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LITTERATURE: Christine de Pisan

Publié le 26/10/2009

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Une des premières femmes de lettres (Vers 1364-1430). Christine de Pisan est née à Venise vers 1364. Lorsque sa famille se fixe en France, elle est encore très jeune et est accueillie à la cour de Charles V. Elle reçoit une éducation française. Vivant à la cour, elle est initiée à la poésie courtoise et à l'idéal qu'elle célèbre. Ce climat l'incite à prendre elle-même la plume. Après la publication de L'Art de ditier d'Eustache Deschamps (1392), elle rime ses premières ballades. Ces premiers vers sont appréciés par les proches de Charles le Sage. Elle décide alors de vivre de sa plume. Les ducs de Berry, d'Orléans, de Bourgogne et d'autres grands seigneurs deviennent ses mécènes. Certains manuscrits nous ont laissé quelques portraits de Christine de Pisan. L'œil de la Vénitienne est sombre sous la coiffe. Elle est assise à son écritoire, la plume à la main, un chien à ses pieds. Elle meurt vers 1430, laissant une œuvre abondante et variée qui en fait une des premières femmes de lettres de l'Histoire.

« 2 octo 1402 LE ROI, LES ARTS ET LES SCIENCES Christine de Pisan, femme de lettres et d'audace Première femme de l'histoire de France à vivre de sa plume, Christine de Pisan · filt poète, érudite et, esprit engagé, féministe avant la lettre.

Choquée par un contenu qu'eUe trouvait dégradant pour les femmes, elle fut partie prenante dans la vive quereUe littéraire qui s'éleva, au début du xve siècle, autour du Roman de la rose de Jean de Meung.

P ierre Col , chanoine de Paris, est un per sonnage éminent .

Comme Gonthier Col son frère, secrétaire et conseiller du roi.

Comme Jean de Montreuil, prévôt de Lille .

Ce trio de notables n'effra ie pas Christine de Pisan qui ne s ' est jamais sentie face à eu x «faible femme ».

Dans la que­ relle qui , depuis deu x ans , l ' oppose à ces fiers intellec ­ tuels , elle peut , en tous points, s 'estimer leur égale .

Son érudition comme son intelligence ne sont plus à prouver, pas plus que son intégrité morale .

Sans doute , aucune femme jus­ qu 'à présent, en cette société rigoureusement dominée par l 'homme , n 'a eu l'audace de se lancer dans de telles polé­ miques .

Peu d 'entre elles, il est vrai, ont reçu une éduca ­ tion semblable à la sienne .

Et aucune, comme elle, n'a tenté de subsister par son seul tra­ vail littéraire .

Aussi , aujour ­ d'hui , envoyer comme elle le fait cette ép ît re au savant Pier ­ re Col se fait dans un mouve ­ ment tout naturel.

D'autant plus, qu'il s'agit de défendre l'honnêteté et l'intégrité de la femme si malmenées par Jean de Meung dans la suite qu 'il a voulu donner au Rom an d e la Rose de Guillaume de Lorris .

Choquée par un contenu qu 'elle juge hautement dégra ­ dant pour la femme , par des vers tel que «Toutes êtes, serez et fûtes 1 De fait ou de volonté putes », Christine de Pisan a, en 1399, dans son Épître au dieu d'Amour, égratigné le long poème .

« Folle outre­ cuidance, s'est écrié Pierre Col.

Parole trop tôt issue sans avis de la bouche d'une femme ».

Jean de Montreuil , lui, a menacé : « Si tu conti­ nues à mal parler, sache qu 'il y a des champions et des ath ­ lètes ».

Soutenue par quel-. »

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