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Miroir

Publié le 27/09/2012

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Le miroir. Le miroir désigne à la fois l'objet qui permet la réflexion d'une image ; et en même temps le symbole de cette image spéculaire imaginaire qui renvoie à une réalité. Dès les débuts de la démocratisation du miroir, celui-ci a été l'instrument du paraître. Au point de liaison entre nature et culture, il suscite la conscience de soi. Désormais on peut voir en intégralité son corps que l'on ne connaissait qu'à travers le regard d'autrui. Il a donc eu un extraordinaire impact sur les sensibilités. On s'intéresse alors sur cette image de soi. Quelles conséquences la vision de son propre reflet engendre-t-elle sur la conscience de soi ? Le Stade du Miroir. Lacan définit le stade du miroir comme l'étape où l'enfant se reconnait dans le miroir. Avant cela il ne s'identifiait pas à son reflet, même si il identifiait sa mère. De même qu'il était conscient des parties de son corps tel que ses mains ou ses pieds. Dès lors qu'il se reconnait, il prend conscience de sa particularit&eac...

« sentais être immédiatement, je suis cette image de moi que m’offre le miroir.

Il se produit, pour employer les termes de Lacan, une » captation » de moi par mon image spatiale. Du coup je quitte la réalité de mon moi vécu pour me référer constamment à ce moi idéal, fictif ou imaginaire, dont l’image spéculaire est la première ébauche.

En ce sens je suis arraché à moi-même, et l’image du miroir me prépare à une autre aliénation encore plus grave, qui sera l’aliénation par autrui.

Car de moi-même justement les autres n’ont que cette image extérieure analogue à celle qu’on voit dans le miroir, et par conséquent autrui m’arrachera à l’intimité immédiate bien plus sûrement que le miroir. Donc s’identifier au miroir exige une opération mentale par laquelle le sujet est capable de s’objectiviser, de séparer le dehors du dedans, ce qui nécessite qu’il se ressente comme l’autre de l’Autre. Il y a bien des manières de se regarde dans le miroir.

On peut y chercher des ressemblances ou des différences, filiation ou étrangeté.

On y parfait son image mais on la voit aussi s’y défaire. III) La différenciation des hommes. La représentation de soi dépend d’une idée de l’Homme, à la fois être et paraître, qui s’élabore en même temps qu’évoluent les rapports de l’âme au corps et que l’individu se définit en fonction de ses liens à Dieu, aux autres et à lui-même.

Tant que le corps est exclu d’une définition de subjectivité, le miroir ne renvoie qu’une apparence, sujette aux manipulations et aux mensonges.

Mais c’est aussi cette apparence, dans sa continuité, qui garantit à l’homme qu’il est bien là. La notion de sujet et d’identité se constitue aà l’intérieur du champ religieux et du champ social, dans la perspective desquels se situent les premieres pratiques du miroir et du dédoublement reflexif. Celui qui se regarde s’efforce de retrouver quelle ressemblance unit l’homme à son créateur et quelle solidarité le lie a son semblable.

SA singularité sa diversité importent moins que son univrsalité. Mais il lui arrive aussi de quitter les rassurantes lisières des modèles connus et de découvrir une représentation de lui étrange inquietante en laquelle il percoit la marque du radicalemnt autre et ou la conscience qu’ila de lui-même se trouble et s’aliene.. »

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