MÉRAT Albert : sa vie et son oeuvre

MÉRAT Albert (1840-1909). Poète et amateur d'art, Albert Mérat est né à Troyes dans une famille d’avocats. Il entreprend des études de droit puis tente le concours de l’Ecole normale supérieure. Après son échec, il entre dans l’administration de la Ville de Paris, où il rencontre Verlaine et Léon Valade. C’est avec ce dernier qu’il fait paraître un premier recueil de poèmes, Avril, mai, juin (1863), qu’il donne ensuite une traduction de l'Intermezzo de Heine (1868). En 1866, il publie des vers dans le Parnasse contemporain, puis les Chimères, que lancera un article de Sainte-Beuve. Sa carrière professionnelle le mène ensuite dans les services puis à la bibliothèque du Sénat, où il succède à Coppée, France et Leconte de Lislc. Quant à sa production littéraire, elle comprend deux périodes distinctes. Dans un premier temps, Mérat publie P Idole (1869), les Villes de marbre (1869), qui évoquent un voyage en Italie, les Souvenirs (1872), Au fil de Peau (1877) et surtout les Poèmes de Paris ( 1880), qui le font encore mieux connaître. Puis, tout à coup, c’est le silence, un silence qui dure vingt ans et ne s’achève qu’en 1900 avec la parution de Vers le soir et des Triolets des Parisiennes de Paris, à quoi font suite Vers oubliés, chansons et madrigaux et les Joies de P heure (1902), Quelques pages avant le livre et Petites Pensées d'août (1904). Mérat se suicidera à Paris à soixante-neuf ans.