monts et peu exploités. Mais les solitudes au-delà étaient fréquentées par des dragons ; et bien des années plus tard, ces dragons redevinrent puissants et se multiplièrent, et ils firent la guerre aux Nains, pillant leurs installations. Et tout à la fin, Dáin Ier et son second fils Frór furent tués aux Portes du Palais par un dragon, un Grand Drac au sang glacé. Peu après, la plupart des gens de Durin abandonnèrent les Montagnes Grises. Grór, le fils de Dáin, s'en fut avec nombre de ses compagnons, aux Monts du Fer ; mais Thrór, héritier de Dáin, avec Borin, frère de son père et le reste de la population, revint en Erebor. Thrór rapporta la Pierre Arken et la replaça dans la Haute Salle du Palais de Thráin, et lui et son peuple prospérèrent et s'enrichirent et ils gagnèrent l'amitié de tous les Hommes qui séjournaient alentour. Car ils fabriquaient non seulement des objets étonnants et de rare beauté, mais aussi des armes et des armures de grande valeur ; et il y avait un commerce actif de minerai entre eux et leurs parents dans les Monts du Fer. Ainsi les Nortmen qui vivaient entre la Celduin (la Rivière Vive) et la Carnen (la Rivière Rouge) reprirent courage et refoulèrent tous les ennemis en provenance de l'Est, et les Nains vécurent dès lors dans l'abondance, et on chantait et on festoyait dans les Hautes Salles d'Erebor. Ainsi se propagea la rumeur des richesses d'Erebor, et elle atteignit les oreilles des dragons ; et voici que Smaug le Doré, le plus puissant dragon de son temps, se leva et attaqua par surprise le Roi Thrór, se jetant tout feu et flammes sur la Montagne. En peu de temps, le Royaume sous la Montagne fut cendres et ruines, et la ville voisine de Dale dévastée de fond en comble ; mais Smaug pénétra dans la Grande Salle, et là prit ses aises sur un lit d'apparat. Les parents de Thrór échappèrent en nombre au sac et à l'incendie de palais ; et le dernier de tous à se glisser hors des salles par une porte dérobée fut Thrór lui-même et son fils Thráin II. Ils s'en allèrent au Sud avec leurs familles et longtemps errèrent sous les nues. Les accompagnaient une poignée de proches et quelques fidèles partisans. Bien des années plus tard, Thrór tout chenu à présent et miséreux, remit à son fils Thráin le seul trésor qu'il détenait encore, le dernier des Sept Anneaux, et puis s'en fut solitaire, avec un seul vieux compagnon nommé Nár. A propos de l'Anneau, il dit à Thráin, en le quittant : «Voici de quoi fonder ta nouvelle fortune, bien que cela soit chose peu probable. Mais il faut de l'or pour gagner de l'or. Certes tu ne songes pas à revenir en Erebor ? dit Thráin. A mon âge, non point, dit Thrór, je te lègue, à toi et à tes fils, notre devoir de vengeance à l'encontre de Smaug. Mais je suis las de vivre dans le dénuement et d'encourir le mépris des Hommes. Je m'en vais voir ce que je peux trouver.» Et il partit mais ne dit point où. L'âge, peut-être, et les malheurs lui avaient dérangé l'esprit, et ses sombres ruminations sur les splendeurs révolues de ...

« travers toutes les Années Sombres et sous l’Empire de Sauron, car bien que l’Eregion fût ravagée et les Portes de la Moria closes, les salles souterraines du Khazad-dûm étaient trop profondément et solidement retranchées et s’y pressait un peuple trop nombreux et trop vaillant pour que Sauron en vienne à bout de l’extérieur.

Ainsi ses richesses demeurèrent-elles longtemps intactes, bien que sa population ait commencé à décroître. Et vers le milieu du Troisième Age, il advint que le Roi était de nouveau Durin, sixième du nom.

Le pouvoir de Sauron, serviteur de Morgoth, s’affirmait de nouveau alentour, bien qu’on ignorât encore quelle était cette Ombre qui gagnait la Forêt du côté de la Moria.

