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LITTERATURE: Le «Dictionnaire» de Furetière

Publié le 26/10/2009

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L'«Encyclopédie« du XVIIe siècle. Antoine Furetière, né en 1619 à Paris, d'une famille de petite bourgeoisie, fait des études de droit, devient avocat en 1645 et achète la charge de procureur fiscal de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Bientôt ordonné prêtre, il est nommé abbé de Chalivoye (près de Bourges) et prieur de Pruines. Sa grande érudition, son goût des mots l'orientent vers la littérature. Il se lie avec La Fontaine, avec Boileau, auquel il fournit quelques traits piquants du Chapelain décoiffé, et avec Racine, qu'il aide également pour Les Plaideurs. Ses propres publications, Poésies diverses (1655), Nouvelle allégorique (1658), Voyage de Mercure (1659), lui ouvrent les portes de l'Académie en 1662. Son Roman bourgeois (1666), satire réaliste des mœurs de la basoche, est dans la ligne de Tallemant des Réaux, son contemporain. Comme académicien, Furetière travaille au dictionnaire qui est la raison d'être de cette assemblée. Bien placé pour estimer la portée d'un tel ouvrage, il décide d'en rédiger un pour son compte. Son Dictionnaire universel, qu'il appelle lui-même une encyclopédie, diffère de son modèle par l'ordonnance, l'ampleur et l'esprit: ses nomenclatures sont deux fois plus longues que celles de l'ouvrage académique; les définitions des mots sont enrichies de développements analogiques et anecdotiques; plus de mille termes et expressions techniques contribuent au modernisme de l'ouvrage qui, plus de cinquante ans avant Diderot, veut faire la synthèse des connaissances humaines.

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