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MARTIN Jean : sa vie et son oeuvre

Publié le 24/11/2018

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MARTIN Jean (?-1553). Traducteur parisien, Jean Martin a joué un grand rôle dans le développement de la belle prose française, en faisant connaître dans notre langue des ouvrages italiens ou latins essentiels à la littérature et à l’architecture renaissantes, ainsi qu’à toute la pensée symbolique du temps.

 

On sait peu de chose de lui : appartenant d'abord à la maison de Maximilien Sforza, lors de son exil en France, il affirme sa connaissance de l’italien en corrigeant la traduction du Pérégrin de Caviceo, célèbre roman, lu et imité, entre autres, par Hélisenne de Crenne (1528). C’est à lui aussi qu’on doit les traductions de deux ouvrages fameux, Z’Arcadie de Sannazar (1544), modèle de pastorale poétique pour les générations suivantes, et les Azolains de Bembo (1545), le plus beau dialogue italien sur la philosophie d’amour : la langue de Jean Martin, élégante et suave, moderne dans le vocabulaire de la représentation, fait de lui le lecteur le plus intelligent du philosophe, dont il traduit adroitement les vers insérés dans le dialogue. Peut-être Martin est-il aussi l'auteur de la traduction du Roland furieux, parue en 1544?

« son fils); il met à la disposition des « ouvriers » français l'Architecture de Vitruve, dans une traduction inexacte et magnifique que reprendront ses successeurs.

Enfin Denys Sauvage, ami de Jean Martin, fait paraître, après sa mort, en 1553, l'Architecture et Art de bien bastir d'Alberti.

Avec le même goût, et en s'entourant des meilleurs illustrateurs (dont Jean Goujon), Martin avait livré au public français deux textes fondamentaux pour la symbolique renaissante, d'inspiration antique et égyp­ tienne, le Songe de Poliphile de Colonna ( 1546) et le mystérieux Horus Apollo.

Martin est aussi l'auteur de la première traduction de la Théologie naturelle de Ray­ mond Sebond, qui intéressa si vivement Montaigne, et que lui commanda la reine d'origine espagnole, seconde femme de François 1°', en 1551.

Martin finit sa vie loué par la naissante Pléiade : dès 1549, du Bellay le choisit parmi les lecteurs privilégiés de son Olive, et Ronsard lui dédie une de ses Odes de 1550.

Sans doute fut-il le premier commentateur du poète, dans la Breve Exposi­ tion qui paraît à la suite des premières œuvres de Ronsard.

Ronsard déplorera longuement la mort de l'« architecte» en 1553.. »

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