Les instants magiques d'Octavio Paz

A leur contact, il apprend, il se rode, il se structure. Cette initiation politique sera complétée par une formation poétique avec les surréalistes. Entré dans la carrière diplomatique, il est nommé à Paris de 1946 à 1951 et il se lie d’amitié avec Robert Desnos et André Breton. En poste au Japon puis ambassadeur en Inde, où il épouse en secondes noces Marie-José Tramini, une Française à qui il dédiera quelques beaux poèmes de Versant Est, Paz sillonne le monde en apprenant et en écrivant. Il mettra un terme à sa brillante carrière diplomatique après le 2 octobre 1968, lorsque la police tire sur les étudiants sur la place des Trois-Cultures, à Mexico.

Le poète mexicain, prix Nobel de littérature 1990, est mort en laissant une œuvre ample et généreuse, tout entière consacrée aux racines de l’homme espagnol et de l’Indien qui cohabitaient en lui. Sachant l’existence éphémère, Octavio Paz (1914-1998) avait fait de cet éphémère le sujet de son interrogation, aussi bien dans ses recueils de poésies que dans ses essais comme l’époustouflant Labyrinthe de la solitude, traduit en français en 1972. Une manière pour lui d’atteindre la vérité en sublimant les instants du monde.