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L'OEUVRE DE LA FONTAINE: LES FABLES

Publié le 29/03/2012

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LA FONTAINE

(1621-1695) 

Sur La Fontaine, tout a été dit et l'on vient trop tard après Mme de Sévigné, Rousseau, Musset; après Taine et sa thèse, indigeste démonstration peut-être, mais de là à n'en plus tenir compte comme le voudraient d'aucuns ... et après Valéry, Gide, Fargue, Eluard, Giraudoux, Jouhandeau, Claude Roy ... et certains universitaires : Paul Desjardins, ·Pierre Clarac, Adrien Cart ? Et pourtant nul visage légué par la postérité n'est plus difficilement déchiffrable. Des eaux domestiquées de Vaux-le-Vicomte ou du Luxembourg, des rivières autour de Château-Thierry monte une figure trouble, curieusement rêveuse et peu. souriante: est-ce là le "Bonhomme" l'étourneau qui ne reconnaît pas son fils et qui tombe dans une identique extase devant un cortège de fourmis ou une éblouissante jeune fille? Le galant en. bottes blanches qui court les bonnes fortunes ? L'égoïste forcené, l·e parasite mondain, le contempteur le plus vif de la monarchie absolue ou le plus servile des poètes appointés ?...

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« 320 MANUEL D'HISTOIRE LITTERAIRE DE LA FRANCE de Versailles est bien un portrait de La Fontaine, on dirait un Voltaire emperruqué, vieillissant et sarcasti­ que.

A chacun son La Fontaine, voilà le mot.

Il faut reconnaître qu'il nous en avait loyalement avertis; il l'a répété dans toute son œuvre: « On .m'a pourvu d'un cœur peu content de lui-même Inquiet et fécond en nouvelles amours 1 ...

Ne point errer est chose au-dessus de mes forces 2 ••• L'inconstance d'une âme en ses plaisirs légère Inquiète et partout hôtesse passagère 3, •.

Reste alors la poursuite personnelle du plus fuyant des poètes, du moins " régulier" à l'époque où chacun revendique ses règles, son genre, et son éthi­ que.

Nous retrouverons-nous dans ·le clan des admira­ teurs inconditionnels, ou dans celui de ses ennemis? avec ·Paul Valéry ou avec Lamartine; avec Vigny et Eluard, ou avec Saint-John Perse? l'homme, sa vie, ses amis On admire toujours l'art des ·critiques et des historiens de la littérature de découper en tranches bien nettes les.

vies .

des défunts hommes illustres.

Ce n'est pas si faux-: Nous avons tous en effet nos périodes roses, nos périodes bleues, nos périodes noires.

La vie de La Fontaine se découpe sans aucun effort.

Comme celle d'autres écrivains de son temps: Pascal, Molière, Racine, Mme de Sévigné.

· Jean de La Fontain~ perd sa mère de très bonne heure, reçoit une sol ide éducation et manifeste assez précocement son génie ou sa vocation.

Plutôt que de m'arrêter à la jeune épouse, cette pauvre petite Marie Héricart, mariée à quatorze ans à ce garçon instable, incapable de s'attacher à une femme 4, 1.

Elégie deuxième : A Clymène.

Vers 1669.

2.

Second Diséours à ·Mme de la Sa­ blière.

3.

Second Discours à Mme de la Sa­ blière.

4.

On sait que Mme de La Fontaine était jolie, cultivée, précieuse sans ridicules .

.

Après tout, nous lui devons ces aimables · lettres sur un voyage en Limousin de 1663 où son mari la traite en bon petit cama­ rade à qui on peut tout dire.

Le couple ne se sépara réellement que vers 1672.. »

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