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Publié le 20/04/2013

Extrait du document

Le commentaire de texte - Méthode générale Avant de choisir (ou d'écarter un sujet texte, lisez-le trois ou quatre fois, posément, en cherchant à chaque lecture à faire résonner, à vous rendre familier et vous approprier à la fois l'ensemble et les détails du texte. Si alors vous y reconnaissez une amorce de plan, des éléments de réflexion, des difficultés à examiner en nombre suffisant, le sujet est pour vous. I - Construction de la première partie A - Travail du texte 1. Multipliez les approches du texte. Il faut se poser - la question de sa structure (thématique ou linéaire). C'est l'essentiel, mais cela ne peut se faire sans une investigation diversifiée du texte. Réservez donc une feuille pour l'élaboration progressive du plan, et concentrez-vous sur les autres types de questions : - la question de ses difficultés. Ce qui vous semble difficile mérite toujours explication, même si cela vous semble clair après un peu de travail sur le texte. Il faut aussi essayer à l'occasion de rendre difficile ce qui vous semble clair, c'est-à-dire à montrer qu'une idée, même si elle m'est familière, ne va jamais « de soi «. Il faudra par ailleurs toujours présenter vos interprétations avec prudence, comme un sens possible donné au texte, une explication possible, car si l'explication est fragile, on vous reprochera un ton trop affirmatif, là où vous passez peut-être sans le savoir à côté d'une difficulté. - la question de ses enjeux. Exemple de partie ou sous-partie : « Un des intérêts de ce texte est de nous faire revenir sur le rapport entre passion et intériorité «, ou « Un des intérêts de ce texte est de nous faire revenir sur l'idée que la raison est impersonnelle alors que les passions seraient l'expression de notre personnalité « (ce qui revient à revisiter l'idée même de personnalité). Ces enjeux consistent soit en des retours sur des notions (exemple précédent), soit sur des remises en cause d'idées communes, en particulier lorsque le texte présente un aspect paradoxal (littéralement : qui va contre la doxa, c'est-à-dire, étymologiquement, ce qui « apparaît d'abord «, c'est-à-dire l'opinion, particulièrement l'opinion commune). Par exemple : « On peut s'étonner que Malebranche mette sur le même plan les vérités mathématiques et les « vérités « morales... « Tout l'effort d'explication consistera à donner sens à ces paradoxes, ce qui revient, il faut bien le dire, à essayer de donner raison à l'auteur là même où sa pensée entre en conflit avec la vôtre. - la question des notions du programme qui peuvent être concernées par la lecture de ce texte, soit que votre cours vous permette un certain type de commentaire, soit que le caractère paradoxal de certaines thèses vous invite à rev...

« 2.

Dernière relecture.

Ce travail fait, reprenez votre texte ligne à ligne, en décomposant chacune des phrases (souvent complexes) en plusieurs formules, pour faire une sorte de liste exhaustive de toutes les affirmations du texte.

Vous identifierez ainsi des éléments de structure, vous découvrirez des idées, des formules, des thèses qui n'avaient pas retenu votre attention, des difficultés que vous n'aviez pas examinées.

Inscrivez en marge de cette liste les questions que certaines formules suscitent.

Soit ces questions ne requièrent qu'un mot d'explication, et il faudra les soulever et les régler lors de la présentation détaillée du texte ; soit elles demandent plus de temps, ou sont solidaires de questions plus complexes, et vous les réserverez alors pour vos parties d'explication. 3.

Vous êtes alors, en principe, en mesure de décider quelle façon de présenter l'ensemble du texte est la plus pertinente (plan thématique, plan par parties).

Cette présentation devra toujours se faire en spirale, des ensembles aux éléments.

Vous êtes également en mesure de regrouper les difficultés ou les enjeux du texte en deux ou trois ensembles, ce qui ne s'y intègre pas devant être expliqué, soit dès la première partie, soit en appendice à une partie d'explication, soit en conclusion s'il s'agit d'une question qui occupe peu de place dans le texte, mais qui représente un enjeu d'importance. B – Rédaction de la première partie 1.

Commencez votre première partie abruptement, l'Introduction suffira à le justifier.

« Ce texte de X s'organise apparemment selon n axes » ou « autour de deux idées maîtresses » (présentation thématique), ou bien « On peut, pour présenter ce texte, le diviser grossièrement en n parties, la première, etc.

» Cette présentation du texte doit être longue, car elle doit livrer tout le contenu du texte, c'est-à-dire l'ensemble de ce que dit l'auteur, sans le réduire à d'autres formules qui risqueraient d'en altérer le sens, sans prétendre avoir compris là où votre travail vous a fait sentir qu'il y avait à expliquer et à interpréter.

Le but est de rédiger ce que serait une présentation complète du texte à quelqu'un qui ne l'aurait pas lu, et à qui vous diriez : voici le contenu du texte que j'avais à expliquer », ce qui annonce la transition : « Maintenant, qu'est-ce que ça veut dire ? » 2.

Annonce des parties suivantes : « Ce texte nous met donc en présence de n séries de difficultés » ou « nous invite donc à revenir sur n séries d'enjeux ».

Généralement, la partie II examine des difficultés de lecture , la partie III des enjeux philosophiques (une fois qu'on s'est fait une idée du sens du texte, on peut réfléchir sur la portée de ses affirmations).

Parfois un texte est si dense que les deux parties consisteront à élucider deux séries de difficultés.

Parfois il semble si clair que les deux parties consisteront à étudier deux séries d'enjeux distincts.

Certains candidats sont aussi plus à l'aise dans un exercice que dans l'autre ; l'essentiel, si vous privilégiez la réflexion sur les enjeux, est de ne pas sembler esquiver les difficultés du texte et en donner une lecture simpliste ; si vous vous enfermez dans l'effort d'interprétation, de nourrir cet effort de la mise en évidence d'enjeux qui dépassent la lecture ligne à ligne. 3.

Finir cette première partie ne pose pas de problème : par exemple « nous examinerons successivement ces deux séries de difficultés ».

On peut aussi annoncer ce vers quoi se dirige le commentaire, c'est-à-dire annoncer ce qui vous semble être l'essentiel, et finir ainsi « nous finirons par l'examen de...

car c'est là que nous semble résider l'intérêt philosophique majeur de ce texte ».. »

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