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Les mémoires de la Seconde guerre mondiale et leur évolution

Publié le 26/09/2014

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Les mémoires de la Seconde guerre mondiale et leur évolution Au départ on est entre mémoire et oubli, le GPRF a fait de la période de Vichy une parenthèse, on oublie « les années noires », (il s'agit de restaurer l'unité nationale nécessaire à la reconstruction du pays), il y a donc refoulement d'une partie du passé pendant une vingtaine d'années (le 8 mai n'est jour férié qu'en 1953) II.1 Les mémoires officielles de l'immédiat après guerre aux années 60 Le mythe résistancialiste, d'une France majoritairement résistante face aux ennemis de la nation et de la république semble l'emporter jusqu'en 1969 Cette vision est portée par les gaullistes et les communistes * la mémoire gaulliste De Gaulle officialise lui-même ce mythe qui est ensuite porté par les gaullistes Cette mémoire vise à donner l'illusion d'une victoire des armées de la France (FFL) et d'un peuple entré en résistance derrière le héros du 18 juin Elle veut faire oublier la guerre civile pour mieux restaurer l'unité nationale C'est un choix politique : la raison d'état impose une mémoire officielle qui oublie volontairement la réalité des faits. Ce mythe culmine en 1964 avec le transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon Discours de Malraux Jean Moulin : préfet résistant, révoqué par Vichy, il a choisi la « France Libre » en 1941, homme de gauche au service du général de Gaulle, fondateur du CNR, il devient un héros national La France est le seul pays qui a éprouvé le besoin de se donner un héros national de la Résistance. L'extraordinaire discours de Malraux, télévisé, célébrait sur le mode à la fois épique et funèbre l'unité de la résistance autour du général de Gaulle Il s'agissait de gommer les divisions entre résistants, de renforcer le mythe de la France unanime * la mémoire communiste Les communistes portent aussi ce mythe mais pas pour les mêmes raisons - Le PC doit faire oublier son attentisme de 40 à juin 41 (dû au pacte germano soviétique) Aussi se présente-t-il comme le parti martyr de la résistance, « le parti des 75 000 fusillés » (chiffre exagéré : 35 000 Français ont été fusillés par les allemands, pas tous communistes !) - la mémoire communiste met en avant le rôle de la classe ouvrière, des « petits » et dénonce la collaboration des élites L'Humanité célèbre Jean Moulin mais pour mettre en avant le 1° président du CNR dont le programme comporte les nationalisations * des mémoires plus discr&egra...

« ­ celle de Vichy  De 44 à 47   : les P étainistes sont d éconsid érés A partir de 47(guerre froide), elle commence  à redresser la t ête et  à développer la th èse du «   bouclier protecteur   »   : ­ la d éfaite et l’armistice  étaient in éluctable (pays affaibli par le Front Populaire) ­ P étain a r ésist é tant qu’il pouvait aux pressions nazies ­ la r ésistance, noyaut ée par les communistes, a plong é le pays dans la guerre civile ­Raymond Aron va plus loin   : il y a compl émentarit é des r ôles entre de Gaulle et P étain   : De Gaulle est le glaive et P étain le   bouclier permettant  à la France de survivre… en attendant la victoire des alli és… Ces th èses sont consid érées comme fausses aujourd’hui.  II.2 - Les nouveaux enjeux de la mémoire, à partir de la fin des années 60 * la mémoire revisitée - pourquoi ? L’arriv ée  à  l’âge  adulte   d’une   nouvelle   g énération,   le  d épart   de  de  Gaulle  (69),   le  d éclin  du  PC      le  d ébat   est   relanc é et une autre vision de l’occupation et de la  guerre se met en place  - par le cinéma et les médias * 1971 sortie du film de Marcel Ophuls «   le chagrin et la piti é   », il d émythifie l’image d’une France unanimement   r ésistante   et   montre   ( à  partir   d’images   des   actualit és   de   l’ époque)     qu’il   y   a   eu   des   collaborateurs   par   choix   id éologique.

  Le     scandale   est   tel   que   pendant   10   ans   la   TV   qui   a   produit   ce   film   refuse   de   le   diffuser   sur   ses   antennes. * 1971: l’affaire Touvier mobilise les medias.  Georges Pompidou accorde la gr âce pr ésidentielle au chef de la Milice   de   Lyon   Paul   Touvier,   responsable   de l’assassinat   de   7   otages   juifs, en   invitant   à  la   r éconciliation   nationale   (Jacques Chaban Delmas, grand r ésistant, son 1 ° ministre, est d’accord avec lui)   scandale  [… apr ès une longue proc édure judiciaire, il est jug é en 1994 pour complicit é de crimes contre l’humanit é   : r éclusion   criminelle  à perp étuit é) - par les historiens 1973 publication fran çaise de l’   »histoire de Vichy   »  écrite par l’historie am éricain  PAXTON ,  à partir surtout des   archives allemandes. Il d émontre que Vichy s’est engag é volontairement dans la voie de la collaboration, sans y  être   oblig é par les nazis. Il d évoile la politique antis émite de Vichy, ind épendante des pers écutions nazies. * l’émergence d’une mémoire juive Le processus s’amorce avec l’organisation du   procès du nazi Eichmann   qui a e lieu en Isra ël  en 1961.

  Lors de ce proc ès témoignent 111 survivants qui font  émerger la m émoire du g énocide pour tous les Juifs du monde   et pour le monde entier. A partir des ann ées 70, l’avocat   Serge   Klarsfeld   pourchasse les nazis partout, il fonde en 1979 l’association   «   des Fils et Filles de d éport és juifs de France   » pr ête à se porter partie civile dans les proc ès. 1979   : la TV programme le t éléfilm am éricain Holocauste, fiction sur le sort des juifs 1970   –   1985     Claude   Lanzman   pr épare   un   film   t émoignage   « SHOAH »   (enqu êtes   sur   les   lieux   des   drames,   interviews des survivants et des bourreaux), c’est lui qui a le 1 ° utilis é le terme de SHOAH.  * Des procès « pour l’histoire », très médiatisés. »

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