Lettres d'une Péruvienne (Madame de Graffigny) - RESUME
Publié le 23/12/2025
Extrait du document
«
UE 4
Pratiques littéraires et artistiques – La littérature et ses
publics
Lettres d’une Péruvienne
Françoise de Graffigny
Lettre I
Demeurant dans le Temple du Soleil depuis sa naissance et ne connaissant que ça, Zilia voit la
tranquillité du lieu troublé par l’arrivée de soldats espagnols qui massacrent, pillent et
enlèvent.
La première sortie de Zilia (qui aurait dû avoir lieu lors de son mariage) n’est que
désolation : tout ce qu’elle avait imaginé est souillé par la brutalité de l’évènement et des
soldats.
« la cruauté est le seul guide de leurs actions »
Lettre II
Ayant informé l’homme qu’elle devait épouser de son sort – Aza, un prince Inca – Zilia
s’indigne qu’il n’est encore rien entrepris pour la faire libérer.
Elle ajoute qu’il est finalement
aussi prisonnier qu’elle, puisqu’il croit en la bonne foi des Espagnols.
Enfin, elle se remémore
leur rencontre, en décrivant les sentiments qui l’ont assailli dès les premiers instants.
« Ta bonté te séduit, tu crois sincères les promesses que ces barbares te font faire par leur
interprète parce que tes paroles sont inviolables ; mais moi qui n’entends pas leur langage,
moi qu’ils ne trouvent pas digne d’être trompée, je vois leurs actions.
»
Lettres III
Après avoir été conduite par les Espagnols dans une autre prison, Zilia a été témoin de
l’attaque de ces derniers par des soldats dont elle ignore pour le moment la nationalité.
Epuisée, Zilia a frôlé la mort avant de finalement se réveiller dans une maison qu’elle ne
connaissait pas.
« J’ignore encore la suite de ce terrible évènement, mais revenue à moi-même, je me trouvai
dans un lit assez propre, entourée de plusieurs sauvages qui n’étaient plus les cruels
Espagnols.
»
Lettre IV
Zilia reste affaiblie mais remarque que ses nouveaux bourreaux semblent davantage cruels
que les Espagnols bien que quelques actions l’amènent à suspendre son jugement.
Zilia se
focalise sur les deux hommes qui demeurent à son chevet : l’un, l’air hautain, semble lui
témoigner du respect, l’autre lui prodigue les soins nécessaires mais lui paraît trop familier
(méconnaissant la médecine, elle ignore qu’il cherche en réalité à vérifier son état).
« L’air grave et farouche des premiers fait voir qu’ils sont composés de la matière des plus
durs métaux ; ceux-ci semblent s’être échappés des mains du Créateur au moment où il
n’avait encore assemblé pour leur formation que l’air et le feu : les yeux fiers, la mine sombre
et tranquille de ceux-là montraient assez qu’ils étaient cruels de sang-froid ; l’inhumanité de
leurs actions ne l’a que trop prouvé.
»
Lettre V
Zilia s’étonne du comportement des hommes qui la gardent captives : tout en lui témoignant
du respect, ils la privent de sa liberté.
Elle se demande alors ce qu’elle peut lui représenter
pour eux.
Zilia évoque l’un d’eux, le gouverneur, qui se montre très prévenant avec elle.
« Un moment détruit l’opinion qu’un autre moment m’avait donné de leur caractère.
»
Lettre VI
Zilia recouvre ses forces et est autorisée à se lever pour la première fois depuis longtemps.
En
se rendant à la fenêtre elle découvre qu’elle n’est plus sur terre, mais en mer, à bord d’un
bateau.
Aspirant au suicide, elle fait ses adieux à Aza.
« Que la mer abîme à jamais dans ses flots ma tendresse malheureuse, ma vie et mon
désespoir.
»
Lettre VII
La tentative de suicide de Zilia a été déjouée par ses geôliers.
Elle s’excuse auprès d’Aza pour
ce geste et raconte la prévenance redoublée du cacique depuis ce moment, auquel elle
s’accoutume.
« Son zèle est plus respectueux, ses soins plus assidus, son attention plus pénétrante.
[...] Il y a
des moments où je trouve de la douceur dans ces entretiens muets ; le feu de ses yeux me
rappelle l’image de celui que j’ai vu dans les tiens ; j’y trouve des rapports qui séduisent mon
cœur.
»
Lettre VIII
Le cacique montre à Zilia qu’ils approchent de la terre.
Eloignée des Espagnols, elle pense
qu’elle pourra bientôt retourner chez elle, auprès d’Aza.
« Je ne suis plus dans les fers des cruels Espagnols.
Qui pourrait donc m’empêcher de rentrer
sous ses lois ? »
Lettre IX
Zilia apprend le nom de celui qui se montre si prévenant avec elle, Déterville, et où il
l’emmène : en France.
