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MAGNON Jean : sa vie et son oeuvre

Publié le 25/11/2018

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MAGNON Jean (1620-1662). Né à Tournus, avocat, poète et dramaturge, il était fort estimé de Molière, qui fit jouer toutes ses œuvres. On lui doit une dizaine de pièces, de facture régulière et classique, moralisant les sources antiques : Artaxerce (1645), tragédie perse inspirée de Plutarque; Sejanus (1646), tragédie (Livia, héroïne très cornélienne par son patriotisme et sa vertu, y triomphe de Séjan); Josaphat (1646), tragi-comédie, drame de la conversion influencé par Polyeucte (1642); le Mariage d'Oroendate et de Statira ou la Conclusion de Cassandre (1648), tragi-comédie d’après le livre X du roman Cassandre de La Calprenède. Après Jeanne, reine de Naples (1656) et Zénobie, reine de Palrnyre (1660), Magnon porte le premier à la scène les amours de Bérénice dans Tite, tragi-comédie (1660).

 

Mais, entre-temps, Magnon a décidé d’abandonner le théâtre et de « consacrer [sa] plume à la gloire de Celui qui nous fait agir »; d'où les Heures du chrétien (1654), ouvrage de piété (dans lequel il prend le titre d'historiographe du roi), et surtout la Science universelle, appelée à remplacer toute bibliothèque (200 000 vers sont prévus)! Projet d’une ambition et d’une naïveté vertigineuses : « Dis-moi, ne suis-je pas un des verbes du Verbe? » (Adresse au lecteur, livre I). Mais l’assassinat de Magnon sur le Pont-Neuf interrompt cet élan « digne du Tasse» (Loret); il nous reste environ 10 000 de ces « vers héroïques ».

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