Toutes créatures malfaisantes s’agitaient.

Les Nains, à l’époque, fouillaient toujours plus profond sous Barazinbar en quête de Mithril, le métal sans prix qui chaque année se faisait plus difficile à extraire.

Et c’est ainsi qu’ils tirèrent de son sommeil un être immonde qui, s’échappant des ruines du Thangorodrim, était resté tapi dans les tréfonds de la terre, depuis la venue de l’Armée d’Occident : un Balrog de Morgoth.

Et il tua Durin, et l’année suivante, son fils Náin Ier ; et ainsi s’éclipsa la gloire de la Moria, et son peuple fut décimé ou prit la fuite, se réfugiant au loin. La plupart de ceux qui s’échappèrent purent gagner le Nord, et Thráin Ier, le fils de Náin, vint à Erebor, au Mont Solitaire, sur la lisière occidentale de la Forêt Noire, et là il se lança en de nouvelles entreprises et devint Roi sous la Montagne.

En Erebor, il trouve l’Arkenstone – la Pierre Arken – le Joyau – rare, Cœur de la Montagne.

Mais Thorin Ier, son fils, s’exila et il s’en fut au Grand Nord, s’établissant dans les Montagnes Grises où s’assemblaient à présent la plupart des gens de Durin ; car riches étaient ces Monts et peu exploités.

Mais les solitudes au-delà étaient fréquentées par des dragons ; et bien des années plus tard, ces dragons redevinrent puissants et se multiplièrent, et ils firent la guerre aux Nains, pillant leurs installations.

Et tout à la fin, Dáin Ier et son second fils Frór furent tués aux Portes du Palais par un dragon, un Grand Drac au sang glacé. Peu après, la plupart des gens de Durin abandonnèrent les Montagnes Grises.

Grór, le fils de Dáin, s’en fut avec nombre de ses compagnons, aux Monts du Fer ; mais Thrór, héritier de Dáin, avec Borin, frère de son père et le reste de la population, revint en Erebor.

Thrór rapporta la Pierre Arken et la replaça dans la Haute Salle du Palais de Thráin, et lui et son peuple prospérèrent et s’enrichirent et ils gagnèrent l’amitié de tous les Hommes qui séjournaient alentour.

Car ils fabriquaient non seulement des objets étonnants et de rare beauté, mais aussi des armes et des armures de grande valeur ; et il y avait un commerce actif de minerai entre eux et leurs parents dans les Monts du Fer.

Ainsi les Nortmen qui vivaient entre la Celduin (la Rivière Vive) et la Carnen (la Rivière Rouge) reprirent courage et refoulèrent tous les ennemis en provenance de l’Est, et les Nains vécurent dès lors dans l’abondance, et on chantait et on festoyait dans les Hautes Salles d’Erebor. Ainsi se propagea la rumeur des richesses d’Erebor, et elle atteignit les oreilles des dragons ; et voici que Smaug le Doré, le plus puissant dragon de son temps, se leva et attaqua par surprise le Roi Thrór, se jetant tout feu et flammes sur la Montagne.

En peu de temps, le Royaume sous la Montagne fut cendres et ruines, et la ville voisine de Dale dévastée de fond en comble ; mais Smaug pénétra dans la Grande Salle, et là prit ses aises sur un lit d’apparat. Les parents de Thrór échappèrent en nombre au sac et à l’incendie de palais ; et le dernier de tous à se glisser hors des salles par une porte dérobée fut Thrór lui-même et son fils Thráin II.

Ils s’en allèrent au Sud avec leurs familles et longtemps errèrent sous les nues.

Les accompagnaient une poignée de proches et quelques fidèles partisans. Bien des années plus tard, Thrór tout chenu à présent et miséreux, remit à son fils Thráin le seul trésor qu’il détenait encore, le dernier des Sept Anneaux, et puis s’en fut solitaire, avec un seul vieux compagnon nommé Nár.

A propos de l’Anneau, il dit à Thráin, en le quittant : «Voici de quoi fonder ta nouvelle fortune, bien que cela soit chose peu probable.

Mais il faut de l’or pour gagner de l’or.. »

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