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les ritals

Publié le 26/11/2013

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Ces deux textes font partis du livre autobiographique de l'écrivain et dessinateur François Cavanna : Les Ritals(1978). Traces d'oralité Ces textes sont un mélange de discours personnel en phrases narratives montrant le ressenti de l'auteur par rapport aux « invectives des petits Français » tout un incluant des phrases de discours rapportés. Trace orale texte premier Dans la première partie du premier extrait le narrateur emploi une syntaxe simple avec des phrases courtes. L'emploi en surabondance de virgules est un style d'écriture qui marque la vitesse du récit cela montre que le narrateur est engagé et qu'il a «  à coeur » les mots qu'il emploie : « Les Ritals, on est mal piffés. C'est parce qu'il y en a tellement, par ici. Les mômes français ne risquent pas le bout de leurs pompes dans nos rues à Ritals, mais à l'école, là, ils se rattrapent. Se sentant costauds, les petites vipères ».Ces effets de style marquent clairement les traces d'oralité dont l'effet vise à produire le sentiment d'un discours non préparés, l'auteur « soulage » sa rancoeur en s'adressant directement au lecteur. L'auteur revit ses phrases sur le moment présent - effet volontaire - qui connote la promptitude de l'oral. Dans les phrases de discours rapportés la ponctuation par l'emploi de guillemets, de points d'exclamations, de deux points se rapprochent du discours direct laissant apparaître une trace orale : «  Les Ritals, vous êtes bons qu'à jouer de la mandoline ! » « Dans votre pays de paumés, on crève de faim, alors vous êtes bien contents de venir bouffer le pain des Français ! » Ces stratégies typographiques renvois le lecteur à des phrases exclamatives que le narrateur a entendu, il les transcrit, source d'oralité de la jeunesse de l'auteur. A noter que dans la première phrase de discours rapportés le sentiment d'oralité est non seulement renforcé par le côté exclamatif mais par l'utilisation d'interjection en utilisant une apostrophe : les Ritals. Cette apostrophe indique que le personnage s'adresse aux narrateurs (et aux siens : les Ritals) de manière interjective tout ce que l'on retrouve aujourd'hui dans les cours d'école cela renforce le sentiment d'oralité. Trace orale deuxième texte La première partie exprime toujours les ressentis du narrateur mais le style paraît plus descriptif et neutre jusqu'à la phrase « Ca, c'était plus possible, ça. Absolument délirant. » où on ressent que l'auteur réagi à ce qu'il dit. Le narrateur glisse d'un discours narratif/explicatif à une interjection. Même si les signes de ponctuation ne le montre pas, l'emploi d'une phrase averbale avec un adverbe et un adjectif renvoi des notions fortes : Absolument : totalement, entièrement, tout Délirant : extravagant, déraisonnable, exaltation, On perçoit que cette phrase intervient comme une coupure dans le discours narratif de l'auteur, il s'exprime sur des sentiments lié à des faits antérieurs en mode narratif et subitement cette phrase averbale de référence orale exprimée en s'adressant au lecteur : ce dispositif d'écriture renforce le sentiment d'oralité.   En deuxième partie l'idée d'oralité est non seulement mise en exergue par la succession de tutoiement -sens général, car le narrateur ne parle à personne en particulier ,il nous parle et il se parle- : « tu comprenais tout de suite, même si t'étais trop pressé pour lire l'écrit ou que t'avais pas envie, d'un coup d'oeil tu te faisais ta petite idée de la chose, et en plus tu te marrais parce que c'était des dessins humoristiques, ça veut dire qu'ils sont faits pour faire rigoler les gens, mais pas bêtement , comme au cirque, non : en leur faisant comprendre des choses difficiles ». Mais également par un effet de style ou le narrateur se repositionne comme l'enfant qu'il a été et explique certains phonèmes avec du vocabulaire d'enfant : « je comprenais très bien »ou « t'avais pas envie » « tu te marrais » « rigoler » « il y avait dedans des dessins » « ça veut dire que ». Cette technique renvoi à l'idée que l'auteur explique à quelqu'un -dans ce cas si, le lecteur - comme le narrateur enfant raconterait à l'oral à un autre enfant de son âge. Nouvelle complicité et trace d'oralité avec et envers le lecteur ! Avec ici un effet de dualité : -le narrateur enfant expliquant à un autre enfant et le narrateur adulte parlant avec le lecteur. Le mot « non » renforce l'idée que le narrateur enfant/adulte s'adresse à quelqu'un, comme on le ferait à l'oral. En l'occurrence ce mot renvoi à une nouvelle trace d'oralité. Analyse du discours sur l'ensemble Discours Sur l'ensemble des deux textes on note plusieurs dispositifs rapportés au style direct dans la forme et le fond : La forme : -discours rapportés au style direct codifié : «  ........ces merdeux nous balancent.... « Les Ritals...... » ». Autrement dit cela se comprend : «.... Ces merdeux nous ont dit : « les Ritals..... » » Donc discours rapportés respectant les codes de discours rapportés à savoir ; les deux points, les guillemets, verbe introducteur : « nous balancent ». Le fond : Cette technique permet de restituer des discours qui ont réellement eu lieu et que l'auteur tente de rapporter fidèlement. Donc La forme : -discours rapportés au style direct de façon originale, l'auteur intègre du discours rapportés dans son discours narratif : « Dans votre pays de paumés, on crève de faim, alors vous êtes bien contents de venir bouffer le pain des Français ! » Pardi. C'est normal, non ? ». Le fond : Dans ce cas seul les guillemets sont liés à un discours rapporté, on peut penser que l'auteur utilise une manière originale de mise en scène de l'écriture sur le mode de la conversation avec le lecteur. L'auteur emploi une technique similaire lors du discours narratif en fin de texte ou l'emploi d'un langage enfantin (exp...

