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L'oeuvre de Molière

Publié le 07/11/2010

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Une bonne partie du théâtre moliéresque est constituée de commandes royales ; en cinq ans (de 1667 à 1672) Molière dut contribuer dix fois aux plaisirs de la Cour. Il créa à cet effet un théâtre brillant, aristocratique, voire précieux, inventant la comédie élégante (amours romanesques, mythologiques ; galanteries raffinées, analyses subtiles du coeur comme dans Amphitryon ou Les Amants magnifiques) et surtout la comédie-ballet, ce spectacle total qui réunit tous les arts de la scène : la musique, le chant, la danse et la comédie proprement dite dans des oeuvres profondément originales, tout à la fois bouffonnes et poétiques, irréelles et satiriques, qui naviguent à merveille, sans disparates, entre le réalisme et le rêve (Le Bourgeois gentilhomme, Le Malade imaginaire...).

« Le sujet est emprunté à La Précaution inutile de Scarron cl aux Nuits de l'Italien Straparole. La Critique de l'École des femmes (1663) : un acte en prose. Dans le salon d'Uranie, on discute sur la récente pièce de Molière.

Lysidas lui reproche de ne pasobserver les règles.

Dorante s'institue le défenseur de Molière et soutient que « la grande règle detoutes les règles est de plaire ». L'Impromptu de Versailles (1883) : un acte en prose. Molière se met lui-même en scène avec sa troupe au cours de la répétition d'une pièce qui doit être jouéedevant le roi.

D'abord paraissent deux marquis, dont chacun prétend avoir été visé par Molière dans LaCritique.

Un troisième personnage essaie de leur prouver que le dessein de Molière est de « peindre lesmoeurs sans vouloir toucher aux personnes ».

Il est question ensuite des attaques dirigées contre Molièrepar Boursault dans sa pièce Le Portrait du Peintre.

Finalement, le roi fait dire, que, puisque les comédiensne sont pas prêts, la représentation est reportée à un autre jour. Tartuffe : cinq actes en vers.

Au cours de grandes fêtes données à Versailles en mai 1664, la troupe deMolière représenta trois actes d'une comédie intitulée Tartuffe.

La « cabale des dévots » fit interdire lapièce.

Le 7 août 1667, Molière en donna une version remaniée.

Elle fut interdite le lendemain.

En 1669,Tartuffe ayant subi de nouvelles modifications fut enfin représenté librement.

Le texte de 1669 est le seulque l'on connaisse. Orgon, riche bourgeois remarié à une jeune femme, Elmire, a installé chez lui, contre le gré de presquetous les siens, Tartuffe, qu'il considère comme un saint personnage.

Poussé par cette sotte admiration, illui promet la main de sa fille et lui fait une donation de tous ses biens.

La vérité lui apparaît enfin, lorsqu'ille surprend faisant la cour à Elmire Il parle de le chasser.

Mais Tartuffe lui oppose la donation faite à sonprofit et c'est lui qui le somme de partir.

Heureusement la situation est dénouée par l'intervention de lapolice royale qui a découvert en Tartuffe un escroc dangereux.

Tartuffe est emprisonné.

Orgon recouvreses biens. Dom Juan ou le Festin de pierre (1665) : cinq actes en prose.

Le parti dévot réussit à faire interdire la pièce après une quinzaine de représentations. Dom Juan, tout en poursuivant ses entreprises amoureuses, se glorifie devant son valet Sganarelle de soncynisme et de son athéisme.

Il vient à passer devant le tombeau d'un commandeur, qu'il a tuérécemment.

Par bravade, il invite à dîner la statue du mort.

Il éconduit son créancier, M.

Dimanche.

Ilrépond insolemment aux reproches de son père.

Puis changeant de tactique, il décide de s'abriter sous lemasque de l'hypocrisie.

Un avertissement du ciel (l'apparition d'un spectre) ne l'émeut pas.

Finalement lastatue du commandeur l'entraîne en enfer. La légende de don Juan avait été popularisée au début du XVIIIe siècle par une tragédie de Tirso deMolina, El Burlador de Sevilla y convidado de piedra (le trompeur de Séville et l'invité de pierre).

Cette pièce suscita des adaptations italiennes, qui furent elles-mêmes imitées par deux Français : Dorimond(1659), Villiers (1660).

Molière semble n'avoir pas connu l'oeuvre originale, mais seulement les imitationsde Dorimond et de Villiers.

Il conserve le sous-titre que ces auteurs avaient adopté par une erreur detraduction : Le Festin de pierre. L'Amour médecin (1665) : comédie-ballet en trois actes et en prose. Le Misanthrope (1666) : cinq actes en vers. Contrairement à son ami Philinte, Alceste est sans indulgence pour les défauts des hommes.

Pourtant il nepeut s'empêcher d'aimer une jeune veuve coquette et médisante, Célimène.

La prude Arsinoé entreprendde l'éclairer sur le compte de Célimène.

Celle-ci se justifie d'abord, puis sa duplicité éclate, lorsqueplusieurs de ses soupirants se montrent les uns aux autres les billets qu'elle leur a écrits.

Alcestepardonnerait volontiers.

Mais Célimène, tout en consentant à l'épouser, ne peut envisager de vivre àl'écart du monde, seule avec lui.

Alceste, comprenant qu'elle est incorrigible, s'éloigne d'elle. Le Médecin malgré lui (1666) : trois actes en prose. Mélicerte (1666), La Pastorale comique (1667), Le Sicilien ou l'Amour peintre (1667) : comédies-ballets. Amphitryon (1668) : trois actes en vers.

C'est une « pièce à machines ». Georges Dandin (1668) : trois actes en prose. L'Avare (1668) : cinq actes en prose. Aussi avare que riche, Harpagon veut marier sa fille Élise au seigneur Anselme, qui l'accepte sans dot.

Lui-. »

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