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Médée analyse linéaire Corneille, Médée, Acte V, scène 2. 1635

Publié le 19/06/2023

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« Corneille, Médée, Acte V, scène 2.

1635.Médée , 1ère tragédie MÉDÉE : Est-ce assez, ma vengeance, est-ce assez de deux morts ? Consulte avec loisir tes plus ardents transports. Des bras de mon perfide arracher une femme, Est-ce pour assouvir les fureurs de mon âme ? Que n’a-t-elle déjà des enfants de Jason, Sur qui plus pleinement venger sa trahison ! Suppléons-y des miens ; immolons avec joie Ceux qu’à me dire adieu Créüse me renvoie : Nature, je le puis sans violer ta loi ; Ils viennent de sa part, et ne sont plus à moi. Mais ils sont innocents ; aussi l’était mon frère ; Ils sont trop criminels d’avoir Jason pour père ; Il faut que leur trépas redouble son tourment ; Il faut qu’il souffre en père aussi bien qu’en amant. Mais quoi ! j’ai beau contre eux animer mon audace, La pitié la combat, et se met en sa place : Puis, cédant tout à coup la place à ma fureur, J’adore les projets qui me faisaient horreur : De l’amour aussitôt je passe à la colère, Des sentiments de femme aux tendresses de mère. Cessez dorénavant, pensers irrésolus, D’épargner des enfants que je ne verrai plus. Chers fruits de mon amour, si je vous ai fait naître, Ce n’est pas seulement pour caresser un traître : Il me prive de vous, et je l’en vais priver. Mais ma pitié renaît, et revient me braver ; Je n’exécute rien, et mon âme éperdue Entre deux passions demeure suspendue. N’en délibérons plus, mon bras en résoudra . Je vous perds, mes enfants ; mais Jason vous perdra ; Il ne vous verra plus… Créon sort tout en rage ; Allons à son trépas joindre ce triste ouvrage. Médée enchanteresse est délaissée par Jason ( pour qui elle a tué son frère et son père), elle empoisonne sa rivale et le père de celle-ci qui l’avait bannie, et pour punir Jason elle qui a demandé à ce que ses enfants soient épargnés elle veut les tuer. En quoi ce monologue traduit-il la folie d’un personnage en crise ? I Fureur l.1à 10 II Des sentiments contraires l10 à la fin MÉDÉE 1 Est-ce assez, ma vengeance, est-ce assez de deux morts ? I FUREUR -Médée seule en scène monologue a) Passion de la jalousie Médée s’adresse à elle-même : phrase de type interrogatif =elle semble parler aux sentiments qui l’animent = ma vengeance = allégorie/ prosopopée « ma vengeance » comme si elle parlait à quelqu’un.

« à la 2e personne » ( prosopopée faire parler une abstraction.) Interrogation rhétorique. -Alexandrins or ici vengeance est à l’hémistiche qui met l’accent sur le mot Vengeance rythme haché = rythme ternaire 3/3/6 + allitération en «s» La répétition « est-ce assez » = plus qu’une hésitation elle s’interroge assez/ assouvir =V4 sa vengeance ne semble pas complète et ces interrogations sont des Consulte avec loisir1 tes plus ardents transports2..

Des bras de mon perfide arracher une femme, Est-ce pour assouvir les fureurs de mon âme ? encouragements à la haine comme le confirme le vers 2 « consulte avec loisir tes plus ardents transports » l’ adjectif ardent étymologiquement fait référence aux flammes par sa connotation implique la violence tout comme « les deux morts » qui parlent des meurtres de Médée. Or cette excitation à la haine on la voit dans les hyperboles « consulte à loisir » / tes plus ardents transports « =ces hyperboles sont péjoratives et traduisent le manque de retenue l’excès la passion de Médée = la haine = en cela elle incarne un monstre meurtrier ce qu’on retrouve avec le terme fureurs.=Dérèglement passager du comportement, pouvant caractériser certaines folies, et se manifestant par des actes d'extrême violence mon perfide » + »R » la raison de cette violence :la jalousie elle appelle Jason « mon perfide « = périphrase antéposition COI explique le crime souligne la raison et son meurtre « arracher une femme des bras de mon perfide »or elle l’a assassinée= litote le sens des mots Jason / rime avec trahison le sens des mots à la rime se renforce 5 Que n’a-t-elle déjà des enfants de Jason, Sur qui plus pleinement venger sa trahison ! Suppléons-y des miens ; immolons avec joie Ceux qu’à me dire adieu Créüse me renvoie : 3 B) Le crime mais cela ne semble pas assez exprime le regret grâce à la phrase exclamative « que n’a-t-elle « = QUE= adverbe = pourquoi + ne négation classique langage soutenu « ne » regret = les meurtres déjà perpétrés sont insuffisants est insuffisant comme le montre l’antithèse assez, assouvir / plus pleinement= effet de sonorité Elle veut exercer sa vengeance sur les enfants considérés comme synecdoque de sa rivale/ amant, Jason / rime avec trahison le sens des mots à la rime se renforce v7« suppléons-y des miens » ( remplacer) or nulle hésitation ou délibération comme le montre l’ asyndète et l’impératif immolons et même « immolons avec joie »= oxymore elle parle de ses enfants mais les désigne par une périphrase « ceux que Creuse me renvoie à me dire Adieu » comme si elle avait perdu tout lien affectif avec eux, Creuse sujet du verbe les enfants « ceux que » COD deviennent l’instrument de Creuse l’expression des deux amants = métonymie ! or elle voit plus l’ effet de sa vengeance que le sens des mots car il s’ agit de ses enfants = effet de la passion qui la rend monstrueuse et l’empêche de se comporter de façon raisonnable. or Nature, je le puis sans violer ta loi ; 10Ils viennent de sa part, et ne sont plus à moi. cette absence de retenue elle l’ explique ce n’est pas un crime contre Nature Je le puis le verbe « je puis » montre qu’elle se donne le droit préposition négative «sans violer ta loi » = sans = marque que l’on écarte une conséquence violer = diérèse = montre excès qu’une mère tue ses enfants normalement est un crime contre Nature ils viennent de sa part ils ne sont plus à moi= elle les considère comme des instruments de sa rivale, de sa part indique que sa rivale est à l'origine d'une décision, de qui émane un ordre et conjonction « et « = conséquence « il viennent de sa part » ne plus = négation montre qu’elle ne s’estime plus être leur mère Perd la raison fureur lui fait perdre tout repère rationnel II Des sentiments contraires Mais ils sont innocents ; aussi l’était mon frère ; Ils sont trop criminels d’avoir Jason pour père ;.... »

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