LITTERATURE: Tristan Corbière
Publié le 26/10/2009
                            
                        
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Les 	critiques 	et 	les 	auteurs 	d'anthologies 	ont 	longtemps 	fait 	de 	ce 	Breton 	un 	spécialiste 	de 	«marines» 	et 	de 	
«pardons»; 	il a fallu 	attendre 	les 	dernières 	décennies 	pour 	qu'on 	le 	reconnaisse 	vrai 	poète: 	Tristan Corbière  est 	avant 	tout 	ce 	jeune 	homme 	qui 	n'ayant 	guère 	plus 	de 	vingt 	ans, 
déclarait, 	aux 	environs 	de 	1870, 	à un 	ami 	peintre 	: «On 	ne 	
doit 	pas 	peindre 	ce 	qu'on 	voit; 	il faut 	peindre 	uniquement 	ce 	qu'on 	n'a 	jamais 	vu 	et 	ce 	qu'on 	ne  verra  jamais.
                                                            
                                                                                	» C'était 	l'époque 	où 	Lautréamont 	et 	Rimbaud,  de 	leur 	côté, 	méditaient 	une 	révolution 	totale, 	dans 	le 	domaine 	poétique 	et 	ailleurs.
                                                            
                                                                                	
Comme 	les 	autres 	«poètes 	maudits» 	(Verlaine, 	1883).
                                                            
                                                                                	il 	
fait 	partie 	de 	cette 	génération 	qui, 	marquée 	par 	le 	
romantisme, 	réagit 	contre 	lui 	avec 	violence.
                                                            
                                                                                	En 	réalité, 	ce 	
n'est 	pas 	l'esprit 	du« 	romantisme 	éternel» 	qu'il 	refuse; 	c'en 
est  un certain 	
avatar 	français 	caractérisé 	par 	un 	lyrisme 	
indiscret, 	une 	éloquence 	verbeuse, 	une 	complaisance 	
satisfaite 	pour 	ses 	propres 	faiblesses, 	une 	religiosité 	
conventionnelle, 	le 	goût 	de 	la 	gloire 	à 	tout 	prix.
                                                            
                                                                                	Aux 	Chateaubriand, 	Musset.
                                                            
                                                                                	Lamartine 	(«Inventeur 	de 	la 	larme 	
écrite»), 	Hugo 	(«garde 	national 	épique»), 	Corbière  opposera 	
sa 	pudeur, un 	langage 	haché, 	l'humour 	noir, 	l'athéisme, 	
beaucoup 	de 	mépris 	pour 	la 	«littérature».
                                                            
                                                                                	Il 	pose 	à 	
l'antiromantique; 	mais 	sous 	les 	sarcasmes 	de 	l'ironie 	se 	devinent 	un 	mal 	à l'âme, 	une tendresse,  une 	inquiétude 	qui 	
font 	plutôt 	de 	lui 	un 	romantique 	à l'envers.
                                                            
                                                                                	Son 	dandysme.
                                                                                            »
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