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L'oeuvre dans la vie de l'auteur

Publié le 30/07/2014

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L'oeuvre dans la vie

de l'auteur

Un grand biographe de Racine, Raymond Picard, pense qu'il faut se

garder de toute affirmation tranchée quand on essaie d'expliquer

l'oeuvre de Racine par la vie de l'auteur. On s'avancera donc avec

prudence dans l'interprétation d'une biographie guidée par une

immense ambition et la vive intelligence de plaire à ceux qui peuvent

le servir, les grands, la cour et surtout le souverain, Louis XIV.

Orphelin à quatre ans, Racine enfant fut confié aux soins de sa

grand-mère ; il est élève pendant quatre ans des Petites Écoles de

Port-Royal, où il revient terminer sa formation de 1655 à 1658. On

retiendra de cette période deux orientations :

Culture grecque. L'élève acquiert la connaissance précise

de la littérature latine, et davantage encore de la culture grecque:

il lit dans le texte et annote les grands tragiques, Sophocle et

Euripide. Helléniste accompli, il empruntera à ce dernier le sujet

de Phèdre et recopiera même les plus beaux dialogues de sa tragédie

intitulée Hippolyte.

« Les débuts de l'ambition ( 1659-1667) Le jeune homme hésite sur la voie à suivre.

Ces années sont mar­ quées par plusieurs tentatives : La poésie officielle.

Une ode à la reine à l'occasion du mariage de Louis XIV (1660), deux odes au roi en 1663 lui valent une gratification et l'honneur d'être présenté à Sa Majesté.

L'espoir d'un bénéfice ecclésiastique le conduit à Uzès pendant deux ans (1661-1662), dans l'attente de l'aide d'un oncle vicaire général.

Cet espoir est déçu.

Premières pièces : le bon choix.

Enfin, la voie du théâtre sera la plus féconde.

Dès 1659 Racine a fréquenté les comédiens et comédiennes des deux troupes en vue, celles du Marais et de l'Hôtel de Bourgogne.

Il connaît Molière, à qui il donne à jouer ses deux premières tragédies, La Thébaïde et Alexandre, ( 1665), cette dernière confiée ensuite à la troupe plus prestigieuse de l'Hôtel de Bourgogne.

Le jeune homme est alors au seuil de la réussite.

La vision de l'amour.

Dans le domaine de la vie privée, on connaît à Racine au moins deux liaisons d'actrices, ces femmes excommuniées de l'époque, des amours qui sans doute n'ont pas été faciles à assumer pour ce jeune homme imprégné d'un chris­ tianisme rigoureux.

Ces égarements au regard de la morale incul­ quée ont pu lui laisser la conviction, maintes fois illustrée dans son théâtre, qu'il n'y avait pas grand chose à attendre de l'amour pour l'équilibre de la personne, le bonheur terrestre et le salut de l'âme.

Ce sont les années miracle pour l'auteur dramatique.

Plusieurs chefs-d'œuvre sont joués sur une période resserrée.

Objectif atteint.

D'abord, un éclatant succès ouvre la phase véritablement créatrice : Andromaque ( 1667).

Suivent dans un cli­ mat de gloire grandissante Britannicus (1669), tragédie romaine inspirée de l'historien Tacite, Bérénice (1670), Bajazet (1672).

Iphigénie (1674) et Phèdre (1677) marquent un retour aux sources. »

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