Marcel Proust, portrait de Monsieur Legrandin analyse
Publié le 09/12/2018
Extrait du document


«
II/ Le snobisme
- Par ailleurs Monsieur Legrandin incarne le snobisme même à travers ce texte.
En effet est snob une
personne qui cherche à être assimilée aux gens distingués de la haute société, en faisant étalage des
manières, des goûts, des modes qu’elle lui emprunte sans discernement, ainsi que des relations qu’elle y
peut avoir.
- Dès le début du texte ligne 4, nous retrouvons l’hyperbole « zèle extraordinaire » Celui-ci éprouve un
sentiment et un dévouement démesurément grand à l’égard de la marquise qu’il rencontre à la fin de la
messe.
Par définition le zèle correspond à un empressement, une ardeur extrême, le couplé à l’adjectif
extraordinaire ne fait que tourner au ridicule l’expression de sympathie qu’éprouve Monsieur Legrandin
pour la marquise.
- De plus, ligne 5 « qu’avait du lui apprendre le mari de sa soeur » nous apprenons que son salut ridicule
qu’il adresse à la marquise lui a été enseigné.
Legrandin s’entraine à faire partie d’un monde auquel il
n’appartient pas, quitte à exagérer et à se ridiculiser publiquement.
- La raison pour laquelle nous retrouvons ligne 16, la comparaison « Il avait l’air, tant il s’y abandonnait
entièrement en n’ayant plus aucun souci du reste, d’être le jouet inerte et mécanique du bonheur ».
Legrandin agit par automatisme, il ne se pose pas vraiment de question, son but est d’être accepter dans
la haute société, qu’importe ce qu’il fait pour atteindre celui-ci.
- Enfin ligne 17, nous retrouvons l’antiphrase « Il était trop bien élevé pour détourner la tête ».
Alors que
Legrandin s’occupe d’aller dire quelque chose au cocher, il ne salue même pas les gens qu’il peut croiser, la
requête de la marquise, qui ,en plus, a un haut statut sociale étant plus importante.
- D’autant plus que ligne 20, après avoir croisé la narrateur qu’il n’a même pas salué, nous retrouvons la
personnification « Un veston souple et droit qui avait l’air de se sentir fourvoyé au milieu d’un luxe détesté.
»
Comme si ses vêtement se sentaient tromper au milieu de ses nobles richement habillés, dont il essaye
d’intégrer le milieu.
- De plus ligne 33 nous retrouvons la gradation suivante : « Finesse de l’amabilité » clignement de
connivence » « Demi-mots » « Sous-entendu » « mystère de la complicité » « assurance d’amitié »
« protestations de tendresse » jusqu’à « déclaration d’amour ».
Legrandin cherche à plaire à la marquise et
cela est d’autant plus comique qu’il ne passe que très peu de temps entre la première déclaration assimilée
à de l’amitié et la dernière qui traite du sentiment amoureux.
Juste le temps de la raccompagner à sa
voiture.
- Enfin c’est l’oxymore de la dernière ligne qui nous confirme son snobisme, « prunelles énamouré dans un
visage de glace ».
La vrai personnalité de Legrandin d’hypocrite qui est sous entendu depuis le début du
texte est dévoilée au grand jour, cela provoque donc un effet de clausule.
Conclusion
En conclusion, Proust dresse un portrait satirique du premier personnage snob de son roman « Du coté de
chez Sawnn» .
Legrandin est ridicule et ne pense qu’à se hisser dans la haute société.
Proust dénonce son
hypocrisie et son son opportunisme à travers cette satire.
Nous pouvons nous demander pourquoi Marcel
Proust décrit-il avec autant de minutie les différents personnages snobs de son œuvre A la recherche du
temps perdu ou plus généralement en quoi consiste son art ?.
»
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