Zilia est convaincue que cette contrée, qu’elle ne connaît pas, fait partie
du royaume d’Aza (cf.
note p.
73) et qu’elle sera bientôt auprès de lui.
Déterville s’emploie à
initier Zilia au français, qu’elle ne comprend pas : « oui, je vous aime », « je vous promets
d’être à vous ».
« De fâcheuses réflexions couvrent quelquefois de nuage ma plus chère espérance : je passe
successivement de la crainte à la joie, et de la joie à l’inquiétude.
»
Lettre X
Arrivée à terre (Marseille), Zilia constate que rien ne lui est familier : ni les maisons, ni les
objets qui s’y trouvent.
Amenée dans une maison par Déterville, elle pense trouver une alliée,
une vierge du soleil, comme elle.
En réalité, elle fait face à son propre reflet, dans un miroir
(qu’elle ne connaît pas).
Le cacique lui attribue une femme de chambre et d’autres sont aux
petits soins pour elle.
Leurs attitudes vis-à-vis d’elle lui font comprendre qu’elles ne viennent
de la même contrée.
« Je le vois avec douleur, mon cher Aza, les moins habiles de cette contrée sont plus savants
que tous nos Amautas.
»
Lettre XI
Zilia tente d’apprendre le français car elle sait que c’est le seul moyen pour elle de
comprendre le monde qui l’entoure et la place qu’elle devra y tenir.
Elle pense toutefois que
ce n’est qu’une question de temps avant qu’elle retrouve Aza.
Zilia est présentée par
Déterville à différents hommes et femmes (importants).
« Je ne sais, mon cher Aza, si je pourrai te faire comprendre combien les manières de ces
sauvages m’ont paru extraordinaires.
»
Lettre XII
Zilia est habillée pour être conduite elle ne sait où.
Déterville est charmé à la vue de la jeune
femme.
Il éprouve des difficultés à réprimer son désir pour elle après qu’elle ait prononcé les
mots qu’il lui a tant fait répéter (cf.
Lettre IX) et dont elle ignore le sens et la portée.
Zilia, à
bord d’une calèche, admire les paysages qui s’offrent à elle, elle qui n’a connu que le
Temple.
« Renfermée dans le temple dès ma plus tendre enfance, je ne connaissais pas les beautés de
l’univers ; tout ce que je vois me ravit et m’enchante.
»
Lettre XIII
Zilia arrive à Paris et, bien qu’ébahie par tout ce qu’elle voit, comprend finalement qu’elle est
bien loin de chez elle et de ce qu’elle connaît.
Chez Déterville et sa famille, Zilia est méprisée
par la mère mais la sœur, Céline, lui témoigne de la tendresse.
« J’essaierais en vain de te donner une idée juste de la hauteur des maisons ; elles sont si
prodigieusement élevées, qu’il est plus facile de croire que la nature les a produites telles
qu’elles sont que de comprendre comment des hommes ont pu les construire.
»
Lettre XIV
Zilia est exposée aux yeux de tous mais reste protégée par Déterville.
« Ô, mon cher Aza, que les mœurs de ce pays me rendent respectables celles des enfants du
Soleil ! »
Lettre XV
Céline témoigne beaucoup de bonté à Zilia et Déterville la couvre de présents.
Celle-ci
présume que c’est parce qu’il l’a sait fiancé à un prince Inca et elle imagine que ce n’est
qu’une question de temps avant qu’elle ne rentre chez elle – même si elle ne comprend pas
pourquoi cela tarde tant.
En revanche, Madame, la mère de Déterville, demeure dure avec
Zilia et exige constamment sa présence auprès d’elle.
« Plus je vis avec le cacique et sa sœur, mon chez Aza, plus j’ai de peine à me persuader qu’ils
soient de cette nation ; eux seuls connaissent et respectent la vertu.
»
Lettre XVI
Zilia s’inquiète car ses quipos s’amenuisent.
Elle raconte à Aza que Déterville lui fait prendre
des cours de français, qu’elle ne supporte plus d’être constamment en présence de Madame et
qu’elle a vu des représentations (théâtre).
« Pourrait-on croire, mon cher Aza, qu’un peuple entier, dont les dehors si humains, se plaise
à la représentation des malheurs ou des crimes qui sont autrefois avili ou accablé leurs
semblables ? Mais peut-être a-t-on besoin ici de l’horreur du vice pour conduire à la vertu »
Lettre XVII
Zilia a assisté à de nombreux spectacles et, malgré la barrière de la langue, a saisi les
émotions et sentiments exprimés.
Après l’une des représentations, la sœur de Déterville a été
abordée par un homme, qui lui a remis un papier.
Zilia soupçonne Céline d’être amoureuse de
celui-ci.
Zilia informe Aza qu’elle arrive au bout de ses quipos.
« Il faut, mon cher Aza, que l’intelligence des sons soit universelle, car il ne m’a pas été plus
difficile de m’affecter des différentes passions que....
»
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