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Mithridate : Acte II scène 4

Publié le 05/06/2011

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INTRO 2

Cette tirade se divise en 3 parties qui constituent le plaidoyer de Mithridate visant à obtenir le cœur de Monime. Son discours effectue un glissement du domaine affectif au domaine politique pour ensuite mieux revenir sur le terrain sentimental. Le 3ème mouvement fait ainsi écho au 1er.

-           Vers 551 à 558 : plainte affective érigeant le tyran en victime.

-           Vers 559 à 572 : autoportrait d’un glorieux vaincu

-           Vers 573 à la fin : reversement de perspective et placement de monime en situation de devoir.

« Double présentation étonnante de Mithridate : on le voit comme un pirate errant sur les mers ou comme un roi quin’est pas maître de son destin.Mithridate n’est décrit que par leurs aspects négatifs. Mais le renversement sémantique au début du v564 avec « conservant » montre que le nom est conservé, c'est-à-dire sa gloire.Cela est développé au vers suivant par « glorieux », prononcé en diérèse (3 syllabes) accentué par l’adverbe intensif« si » qui ne fait qu’enrichir le sens du nom « Mithridate ».Ensuite, Mithridate définit sa force par comparaison aux « rois passifs » v567, et s’érige donc en modèle, au point dese présenter comme résistant malgré le temps.« Rome et 40 ans ont à peine achevé ».

3E MOUVEMENT.

(573 à 578)L’homme politique prend ici le dessus, puisque Mithridate rappelle à Monime ses devoirs. « n’était-il pas plus noble et plus digne de vous »Après avoir mis sa gloire en avant et défendu son honneur, il est cette fois question de la dignité de Monime . v574 : Mithridate exprime un reproche à Monime par l’interro négation : elle n’a pas su faire coïncider son cœur etson devoir.Mithridate invite aussi Monime à se montrer digne de lui .

« Votre estime » Mithridate continue à lui donner des leçons : Pendant qu’l lutte contre son destin, elle devrait lutter contre soncœur.Cela a un double intérêt : non seulement, ce portrait peu flatteur de Monime renforce son autoportrait élogieux mais aussi il souligne jusqu’où doit aller le devoir de Monime : celui consistera à le rassurer en tenant bon à ses côtés face au combat.

(dévotion et dévouement) Les 4 derniers vers de sa tirade renouent avec le début. « Hé quoi » : forme de colère face à l’attitude de Monime, et peut être une tentative pour mener Monime a laparole, bien qu’elle continue a se taire.

« N’avez-vous rien a me répondre »Sa parole se heurte au silence de Monime tout comme sa passion se heurte à sa passive soumission . On constate donc combien la situation de Monime est tragique puisque quoi qu’elle fasse, elle se dévoile.

Ses larmes « vos pleurs prêts à couler » sont l’aveu d’une culpabilité ambiguë pour Mithridate : soit elle donne son corps mais pas son cœur, soit sa passion est éprouvée pour un autre. Dans les 2 cas, les déductions de Mithridate pèsent sur elle comme une menace . CONCLUSION.On pourrait croire que cette tirade est sans incidence sur la dynamique de cette pièce, comme si elle dupliquait surle plan sentimental ce qu’il avait connu sur le plan militaire mais il n’en est rien puisqu’il a ici réussi à instaurer un renversement de situation puisqu’à la fin le poids du manquement n’est plus de son côté mais de celui de Monime qu’il charge de la responsabilité du pouvoir tyrannique qu’il s’apprête à exercer sur elle.. »

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