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MESTREZAT Jean : sa vie et son oeuvre

Publié le 25/11/2018

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MESTREZAT Jean (1592-1657). Né à Genève, fils d’un conseiller d’État, il fait de brillantes études à Genève et à Saumur et, en 1614, devient pasteur de Charenton (où se trouve alors le temple de Paris). Il y restera quarante-trois ans, assumant deux aspects du protestantisme typiques du régime de l’édit de Nantes : soumission à la monarchie, et fermeté doctrinale. Le premier aspect se révèle surtout au synode de Saumur, où Mestrezat, qui préside, manifeste le loyalisme de l’Église réformée, engagée dans une délicate négociation avec Richelieu.

« Charenton (où se trouve alors le temple de Paris).

Il y restera quarante -tro is ans, assu ma nt deux aspects du pr otes tant isme typiques du régime de l'édit de Nantes : soumission à la monarchie, et fermeté doctrinale.

Le premier aspect se révèle surtout au sy no de de Sau m �r, où Mes treza t, qui préside, manifeste le loyalisme de l'Eglise réformée, en g ag ée dans une déli cate nég oci atio n avec Richelieu.

Le deuxième aspect est attesté par son œuvre, qui l ' am ène à la célébrité avec ses controverses co ntr e les jésuites, notamment le père Yéron et le futur cardinal de Retz.

Il y brille par 1 'é ru di tion et par des raisonnements cla irs et serrés, où s'allient, selon le proces sus habituel en la matière, preuves tirées de la Bib le et preuves tirées de l'histoire.

Ses œuvres principales, en particulier De la communion à Jésus-Christ au sacrement de l'Eucharistie (1624) et le Traité de l'Église (1649), montr ent une exi­ gence et une dignité dans l'arg ume nta tio n qui do nnen t un ton nouveau à la polémique re li g ie us e, jusqu'alors d'une agressivité extrême.

Mestrezat se distingue ainsi d'autres controversistes protestants plus vio len ts, comme Du Moulin ou Daillé, des excentriques comme Isaac de La Peyrière (1 594-1676), qui tran si ta d'u ne religi on à l 'a u tr e tout en s'a d onn an t surtout à un e philosophie per­ sonnelle absconse, et dont le traité des Préadamites fut brûlé de la main du bourreau ( 1655), ou encore des anxieux comme Jurieu, auxquels le retour des persécu­ tions donnera une nouvelle crédibilité.

BIBLIOGRAPHIE Em.

André, Essai sur les œuvres de Jean Mestrewt, Stras­ bourg, 1847; H.

Hiiberlin.

la Vision de Dieu dans la pensée d'un pasteur parisien de la l" moitié du xvu• siècle, Zurich, Juris Druck und Yerlag, 1977.. »

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