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L'incertitude de l'avenir et la jeunesse

Publié le 28/09/2010

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- En cette fin de siècle, débuter sa vie n'est pas aisé : l'incertitude des jeunes face à l'avenir est grande. On prétend que l'avenir des jeunes n'a jamais été aussi préoccupant qu'aujourd'hui.  - France Quéré, spécialiste des questions familiales et religieuses, s'insurge contre ces discours alarmistes : « Ces platitudes, tant de fois entendues, entretiennent une mystification déloyale et funeste «, s'exclame-t-elle dans un chapitre de La Famille.  - Certes, la peur du lendemain a toujours été le lot. commun des hommes, qu'ils soient jeunes ou vieux. Mais jamais peut-être les médias n'ont brossé pour les jeunes un tableau aussi apocalyptique de ce qui les attendait. Pourtant, notre société a-t-elle le droit d'entretenir ainsi sa jeunesse dans la défiance de l'avenir ?

« - l'accroissement démographique met en évidence la mauvaise répartition des richesses et des problèmes culturels.3.

Les pays industrialisés face à un monde robotisé : le progrès technologique et scientifique est l'objet de violentesattaques ; la machine broierait l'homme au lieu de le libérer.

Les jeunes sont trop friands de littérature d'anticipationpour ne pas être marqués par ce fléau. B.

Un avenir professionnel peu réjouissant1.

Qu'il est dur de trouver un bon métier ! Les formation sont inadaptées, les diplômes dévalorisés, les universitésengorgées, le marché de l'emploi saturé, et le chômage des jeunes esten constants progrès.

Ce spectacle ne peut que décourager les meilleures volontés.2.

On véhicule l'idée que le travail est un fléau.

L'homme ne saurait s'y épanouir.

Il ne travaille que pour s'offrir desloisirs.

Et en plus on remet en cause le régime des retraites.

A quoi bon travailler dans ces conditions ? C.

L'homme moderne n'a plus de valeurs auxquelles se raccrocher1.

Les jeunes sont sans modèles à leur portée : ils n'ont d'autre alternative que d'être Superman (champions, goldenboys, raiders ou battants) ou des antihéros irresponsables.2.

On a jeté les valeurs traditionnelles aux orties sans toujours proposer des valeurs positives en échange.

Lesreligions sont ridiculisées ou assimilées au fanatisme.

Les idéologies sont dénoncées dans leur naufrage.Ex.

: la faillite du communisme en Europe de l'Est, autant que la difficile pratique de la démocratie de type libéraldans ces mêmes pays « libérés ».- la politique est ravalée au rang des manipulations frauduleuses.- la famille est rejetée comme étant le lieu de conflits : on parle plus de divorce que de mariage, de malheur que debonheur, de bébés-éprouvettes que de fruits de l'amour. Transition: Comment, dans ces conditions, donner aux jeunes le goût de vivre, de prendre des risques et de fonderun univers stable ? III.

Les dangers du défaitisme A.

Un discours funeste1.

Répéter aux jeunes que leur avenir est irrémédiablement bouché, c'est les inciter à la passivité, à l'inertie et aufatalisme.

De là à la délinquance, à la drogue et à la tentative de suicide, il n'y a qu'un pas.

On a tôt fait de lefranchir à 15 ans.

C'est un danger pour la société et pour l'avenir de la démocratie.2.

Surtout, les jeunes sont les premières victimes de ce type de discours : ils fabriquent leur propre échec sans serendre compte qu'on les a dupés. B.

Une attitude déloyale1.

Leur salut est en eux et non en dehors d'eux.

Les entretenir dans l'illusion qu'ils ne sont pas responsables de leurdestin et que seule la société est coupable de leurs échecs et de leur malaise, c'est les tromper sur la vie et sureux-mêmes.2.

Une mystification : la vie est et a toujours été une lutte permanente pour la survie et pour la dignité.

Prétendreque nul n'a jamais été aussi malheureux qu'eux est un mensonge purement démagogique.

On prépare ainsi les jeunesà de cruelles désillusions en refusant de les placer devant leurs responsabilités.

Cette attitude équivaut à lesmépriser parce qu'on refuse de leur dire la vérité. C.

Aider les jeunes1.

On peut au contraire aider les jeunes en les prenant pour ce qu'ils sont : des individus responsables.

Sans leurfaire peur ni céder avec complaisance à leurs moindres caprices, il est souhaitable de leur redonner confiance en euxet en nous.

De cette manière nous pouvons les armer pour un avenir qui ne sera ni meilleur ni pire que le présent.2.

Cette aide passe par un dialogue réaliste et honnête, mais aussi par une information sur les filièresprofessionnelles.

Des adultes passionnés par ce qu'ils entreprennent dans la vie (métier ou passe-temps) peuventredonner aux jeunes le goût devivre. Conclusion - France Quéré a raison de pondérer le jugement de ses contemporains.- Mais le malaise est profond : le nier ne résout pas leproblème.- La crise de l'adolescence est le témoin révélateur de la société tout entière.. »

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