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LITTÉRATURE LATINE : Épigrammes, Poésie, morale, Lyrisme, Élégies

Publié le 19/10/2011

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morale

Les débuts de la poésie de langue latine se trouvent dans les pièces de théâtre et l'épopée; il existait, avec les cantica de la comédie et de la tragédie, une véritable poésie lyrique, en partie d'origine nationale, en partie imitée des modèles hellénistiques. Existait également une poésie sacrée, celle des hymnes (par exemple le Chant des Saliens, conservé, mais déjà inintelligible pour les contemporains de Cicéron), celle des prophéties et, enfin, certaines formules magico-religieuses, soit tout ce que l'on comprenait sous le nom de carmina (« chants «, ou « charmes «), et qui avait contribué à la formation d'une langue poétique latine. Il se trouva qu'à la fin du IIe siècle et au début du Ier av. J.-C., une nouvelle forme de poésie prit naissance et se développa à Rome, sous l'influence des petits poètes grecs contemporains, qui, de plus en plus, viennent chercher fortune dans les villes d'Italie et surtout à Rome.

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« litiques de s.on temps (il est du côté des aristo­ crates), des procès, des scènes du forum; mais aussi des dissertations sur des points de critique littéraire et de « philologie », sur le langage, la nature de la poésie, etc., où il s'inspire de l'enseignement de l'Ecole grecque.

Parfois, il nous conte un épisode de sa vie, comme le voyage qu'il fit en Sicile pour visiter ses do­ maines.

Lucilius fut un poète abondant, mais cette abondance nuisait à la perfection de ses vers.

Horace, qui reprendra le genre de la satire, lui en fera souvent reproche.

La satire, à cette épo­ que, n'a pas encore pris le caractère que nous lui attribuons; elle n'attaque personne, ou du moins lorsqu'elle le fait c'est accidentellement, et c'est seulement après Horace qu'elle devien­ dra une arme contre les personnes ou les ins­ titutions.

Chez celui-ci, les poèmes « satiri­ ques » sont non les satires, mais les Epodes, pièces courtes, souvent écrites en iambes, et qui se rattachent à une tradition hellénique.

Horace HoRACE demeure le grand poète moraliste de Rome.

Originaire de Venouse, en Apulie, il était né le 8 décembre 65 av.

J.-C., fils d'un affranchi, qui lui fit donner une excellente édu­ cation et l'accompagna à Rome, pour qu'il pftt y suivre les leçons des meilleurs maîtres.

Après quoi, Horace se rendit à Athènes, où il fut surpris par la guerre civile, en 43.

Tribun mili­ taire à Philippes, du côté des républicains, il rentra en Italie après la défaite et, dépouill(, de ses biens, dut se faire scribe pour subsister.

Mais il commence à composer ses Epodes, dont la vigueur le signale à l'attention des poètes, et aussi du pouvoir.

Ami de Virgile, il est pré­ senté par celui-ci à Mécène en 38 et devient membre du groupe des écrivains qui gravitent autour d'Octave.

Il reçoit, sans doute après Actium, une « villa » en Sabine, un domaine où il aime vivre.

Sa vie durant, il composera des poèmes, voyagera, viendra voir ses amis et saura se maintenir libre, refusant, en parti­ culier, de devenir secrétaire de l'empereur.

Comme poète « moraliste », Horace compose des satires (deux livres), dans le goftt de Luci­ lius, mais aussi des Epîtres (deux livres aussi); dans les unes et les autres il traite de problè­ mes moraux : réflexions sur les mœurs du temps, mais, plus encore, sur l'aspect théori­ que des problèmes posés à l'homme qui désire parvenir à la sagesse.

Une satire traite de l'ar­ gent, montre d'une façon concrète le ridicule et l'odieux de l'avidité, qui, loin de contribuer au bonheur de l'homme, le conduit à une vie misérable et cause sa perte.

Il en est de même pour le sentiment amoureux qui, dit Horace, se nourrit de chimères ruineuses.

Ho­ race suit, dans ces satires, l'analyse des épicu­ riens, et il est probable que le poète était, comme son ami Mécène, disciple plus ou moins fidèle de cette école.

Il s'efforce en tout cas de montrer que les valeurs essentielles de l'épi­ curisme (modération, etc.) sont en accord avec la morale instinctive des Romains.

L'œuvre d'Horace comprend aussi, comme celle de Lucilius, une partie de critique litté­ raire fort importante : les trois épîtres qui for­ ment le second livre, à Auguste, à Florus et surtout aux Pisons (ce que nous appelons l'Art poétique) sont comme le testament poétique d'Horace et ont beaucoup contribué à la forma­ tion de l'esthétique classique dans l'Europe du xvn• et du xvn1• siècle.

Horace s'y montre en désaccord avec les tendances de l'alexandri­ nisme romain et prêche un retour à Aristote.

La tradition de la poésie morale est repré­ sentée, après Horace, par un étrange poète, un adolescent génial et intransigeant, A.

Persius FLAccus, né à Volaterra, en Etrurie, en 34 ap.

J.-C.

Persius est un stoicien enthousiaste, élève du philosophe Cornutus.

Il mourut à 28 ans, le 24 novembre 62, laissant un recueil de Sati­ res, d'un style obscur, mais d'une grande vi­ gueur.

C'est entre les mains d ·e ce jeune homme, encore imprégné des doctrines de l'Ecole, que la vie n'avait pas encore tempérées, que la satire devint à peu près ce que nous appelons de ce nom maintenant.

Il s'attaque aux ridi­ cules -des faux poètes, des bourgeois enrichis dépourvus de goftt - aux défauts de ceux qui remettent toujours au lendemain de se conver­ tir à la sagesse, etc.

Martial MARTIAL (M.

Valerius Martialis, né à Bilbilis, en Espagne, vers 40 ap.

J.-C.) réalise la syn­ thèse entre l'épigramme et la satire, telle que Persius Flaccus venait de la pratiquer.

Chez lui, l'épigramme devient, ce qu'elle n'était pas jusque-là, une pièce destinée à mettre en va­ leur une « chute », une maxime, un mot qui la terminent.

Mais elle n'est pas que cela, et Martial tient encore solidement à la tradition de l'épigramme alexandrine, celle qui consis­ tait en une pièce brève, destinée à commémo- .

rer un événement, un sentiment, un objet con­ sidérés comme dignes de ne pas sombrer dans l'oubli.

C'est ainsi que le premier livre est consacré aux Spectacles, à immortaliser les jeux donnés par Titus et Domitien lors de l'inauguration du Colisée (l'amphithéâtre Fla­ vien).

Ce sont des pièces de circonstance, autant de flatteries destinées à l'empereur, dans l'in­ tention d'obtenir quelque présent en espèces.

La plupart des autres livres (le recueil en comprend 14) contiennent des épigrammes qui sont comme autant de pages de journal, où sont rapportés et commentés des faits divers, parfois très menus, comme le don d'une toge, ou tel autre cadeau, ou une invitation à dîner dans un jardin qui domine le Tibre, ou la mort d'un petit esclave · dont la gorge fut transper­ cée par une aiguille de glace tombée d'un aque­ duc dont l'eau avait gelé l Les ridicules, les hommes et les femmes dont la vie est scan­ daleuse sont en butte aux attaques du poète, et celui-ci ne recule pas devant les noms, ni les précisions parfois fort choquantes pour dé­ crire les vices qu'il évoque.

Martial vécut à Rome en parasite, quémandant à toutes les portes, payant en vers les aumônes, et ne se. »

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