Livre I chapitre L : « Sur Démocrite et Héraclite » de Montaigne
Publié le 01/07/2012
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D’autre part, la pudeur de l’auteur se démontre par la reconnaissance même de ses limites : « le fait de reconnaître que je ne peux passer de l’autre côté est un trait de son action dont il se vante le plus «. Le superlatif « le plus «, montre l’importance de rester humble, aux yeux de l’essayiste. Montaigne critique par la même occasion ceux qui aspirent à l’exhaustivité. Ensuite, ce texte aborde l’implication de l’essayiste dans son jugement. Montaigne accorde sans limite passion pour ces sujets. Ils les personnifient, les mènent comme des êtres humains. On retrouve, en effet le champ lexical de l’anatomie humaine avec : « visage «, « membre «, « os « lorsqu’il évoque ses sujets. La vive affection, portée à ses sujets, passe également par le temps que l’essayiste leur accorde : « je le mène en promenade « (« le «caractérisant le sujet ). De plus, ne pas s’engager auprès des lecteurs ( « sans engagement à l’égard du lecteur «) permet à Montaigne une implication totale dans ses essais, sans devoir répondre à des attentes.
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