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MAROT : sa vie et son oeuvre

Publié le 24/11/2018

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MAROT, Jean Des Mares ou Des Marets, dit (vers 1450-1526). Né à Mathieu près de Caen, il s’essaie d’abord au commerce dans sa province natale. Venu s’établir à Cahors en qualité de chapelier, il y prend femme en 1471. Après avoir été révoqué par sa corporation pour banqueroute, il quitte le Quercy vers la fin de 1505, accompagné de son épouse et de leur jeune fils Clément né en 1496, pour monter en « France », c’est-à-dire dans les pays de langue d’oïl. Ses talents de poète autodidacte suscitent l’intérêt d’une dame d’honneur de la Reine, Michelle de Saubonne, dite Madame de Sou-bise. Grâce à son entremise, le chapelier-poète est introduit à la Cour et devient en 1506 le valet de chambre de la reine Anne de Bretagne. Il exercera dès lors une sorte de « secrétariat poétique » (V.-L. Saulnier), chantant les fastes et les hauts faits du règne de Louis XII. C’est ainsi que pour célébrer les deux campagnes d’Italie de 1507 et de 1509, il compose le Voyage de Gênes (1507) et le Voyage de Venise (1509), amples poèmes narratifs entremêlés de prose où l’exactitude du détail historique va de pair avec la violence polémique à l’encontre des traîtresses cités d’outre-monts. A côté de ce double chef-d’œuvre de poésie officielle, il versifie, à la demande de la Reine, une apologie des femmes (la Vray disant advocate des Dames, 1506) et un poème didactique sur leurs devoirs de société (le Doctrinal des Princesses et nobles Dames, 1510-1511). A la mort de sa maîtresse, le « facteur » — autrement dit, le rimeur patenté — passe au service du comte d’Angoulême (1514), lequel, devenu roi sous le nom de François Ier (janvier 1515), le garde comme valet de chambre. Jean Marot accompagne le roi en Italie, lors de la victorieuse campagne qui ouvre le règne, et chante Marignan. En 1524, il se fait l’interprète du deuil royal en composant la Déploration et épitaphe de Claude de France, épouse de François Ier. 

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