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Les livres : curieux parallélépipèdes de papier imprimé.

Publié le 09/08/2014

Extrait du document

Un contemporain présente les livres comme de : « curieux parallélépi­pèdes de papier imprimé qui, pourtant, sont capables de nous donner les plus grandes joies, les émotions les plus fortes, ou aussi bien, de susciter notre colère ou notre mépris, notre haine même «.

 

Retrouvez-vous votre expérience de lecteur dans ces réactions ? En évitant toute énumération, vous appuierez votre réflexion sur des arguments et des exemples précis.

La musique travaille les sons, la peinture les formes ou les cou­leurs, et la littérature les mots. La spécificité du travail littéraire est donc liée à son matériau même. D'une part, on peut analyser le mot comme un objet, détaché de son sens, sur lequel l'écrivain va jouer, à la manière dont Rimbaud fait chatoyer les voyelles. Nous retrouvons d'ailleurs là la recherche de Ponge sur les objets, ou encore les tra­vaux de Queneau. Mais le mot n'est pas de la couleur qui sort du tube... Du fait de son usage courant, le mot a un sens. Travailler avec des mots, c'est alors nécessairement mettre en rapport un travail concret — le mot comme objet — et un travail sur le sens. Nous retrou­vons alors le second stade d'émotion dont nous avons parlé, à savoir l'émotion liée au contenu. Enfin, les mots devant être agencés en phrases, nous sommes placés devant la question du style. Et c'est 

« -Sur la joie ou la colère : toute forme de littérature pamphlétaire ; Goethe, Les Souffrances du jeune Werther : R.

Barthes, Le Plaisir du texte.

Plan adopté dans le devoir 1.

Le rapport à l'objet a) La bibliophilie b) Le beau livre c) L'objet sacralisé II.

Le message a) Émotion dans la narration b) L'émotion vient de l'investissement affectif c) Réaction par rapport au contenu m.

Le style a) Émotion esthétique b) Le matériau-mot c) Nouveau rapport à l'objet Devoir rédigé Avant d'être ouverts et d'être lus, avant d'être jugés sur leur contenu ou leur style, les livres sont d'abord des objets.

A tel point qu'un contemporain les présente comme de « curieux parallélépi­ pèdes de papier imprimé qui, pourtant, sont capables de nous donner les plus grandes joies, les émotions les plus fortes, ou, aussi bien, de susciter notre colère ou notre mépris, notre haine même ».

Et il est vrai que c'est un curieux paradoxe que de constater combien, d'objets aussi simples, peuvent naître des réactions aussi fortes, qu'elles soient positives ou négatives.

Mais ce paradoxe tient-il à l'objet lui-même, au contenant, ou à ce qu'il véhicule, qu'il s'agisse d'un message ou d'une forme ? Ce sont ces trois hypothèses que nous examinerons successivement.

*** Le premier rapport entretenu avec un livre est tactile : nous entrons dans une librairie ou dans une bibliothèque, nous choisissons un livre, nous le prenons, nous le touchons, éventuellement, nous le feuilletons.

Et c'est à ce stade, devant ce« curieux parallélépipède de papier imprimé », qu'il est aisé de distinguer celui qui aime les livres, le bibliophile, de celui qui y cherche quelque chose.

Le pre­ mier appréciera le papier, la reliure, la finesse des caractères, quand le second ne fera son choix qu'en fonction de l'auteur, du titre ou du contenu.

Très vite, le bibliophile préférera alors des livres plus rares, et évitera les éditions courantes, et a fortiori de poche.

Plusieurs cri­ tères sont ici déterminants : l'âge du livre, bien sûr -quel biblio­ phile, collectionneur de livres, ne rêve pas de posséder un manuscrit 142. »

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