L'odyssée d'Homère (Résumé)

« Chants VI à VIII Au bord de la rivière où elles sont allées laver le linge, Nausicaa et ses suivantes tombent sur Ulysse qui n'a plusfigure humaine.

Les servantes prennent peur et s'enfuient.

Seule Nausicaa reste et écoute la parole supplianted'Ulysse.

La jeune fille décide de lui apporter son aide (VI).

Ulysse est ébloui par le faste du palais d'Alcinoos.

LesPhéaciens, émus par le discours d'Ulysse, lui offrent leur hospitalité (VII).

Après une nuit de repos, Ulysse est l'invitéd'honneur des Phéaciens : jeux, musique, danse, festin sont organisés.

L'aède aveugle Démodocos vient raconterl'épisode du cheval de Troie.

Ulysse fond en larmes, ce qui attise la curiosité des Phéaciens qui lui demandent avecinsistance son identité (VIII). Chants IX à XII Ulysse commence le récit de ses aventures.

Il énumère ses escales : pillage et bataille chez les Cicones, arrêt chezles Lotophages où les marins gouttent la fleur de l'oubli, puis arrivée au pays des Cyclopes.

Ulysse rencontrePolyphème auquel il échappe grâce à ses ruses.

Polyphème, dont l'unique oeil a été mutilé, maudit Ulysse enimplorant son père Poséidon (IX).

Ulysse fait étape chez Éole, puis chez les Lestrygons.

Ces géants mangentplusieurs compagnons d'Ulysse avant qu'ils ne prennent la fuite sous une pluie de rochers.

Sur les douze bateaux dela flotte, seul celui d'Ulysse échappe au massacre.

Les rescapés arrivent ensuite au pays de la magicienne Circé qui,hostile au départ, les accueille.

Après une année, il faut partir, mais auparavant, Ulysse doit se rendre aux Enfers(X).

Il y rencontre le devin Tirésias, mais aussi sa mère et plusieurs héros de la guerre de Troie.

Ulysse s'enfuit (XI).Il reprend la mer et, grâce aux conseils de Circé, sort indemne de sa rencontre avec les Sirènes, puis avec lesmonstres Charybde et Scylla.

Sur l'île du Soleil, ses compagnons, profitant du sommeil d'Ulysse, abattent une partiedu troupeau sacré.

Frappé par la tempête, tout l'équipage est englouti par les flots, sauf Ulysse qui dérive sur unepoutre jusqu'à l'île de Calypso (XII). Chant XIII Charmés par le récit d'Ulysse, les Phéaciens mettent tout en oeuvre pour qu'il puisse rentrer à Ithaque.

Pendant levoyage de retour, Ulysse s'endort.

À Ithaque, Athéna va aider le héros à retrouver son trône. Contexte historique, culturel et littéraire I.

L'époque de composition des poèmes homériques L'époque de composition des poèmes se situe aux environs des ixe- vine siècles av.

J.-C.

Il s'agit de l'âge de fer caron y utilise ce métal.

On parle aussi de période de « haut archaïsme ».

De multiples communautés grecques sontétablies sur le pourtour nord-est de la Méditerranée, depuis la Grèce actuelle jusqu'aux côtes ouest de la Turquieactuelle (appelée à l'époque Asie Mineure), et jusqu'en Crète au sud.

On connaît peu les institutions de ces peuples.L'habitat est assez pauvre mais il s'agit d'une période de renouveau après deux siècles de déclin où la populationavait diminué et s'était repliée sur elle-même.

L'écriture, qui avait été perdue, est à nouveau en usage sous formed'un alphabet emprunté aux Phéniciens, peuple originaire du Liban actuel. II.

Le « monde homérique » L'époque évoquée dans les poèmes homériques est antérieure à celle où vivait Homère.

Le « monde homérique »transporte le lecteur à la fois dans un monde légendaire où dieux et hommes ont des contacts fréquents, et dans unmonde historique qui appartient à la civilisation dite « mycénienne », du nom de Mycènes, site archéologique duPéloponnèse (centre de la Grèce), où cette civilisation fut découverte à la fin du XIXe siècle.

C'était une civilisationbrillante dont on peut encore aujourd'hui admirer les puissants édifices (murs cyclopéens et grandes tombes àcoupoles) et les objets d'art en or ou en bronze (masque en or dit « d'Agamemnon »).

Elle s'est épanouie en Grècecontinentale et en Crète de 1 600 à 1 200 av.

J.-C., et possédait l'écriture (on a retrouvé des tablettes dans uneécriture syllabique qui transcrivait du grec).

C'est de cette période que daterait la légendaire guerre de Troie dontles épopées homériques relatent certains épisodes.

Sur le site archéologique de Troie, plusieurs cités se sontsuccédé.

Il est probable qu'il y ait eu une ou plusieurs expéditions des Grecs contre les Troyens.

Mais les origines etle déroulement de cette guerre restent légendaires. III.

Le contexte culturel et littéraire Même si l'écriture était connue à l'époque de la composition des poèmes homériques, la littérature y était avant toutorale.

Homère, dans l'Odyssée, évoque deux aèdes, ces poètes itinérants qui chantaient leurs oeuvres dans les villages ou dans les palais : Phémios à Ithaque et Démodocos chez les Phéaciens.

L'aède est un professionnelcapable, par une technique de mémorisation et de composition rigoureuse, de chanter ou de réciter par coeur delongs poèmes, fruits de sa propre composition et de la synthèse de textes d'aèdes antérieurs.

Avant l'Iliade et l'Odyssée, ont dû exister d'autres épopées similaires, sur les mêmes thèmes ou sur d'autres thèmes légendaires et mythologiques (le cycle d'Oedipe, celui d'Héraclès, d'autres retours que celui d'Ulysse).

D'un aède à l'autre, on setransmettait des techniques poétiques, des formules, des noms propres, un trésor de vocabulaire descriptif de cemonde héroïque et bien sûr le contenu des légendes.

Homère était l'un de ces aèdes.

Son oeuvre, en raison de sonampleur, de la qualité de sa composition, de sa poésie et de sa profondeur humaine, a traversé le temps et a ouvertla voie à la véritable littérature.. »