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LITTÉRATURE LATINE : Le théâtre, Le roman

Publié le 18/10/2011

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Les premiers auteurs de comédies, Livius Andronicus

et Noevius, furent aussi auteurs des

premières tragédies latines. Comme pour la

comédie, il y eut deux types de pièces, celles

qui étaient imitées de comédies grecques (surtout

celles d'Euripide), les cothurnatae (parce

que les acteurs y portaient le cothurne, qui les

haussait), et des tragédies de sujet romain,

héroïque, les praetextae (les héros y portaient

la toge prétexte, comme les magistrats romains).

Ainsi, la légende romaine se trouvait

assimilée à l'épopée hellénique, Romulus à

Achille, et même des contemporains, tel imperator

vainqueur, étaient portés à la scène et

représentés en train d'accomplir les exploits

réels qui venaient de les rendre célèbres.

« cator (ou Le marchand), Miles gloriosus (ou Le soldat fanfaron), Mostellaria (La comédie du revenant), Persa, Pœnulus (ou Le Cartha­ ginois), Pseudolus, Rudens (la comédie du câ­ ble), Stichus, Trinummus (les trois écus), Tru­ culentus (ou le grognon), Vidularia (la comédie de la valise, en partie perdue).

Toutes ces piè­ ces remontent à des originaux grecs, compo­ sés par Philémon, Ménandre, Diphile, Poseidip­ pos, un siècle et plus auparavant.

Ces poètes y avaient dépeint la société de leur temps , mis les préoccupations morales et philosophiques concernant les problèmes de la vie humaine (nature du bien suprême , de la sagesse, rôle du plaisir, etc.).

Mais plaute se soucie peu de ces problèmes; il veut avant tout mettre en scène une intrigue comique, pleine de mou­ vement, -· portée par un texte au rythme tou­ jours changeant; moraliste · traditionnel, il con­ damne par principe la « vie à la grecque », vie de plaisir et de loisir, et vante la vieille « vertu » romaine .

Térence Tout différent est le théâtre de TÉRENCE, un jeune esclave africain, affranchi par un patri­ cien.

Son nom était P.

Terentius Afer, et il était né à Carthage.

Il mourut jeune , en 159 av.

J.-C.

(Plaute était mort en 184), laissant seulement six comédies : L'Andrienne (La jeune fille d'Andros), L'Eunuque, l'Hécyre (ou La belle-mère), I'Héautontimorouménos (le Bourreau de soi-même), Phormion (du nom du parasite qui mène l'intrigue), les Adelphes (les Frères).

Térence représente l'esprit nou­ veau, qui succéda à la· tension héroïque de la seconde guerre punique.

Son théâtre n'a plus la force comique, le dynamisme des pièces de Plaute, mais il pose les problèmes philoso­ phiques déjà soulevés par la comédie nouvelle grecque, et estompés par l'imitation que Plaute en avait faite.

Térence semble hanté par le heurt des · générations : les fils ne sont plus seulement de jeunes étourdis amoureux, ce sont des êtres complexes, qui réclament le droit d'aimer, mais s'efforcent de concilier leur as­ piration à la liberté avec le respect des autres valeurs morales .

En même temps, les person­ nages féminins se font plus riches : les cour­ tisanes, que Plaute représentait comme des femmes avides et grossières, ont des délicates­ ses inattendues, par exemple Thals, dans l'Eunu­ que ou celle qui, dans l'Hécyre travaille à as­ surer le bonheur conjugal de celui qu'elle a aimé.

La comédie « les Adelphes » montre comment deux systèmes d'éducation opposés, l'excessive sévérité et l'indulgence sans limite, produisent des catastrophes : seule une intelli­ gence éclairée et humaine peut résoudre le problème si délicat de l'éducation Ce théâtre d'idées, qui fait sourire, émeut, attendrit, eut à Rome moins de succès que celui de Plaute, mais il a exercé une très grande influence sur la comédie européenne à partir de la Renais­ sance.

La comédie latine connut · aussi des pièces à sujet national, la fabula togata, où les per­ sonnages étaient des bourgeois romains, vêtus de la toge.

Nous n'en avons conservé aucun exemple.

Il y avait aussi des pièces plus popu­ laires, mettant en scène le public des taver­ nes (tabernaria), boutiquiers, petites gens.

Ces comédies sont également perdues.

A côté des pièces romaines, existait un genre originaire de Campanie, l'Atellane, sorte de farce où les personnages grotesques, caricatu­ raux, annoncent ceux de la commedia dell'arte - on y trouve l'équivalent du Docteur, de Pantalon, de Polichinelle, etc.

- L'invention verbale y relevait surtout de l'improvisation.

LA TRAGEDIE Les premiers auteurs de comédies, Livius An­ dronicus et Nœvius, furent aussi auteurs des premières tragédies latines.

Comme pour la comédie, il y eut deux types de pièces, celles qui étaient imitées de comédies grecques (sur­ tout celles d'Euripide), les cothurnatae (parce que les acteurs y portaient le cothurne, qui les haussait), et des tragédies de sujet romain, héroïque, les praetextae (les héros y portaient la toge prétext e, comme les magistrats ro­ mains).

Ainsi , la légende romaine se trouvait assimilée à l'épopée hellénique, Romulus à Achille , et même des contemporains, tel impe­ rator vainqueur, étaient portés à la scène et représentés en train d'accomplir les exploits réels qui venaient de les rendre célèbres .

La plupart des anciennes tragédies romaines, cel­ les d'ENNIUS (début du u• siècle av.

J.-C.), de son neveu PAcuvius, d'Accrus, contemporain de celui-ci, sont perdues, à part quelques frag­ ments.

Mais nous possédons neuf tragédies, compo­ sées par SÉNÈQUE vers 60 ap.

J.-C.

: Hercule furieux, Les Troyennes, Les Phéniciennes , Médée, Phèdre, Œdipe, Agamemnon, Thyeste, Hercule sur l'Œta - A ce nombre les manus­ crits joignent une prœtexta, Octavie, qui met en scène Sénèque lui-même et retrace le drame de la jeune épouse de Néron, et ne peut être l'œuvre de Sénèque.

Ce théâtre étonne les cri­ tiques modernes, qui le trouvent peu scénique et trop déclamatoire; mais on doit penser qu'il n'est pas fort différent des tragédies romaines antérieures et se rattache aux tragédies hellé­ nistiques.

Il est sans rapport avec la tradition nationale archaïque, fait une grande place au chœur, mais lui confie des chants lyriques qui interrompent l'action; celle-ci se déroule par saccades, au cours de longs dialogues où les effets dramatiques sont souvent très violents.

Mais le texte ne peut nous rendre les effets de mise en scène, que l'on devine très riches.

Sénèque y traite en philosophe les grands pro­ blèmes humains, par exemple, dans Phèdre.

celui de la responsabilité et de la faute.

LE MIME Enfin, à côté de la comédie et de la tragédie, existait un autre genre, qui resta en faveur longtemps après le déclin des deux précédents. »

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