« t’avais p a s e nvie, d’un coup d’ œil tu te fais ais ta p etite idé e d e la cho s e, et e n plu s tu te m arr ais p arc e qu e c’ét ait d e s d e s sin s humoristiqu e s, ç a veut dire qu’ils s o nt faits pour faire rigoler le s g e n s, m ais p a s b êt e m e nt , comm e a u cirqu e, non : e n leur fais a nt compr endr e d e s cho s e s difficile s ». Mais é g al em e nt p ar un effet d e style ou le n arr at e ur s e repo sitionn e comm e l’enfant qu’il a ét é et expliqu e c ert ain s phon èm e s av ec du voc a b ulaire d’enfant : « je compr en ai s trè s bien »ou « t’avais p a s e nvie » « tu te m arr ais » « rigoler » « il y av ait d e d a n s d e s d e s sin s » « ç a veut dire qu e ».

C ette techniqu e renvoi à l’idé e qu e l’aute ur expliqu e à qu elqu’un -d a n s c e c a s si, le lect eur – comm e le n arr at e ur e nf ant racont er ait à l’oral à un a utr e e nfant d e s o n â g e .

Nouv elle complicité et trac e d’oralité av e c et e nv er s le lect eur ! Avec ici un effet d e du alité : -le n arr at eur e nfant expliqu ant à un a utr e e nfant et le n arr at e ur a d ulte p arlant av e c le lect eur. Le mot « non » renforc e l’idé e qu e le n arr at e ur e nfant/a dulte s’adr e s s e à qu elqu’un, comm e on le fer ait à l’oral.

En l’occurrenc e c e mot renvoi à un e nouv elle trac e d’oralité.

Analyse du discours sur l’ensemble Discours Sur l’ensemble des deux textes on note plusieurs dispositifs rapportés au style direct dans la forme et le fond : La forme : -discours rapportés au style direct codifié : « ……..ces merdeux nous balancent….

« Les Ritals…… » ».

Autrement dit cela se comprend : «….

Ces merdeux nous ont dit : « les Ritals…..

» » Donc discours rapportés respectant les codes de discours rapportés à savoir ; les deux points, les guillemets, verbe introducteur : « nous balancent ».

Le fond : Cette technique permet de restituer des discours qui ont réellement eu lieu et que l’auteur tente de rapporter fidèlement.

Donc La forme : -discours rapportés au style direct de façon originale, l’auteur intègre du discours rapportés dans son discours narratif : « Dans votre pays de paumés, on crève de faim, alors vous êtes bien contents de venir bouffer le pain des Français ! » Pardi.

C’est normal, non ? ». Le fond : Dans ce cas seul les guillemets sont liés à un discours rapporté, on peut penser que l’auteur utilise une manière originale de mise en scène de l’écriture sur le mode de la conversation avec le lecteur. L’auteur emploi une technique similaire lors du discours narratif en fin de texte ou l’emploi d’un langage enfantin (expliqué ci-dessus) renvoi à l’idée d’instaurer une conversation avec le lecteur. Emploi de concept « exclamatif/interjectif » dans le discours narratif et tournures syntaxiques propres à l'oral Le narrateur emploi des phrases et des mots exclamatifs dans les situations narratives : « Pardi.

C’est normal, non ? » « Ca, c’était plus possible, ça.

Absolument délirant.

» «Pas comme au cirque, non : » « Tiens » l’emploi d’un tel procédé renforce l’idée de situations discursives ou l’auteur s’adresse à nous, lecteur.

Il narre des faits tout en prenant le lecteur à témoin comme si il disait : « tenez, regardez ….

» cette technique permet de donner une impression d’oral dans un texte écrit.

Nous ne sommes plus simples lecteurs mais témoin du ressentiment corollaire de la souffrance de l’auteur ; nous participons à son monologue ! Le mot est lancé, monologue : quoi de plus oral ! Ces interjections en début et fin de phrase : « pardi » « non ? » « non » sont des tournures syntaxiques propres à l’oral.. »

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