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Ma bohème Rimbaut

Publié le 02/01/2014

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Commentaire -L'extrait étudié est Ma Bohème d'Arthur Rimbaud publié en 1870. C'est une poésie avec comme mouvement littéraire le romantisme. Ce sonnet de forme traditionnelle (deux quatrains suivi de deux tercets) ; écrit en alexandrins, décrit les fugues et la volonté adolescente de Rimbaud à fuir un milieu étouffant et conformiste. Arthur Rimbaud est un poète français, né le 20 octobre 1854 à Charleville et mort le 10 novembre 1891 à Marseille. Il écrit ses premiers poèmes à quinze ans. Lui, pour qui le poète doit être «voyant » et qui proclame qu'il faut « être absolument moderne », renonce subitement à l'écriture à l'âge de vingt ans. Ses idées marginales, anti-bourgeoises et libertaires le poussent à choisir une vie aventureuse, dont les pérégrinations l'amènent jusqu'au Yémen et en Éthiopie, où il devient négociant, voire explorateur. De cette seconde vie, ses écritures consistent en près de cent quatre-vingts lettres (correspondance familiale et professionnelle) et quelques descriptions géographiques. Bien que brève, la densité de son oeuvre poétique fait d'Arthur Rimbaud une des figures considérables de la littérature française. -Comment Rimbaud arrive-t-il à travers son poème à faire voyager le lecteur ? Il faudra dans un premier temps étudier l'expression du voyage. Dans une seconde partie, on fera allusion aux émotions du poète : l'expression du lyrisme. Dans une troisième partie, on traitera les liens entre le voyage et la poésie. -La nature apparaît comme un lieu de protection pour le poète quand il parle de « ces bons soirs de septembre » (v.10). « Les gouttes de rosée » (v.11) sont décrit comme un « vin de vigueur » (v.11) qui lui régénèrent. L'usage de l'adjectif « bon » dans le vers « Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes » (v. 10) témoigne la situation que le randonneur se sent à l'abri. On voit dans ce poème un homme qui cherche la protection et l'amour auprès de la nature. Selon la mythologie grecque, la ...

« marge du mouvement romantique plus « aristocratique ». C’est à la fois un style de vie qui   rejette la domination bourgeoise et sa rationalit é dans le cadre de la soci été industrielle, et la   recherche d’un id éal artistique. Le titre  Ma boh ème   établit un lien avec les milieux litt éraires et l’accentuation du mot «   ma   »   d ésigne la vie d'artiste, insouciante et libre, mais on lui doit distinguer des autres boh èmes   comme par exemples les artistes parisiens dont le romantisme a fait un clich é.     Le voyage, est aussi montr é dans le titre qui  évoque un voyage sans itin éraire pr écis donc   une errance selon le hasard et la fantaisie.  Le po ète est entre voyage et fugue. ­L’expression du d éplacement  et du voyage se fait par les verbes (« allais », v. 1 et 3)   sans pr écision du lieu et le lexique (« course »/ « routes », v.6 et 9). Les verbes ont un   caract ère illimit é et infini de ce voyage. Le temps l'imparfait indique aussi la valeur durative.

  Le participe pr ésent « rimant » (v.12) et l’enjambement montrent clairement  que l'action est en train de se faire. Le po ète vagabonde ne porte sur lui qu'un « paletot »   (v.2) et ce voyage procure plaisir  à Rimbaud. Comme on s’imagine un vagabond, il est «   assis au bord des routes » (v.9) et n’a rien pr évu, car il ne poss ède qu’une « culotte » (v.5).

  Un trou indique de plus cette insouciance. Il fait plaisir  au voyage,  à l’errance et  à sa libert é.

  Cette image de vagabondage heureux et insouciant domine le po ème.  Une autre possibilit é est de prendre l’image du voyage pour une m étamorphose. D’abord, il   est « f éal » (v.3) de la Muse et puis il se nomme « Petit Poucet » (v.6).  ­On remarque la pr ésence d'indices autobiographiques, qui sont  à l’origine de   l'omnipr ésence de la premi ère personne (8 fois « je », 8 fois l'adjectif possessif mon, ma ou   mes). Il se d écrit ses sensations, ses v êtements et l’une de ses attitudes  à la fin du po ème.

  On peut donc dire que Rimbaud est lui­m ême au centre du po ème. Rimbaud se d écrit dans   Ma boh ème comme un vagabond. Ses v êtements sont us és, ses poches  sont « crev ées » (v.1), son « unique culotte avait  un large trou » (v.5) et ses souliers sont  ab îmés par la marche (cf. v.14). Le vers sept indique qu'il dort  à la belle  étoile. On peut se  demander dans quelle mesure cet autoportrait est r éaliste. L'auteur semble presque  être un   peu  égo ïste parce qu’il emploie exclusivement la premi ère personne du singulier et il ne   pense que pour lui. ­Rimbaud a donn é comme sous­titre  à son po ème le nom « fantaisie ».                Le   sous­titre est explicite : il met en  évidence l’insouciance et la  libert é joyeuses de la vie   é voqu ée, et se retrouve aussi dans l’ écriture qui joue avec les codes po étiques. L’humour   qui traverse ce po ème, l’ évidence de la dimension ludique dans le maniement des structures   et des sonorit és font de ce texte l’exemple parfait du bonheur rimbaldien. En rapport avec   l’image de voyage, la libert é tient une place importante pour Arthur  Rimbaud. Toutefois, la libert é est ins éparable de la notion de bonheur car il y a une  connotation joyeuse dans les expressions du po ète en r éfléchissant de son voyage. Mais   m ême si le voyageur semble d’ être tr ès heureux, il n’atteint pas encore le sommet de son   bonheur, car il se trouve au milieu de sa fugue et n’a pas attendu son arriv é et non plus son  . »

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