MASSILLON Jean-Baptiste : sa vie et son oeuvre
Publié le 24/11/2018
Extrait du document
MASSILLON Jean-Baptiste (1663-1742). Né à Hyères, il fait ses études chez les Oratoriens, à Marseille d’abord, puis à Aix-en-Provence et à Arles. Il est ordonné prêtre en 1691, enseigne à Pézenas, à Montbrison, à Vienne et à Lyon, puis se tourne vers la prédication, sur les instances de ses supérieurs oratoriens qui ont remarqué son talent oratoire et qui le chargent de prononcer les oraisons funèbres des archevêques de Lyon et de Vienne.
En 1696, il vient à Paris pour diriger le séminaire de Saint-Magloire. Son activité de conférencier et de prédicateur à l’oratoire de la rue Saint-Honoré assure bientôt sa renommée et le pose en rival de Bourdaloue. Chargé de prêcher, à Versailles, l’avent de 1699, puis les carêmes de 1701 et 1704, il devient le prédicateur officiel de la Cour, malgré certaines réserves que lui attirent ses sympathies jansénistes et certaines relations mondaines compromettantes. En 1709, c’est l’oraison funèbre du prince de Conti (oraison « admirable », selon Saint-Simon), en 1711, celle du Dauphin, en 1715, celle de Louis XIV, qui débute par le célèbre « Dieu seul est grand, mes frères, et dans ces derniers moments surtout, où il préside à la mort des rois de la terre... »
«
riques
de saints.
des Conférences sur les principaux
devoirs ecclésiastiques, des Mandements, des Discours
synodaux, des Paraphrases morales des Psaumes et des
Pensées diverses.
Estimé de Voltaire, qui voyait en lui « le p réd icateu r
qui a le mieux connu le monde » et « un philosophe
mod�ré et tolérant », admiré par d'Alembert, qui rédigea
son Eloge, Massillon est le témoin du changement de la
sensibilité religieuse au début du xvm• siÇcle.
Moins
théologien, moins attaché au dogme et à l'Ecriture que
Bossuet, il est plus que celui-ci moraliste et psychologue.
Celui que l'on a appelé « le Racine de la chaire >> se plaît
à analyser la mélancolie des âmes affligées pour mieux
ramener celles-ci à Dieu.
Il se met à la portée d'un siècle
où la laïcisation des consciences fait des progrès rapides.
11 y est aidé par l'élégance fluide, non dépourvue d'artifi
ces rhétoriques, d'un style qui n'a pas le «sublime>>
de celui de Bossuet ni la rigueur austère de celui de
Bourdaloue.
Mais la de Massillon ne le
conduit pas pour autant au laxisme.
Il sait rappeler à son
auditoire les exigences de la foi et de la charité, comme
dans le Sermon sur l 'aum6ne, et évoquer sans concession
les plus rudes vérités de la religion chrétienne, comme
dans le Sermon sur le petit nombre des élus (carême de
1704), dont la prosopopée du Jugement dernier fit se
lever soudain les courtisans terrifiés.
Aussi Sainte-Beuve
est-il injuste quand.
en réaction contre l'admiration que
le xvm< siècle porta it à Massillon, il définit comme
inédits.
et qu'accompagne une Correspondance
inédite.
ibid ..
1 !!69.
A consulter.
-E.A.
BI am pignon.
Massillo!'· d'après des docu
menrs inédits, Paris-Bruxelles.
1879; id ..
l'Episcopat de Massil
lon, d'après de.� documents inédits.
suivi de sa correspondance,
Paris.
1884; J.
Champomier, Massillon.
Paris.
1942; A.
Chéret.
Massillon.
194:?; Études sur Massillon (Actes de la journée Mas
sillon, univ.
Clermont-Ferrand, 25 mai 1974), univ.
Clermont
Ferrand, 1975..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Oudry, Jean-Baptiste - vie et oeuvre du peintre.
- Corot, Jean-Baptiste Camille - vie et oeuvre du peintre.
- Carpeaux, Jean-Baptiste - vie et oeuvre du peintre.
- Greuze, Jean-Baptiste - vie et oeuvre du peintre.
- Chardin, Jean-Baptiste - vie et oeuvre du peintre.