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MIRABEAU : sa vie et son oeuvre

Publié le 25/11/2018

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MIRABEAU, Honoré Gabriel Riqueti, comte de (1749-1791). Fils du marquis de Mirabeau, l’économiste ami des physiocrates et auteur de l’Ami des hommes, il eut une jeunesse scandaleuse et fut enfermé (1777-1780) à Vincennes pour avoir enlevé une jeune femme mariée, Sophie de Monnier. C’est là qu’il écrivit ses brûlantes Lettres à Sophie (publiées en 1792), que suivirent un essai, Des lettres de cachet et des prisons d’État (1782) et deux ouvrages licencieux, Erotika Biblion et Ma conversion (1783). Il voyagea ensuite en Angleterre et en Hollande, et fut chargé par Calonne d’une mission secrète en Prusse (1786-1787). La correspondance chiffrée qu’il envoya à cette occasion fut publiée en 1789, anonymement, sous le titre Histoire secrète de la cour de Berlin. Revenu en France, il participa, par son activité de publiciste, à l’agitation politique des années qui précédèrent la Révolution. En 1789, élu aux états généraux

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« par le tiers état à Aix et à Marseille, il opte pour le siège d'Aix.

Malgré la méfiance qui l'entourait, il devint très tôt le porte-parole du tiers état, et, grâce à l'ascendant que lui valaient son immense talent oratoire et son intel­ ligence politique, il joua, pendant près de deux ans, jus­ qu'à sa mort prématurée, un rôle capital à l'Assemblée nationale constituante.

Disciple de Montesquieu, admira­ teur des Anglais, il se voulut « l'homme de la liberté publique, l'homme de la Constitution», attaquant la Cour et les princes, s'en prenant aux privilèges de la noblesse, qu'il fit soumettre à la contribution patriotique du quart des revenus (Discours contre la banqueroute, 24 septembre 1789), obtenant la saisie des biens du clergé, tout en défendant obstinément la prérogative royale : droit de veto, droit de commander l'armée.

Les « patriotes », dès 1790, dénoncèrent « la grande trahison du comte de Mirabeau», qui se rapprocha secrètement du roi.

Son corps, transporté après sa mort au Panthéon, en fut chassé par la Convention quand eurent été décou­ vertes, dans la fameuse armoire de fer des Tuileries, les preuves de sa collusion avec la Cour.

Les cinq volumes de ses Discours, publiés en 1791-1792, rassemblent ses interventions aux états de Provence et à l'Assemblée nationale.

Il est généralement admis qu' i 1 fut le pl us grand ora­ teur d'une période pourtant riche en talents oratoires.

Son éloquence un peu théâtrale, nourrie d'antique, savait se faire ample et majestueuse, ou bien pressante et pathé­ tique, ou bien parfois foudroyante.

Préparés par ses secrétaires (Pellenc, Dumont, Clavière, Reybaz, du Roveray, Chamfort), ses discours, d'une remarquable clarté, allaient à 1 'essentiel.

Avec la fameuse apostrophe à Dreux-Brézé- opposant la «puissance du peuple» à celle. »

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