Meditation grisatre.
Publié le 24/10/2012
Extrait du document
«
le deuxième vers, est mis en valeur avec la majuscule qui lui est attribuée.
On comprend donc, que cet élément
est principal, que l'océan est l'élément central du poème.
L'emploi de plusieurs mots se référant à l'eau,
accentue cette impression de centralité maritime : « noyé » « clapotis du flot » « sanglots ».
La terre ferme est
mise de côté, on aperçoit seulement un « îlot » sur lequel le personnage en présence est assis ; le paysage
terrestre est extrêmement réduit, l'emploi d'un diminutif (« îlot » à la place d'île) accentue cette abréviation :
L'océan est présent partout, ne laisse place à rien d'autre.
Dès le premier vers et durant tout le poème, Jules LAFORGUE décrit un horizon teinté de gris: « ciel
pluvieux (...) brumes sales », « Océan blême » « grand ciel gris (...) brouillard ».
Ces mots ou expressions, nous
présentent une scène maussade qui évoque la tristesse d'un paysage de bord de mer, lors d'une journée sans
soleil.
L'évocation du vent vient renforcer cette idée de tristesse et de mélancolie : « concert hurlant des
mourantes rafales » « affolement des vents balayant l'air ».
A la lecture de ces passages, où le vent est évoqué
de manières différentes au sein du même vers (« affolement » « vents » « balayant » « l'air ») on
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Ainsi, nous pouvons constater que la scène présentée dans le poème est bordée par un paysage marin, triste et
propice à la mélancolie, ce qui justifie clairement le mot « grisâtre » évoqué dans le titre du texte.
Néanmoins,
on observe qu'au niveau des sonorités, l'ambiance est différente.
Dans la première strophe, le son de l'océan est retranscrit comme un « clapotis » (petit mouvement des
vagues).
En revanche, dès le vers suivant, il est mentionné comme un « concert hurlant des mourantes
rafales ».
A partir de la seconde strophe, le volume augmente encore : « cavales » « les vagues (...) arrivent au
galop » « affolement des vents balayant l'air ».
Cette gradation
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De plus, Jules LAFORGUE utilise une allitération en [V] pour imiter le bruit régulier des vagues : « Crinière
écheVelée, ainsi que des caVales / les Vagues se tordant arriVent au galop » ; et une alliteration en [R] pour
décalquer le grondement du vent « Dans le conceRt huRlant des mouRantes Rafales. »
En définitive, nous pouvons penser que Jules Laforgue joue avec les sonorités que produisent les éléments de
son texte, dans le but de créer un véritable contraste entre le vu et l'ouï.
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