L'oiseau bleu - analyse
Publié le 27/10/2017
Extrait du document
«
La vision du monde
Premièrement, nous voudrions aborder la question de la vision du monde qui se pose dès
le début de L’oiseau bleu .
Nous avons mentionné là-haut que Bérylune donne à Tyrtyl le chapeau
avec un diamant magique qui influence la manière de voir les choses.
Au moment où le garçon
met ce chapeau, toute sa chambre change, elle devient lumineuse, les murs scintillent, ils
semblent être composés des saphirs et des pierres précieux, le meuble prend vie, le chien et la
chatte prennent la forme de petits gens avec les têtes de chien et de chatte, la fée qui leur
paraissaient être une vieille voisine devient une vrai fée, belle comme une princesse.
Donc
maintenant, ils voient le vrai visage des choses, sa pure essence, son âme, une réalité véritable en
quelque sorte, une réalité intérieure.
Comme si leurs sentiments, leurs connaissances sur le
monde réel, leur conscience obscurcissaient leur façon de voir, leur donnaient une image tordue,
voilaient leur perception.
Ce dévoilement de la réalité est présent dans presque tout le texte.
Dans
le 9 ème
tableau, quand ils vont dans le Jardin des Bonheurs, ils y entrent sans que Tyrtyl tourne le
diamant (ce qui change la manière de voir) et ils rencontrent d’abord les Gros Bonheurs qui
mangent, boivent et rient, ils les invitent à rejoindre leur célébration ; mais une fois le diamant
magique activé, les Gros Bonheurs deviennent tous nus, misérables, lamentables et honteux, et il
commencent à courir et à trouver une endroit pour se cacher ; et ils s’en vont dans la caverne
des Malheurs.
Il y a aussi le cas de 9 ème
tableau, quand Tyrtyl et Mytyl sont seuls au cimetière où
règne la nuit, l’obscurité, mais lorsque Tyrtyl tourne le diamant, le cimetière se transforme en
une sorte de jardin, de paradis terrestre, et les morts ne sortent pas de leurs sépulcres, et cela veut
dire qu’il ne faut pas avoir peur de la mort puisqu’elle n’existe pas (ce que nous allons expliquer
un peu plus tard).
Il faut absolument mentionner le dernier tableau, quand les deux enfants
rentrent chez soi, se réveillent le lendemain matin et tout est changé, tout semble renouvelé, plus
beau qu’avant leur voyage.
Et c’est ici qu’on peut se poser la question : est-ce que c’est vrai que
tout a changé? Parce que quand ils disent à sa mère que la maison est plus belle qu’avant, elle
leur dit que rien n’a changé, que tout est comme toujours.
Donc nous pouvons dire que c’est en
effet leur propre vision qui a changé, qui s’est même amélioré, qu’ils ont adopté une perception
beaucoup plus profonde et positive de la réalité.
L’âme de toutes choses
Lié au sujet précédent, c’est l’animation de l’inanimé ; le thème très important et aussi
très évident dans cette pièce.
Déjà au début de l’œuvre, quand tout vivifie pour la première fois,
l’écrivain nous transmet son message : il faut faire attention à des objets que nous utilisons, à des
végétations qui existent, à des animaux qui sont nos fidèles amis, les traiter avec de l’amour, de
[ 2 ].
»
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