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LITTERATURE: symbolisme

Publié le 22/02/2012

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Système de symboles. Mouvement littéraire qui débute en France au XIXème siècle et qui encourage les artistes à exprimer leurs idées, leurs sentiments et leurs valeurs au moyen de symboles plutôt que de déclarations explicites. En réaction aux courants du début du XIXème siècle (le romantisme, le réalisme et le naturalisme), les écrivains symbolistes proclament que l'imagination est le seul véritable interprète de la réalité. Ils rejettent les règles rigides de la versification et les images stéréotypées utilisées par leurs prédécesseurs, les parnassiens. Les pionniers du symbolisme sont l'Américain Edgar Allan Poe et le Français Gérard de Nerval. Le symbolisme puise ses origines dans la poésie de Charles Baudelaire ("Les Fleurs du Mal", 1857), tout d'abord jugé décadent par ses contemporains. Le salon littéraire et la poésie de Stéphane Mallarmé ("L'après-midi d'un faune", 1876) perpétuent le mouvement et son oeuvre en prose "Divagations" (1897) constitue l'un des fondements de l'esthétique symboliste. "Romances sans paroles" (1874) de Paul Verlaine, "Le bateau ivre" (1871) et "Une saison en enfer" (1873) d'Arthur Rimbaud sont les pièces maîtresses de ce mouvement. Le symbolisme se prolonge aisément jusqu'à la fin du XIXème siècle au travers des oeuvres de Jules Laforgue et de Paul Valéry. Le mouvement s'étend à la Russie, notamment grâce aux travaux du poète Aleksandr Blok. Le mouvement symboliste russe trouvera l'un de ses maîtres en la personne de Michaïl Boulgakov ("Le Maître et Marguerite", 1928-1940). Son influence dans la littérature du XXème siècle est évidente dans la poésie de l'Irlandais William Butler Yeats et du britannique T.S. Eliot. En art plastique, le symbolisme a une signification générale et spécifique. D'une part, il ressortit à l'utilisation de conventions picturales dans un but allégorique et d'autre part il fait référence à un mouvement qui débute en France vers 1880, en réaction au romantisme et à l'approche réaliste de l'impressionnisme. Le symbolisme appliqué à la peinture devient une tendance idéologique internationale qui jouera un rôle certain dans la création de l'art abstrait. Les peintres français Pierre Cécile Puvis de Chavannes, Gustave Moreau et Odilon Redon sont les pionniers du style: ils utilisent des couleurs vives et brillantes et des lignes exagérées pour représenter leurs visions et leurs rêves lyriques. Ils sont très attirés par le macabre et s'inspirent de sujets mythologiques, littéraires ou religieux. Vincent Van Gogh, Paul Gauguin et Emile Bernard sont leurs successeurs. Gauguin et Bernard travaillent en Bretagne entre 1885 et 1890 et adoptent un style caractérisé par des couleurs et des formes pures et des contours lourds donnant un aspect plat et décoratif à leurs compositions. La "Vision après le sermon" de Gauguin en est un très bon exemple. Influencée par la poésie symboliste, la peinture conserve ce style durant plusieurs années, avec cependant certains changements. Paul Sérusier, Maurice Denis, Pierre Bonnard et Edouard Vuillard s'appellent eux-mêmes les Nabis et affirment le rôle décoratif de l'art en utilisant la couleur de façon subjective. Le symbolisme est aussi la base de styles très différents comme celui du suisse Ferdinand Hodler ou du norvégien Edvard Munch. L'importance de la subjectivité et le traitement flou de la couleur et des formes caractérisant le symbolisme resteront présents dans la peinture du XXème siècle.

« Le symbolisme Origine du nom D'abord appelés « décadents » par leurs adversaires, les poètes qui réagissent contre la solennité et la froideur del'école parnassienne préfèrent, à partir de 1885-1886, s'appeler « symbolistes ».

C'est Jean Moréas qui lance le moten août 1885 dans un article du journal Le xi)f Siècle. Naissance du mouvement C'est vers 1880 qu'apparaît une nouvelle bohème littéraire, répandue dans les cabarets à la mode.

Il se crée ainsides groupes aux noms étranges : les Hydropathes, les Hirsutes, les Zutistes, les Jemenfoutistes, etc.

C'est lemanifeste de Jean Moréas en 1886 qui donne une unité à ce mouvement, en proposant le nom d'« école symboliste».

En musique, le symbolisme inspire Gabriel Fauré et Claude Debussy.

En peinture, on peut rapprocher le symbolismeet l'école impressionniste, dont les ambitions esthétiques sont assez proches. Manifeste Dans le Supplément littéraire du journal Le Figaro, paraît le 18 septembre 1886 un manifeste littéraire signé JeanMoréas. Deux journaux littéraires, Le Décadent et Le Symboliste, se rattachent à ce mouvement. Mais le texte fondateur de la doctrine reste sans doute le poème de Verlaine intitulé « Art poétique », qui paraîtdans la revue Paris-Moderne en novembre 1882. Doctrine Le symbole : les symbolistes ont le sens du mystère.

Au-delà des apparences, il faut savoir lire les symboles d'unmonde idéal.

Les « correspondances » entre les sons, les images, les parfums qui fondent l'esthétique de Baudelairesont reprises et amplifiées. La musique : la musicalité du vers doit être la première règle.

Le sens lui est subordonné.

Ce n'est qu'à ce prix que lapoésie garde aux mots leur pouvoir magique.

- Richesse et rareté du vocabulaire : la puissance évocatoire des sons a plus d'importance que le choix rigoureux dumot précis.

Cette tendance peut aller jusqu'à l'hermétisme. Vers libéré, vers libre : à la suite de Verlaine, les symbolistes privilégient le vers libre ou les rythmes impairs.

Ilsjugent que la cadence régulière de l'alexandrin, notamment, n'est pas apte à transcrire leur musique intérieure. La mort de l'éloquence : les symbolistes fuient la solennité de la poésie parnassienne.

L'expression intime,l'expression des états d'âme est privilégiée. Thèmes L'analogie universelle : dans l'univers, les sons, les couleurs, les parfums se répondent et renvoient à une mêmeidée primordiale que doit exprimer le poème. Le secret : secret du monde, secret des âmes, tout est secret.

Les mots ne servent qu'à approcher les mystères.La rationalité du monde n'existe pas.

Il ne faut pas exprimer ou expliquer, mais suggérer. Le sacré : le poète est un voyant, capable de déchiffrer les mystères du monde, ses « hiéroglyphes ».

Lessymbolistes développent toute une mystique.

Les thèmes de la mort, du crépuscule, de la fin de siècle, sontconstamment présents dans leur œuvre. Formes La poésie C'est en poésie que s'exprime d'abord le symbolisme, qu'il s'agisse de vers ou de prose poétique. Le théâtre Qu'il s'agisse du théâtre de Maurice Maeterlinck ou de celui de Paul Claudel, le thème de la mort est au cœur de. »

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