MONTAIGNE,ESSAIS: la vie cannibale
Publié le 11/03/2020
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Montaigne donne les raisons de ce mode de vie cannibale, il se distingue de l’opinion commune et nous dit que qu’ils le font que par « extrême vengeance ». Il nous apporte les preuves « En voici la preuve ». Les Portugais sont devenus un modèle mais dans le mal. Ils se sont inspirés des mises à mort des Portugais. Il appuie sur « mise à mort » pour mettre en avant la cruauté des Portugais qui tuaient froidement. Il détaille les actes de torture, barbaries des Portugais « enterrer jusqu’à […] les prendre après » Une cause amène un effet. Montaigne dit que les actes de ces derniers sont les conséquences des actes des cannibales. « Les cannibales pensèrent que ces gens de l’autre monde ». Montaigne se met à la place des cannibales. Montaigne devient ironique en exprimant que les Européens rapportent la connaissance (chose positive) du vice (chose mal) = tous les défauts. On est dans un monde occidental et chrétien et ce sont les chrétiens qui font le mal. Il rajoute une subordonnée relative pour surenchérir sur la cruauté des Européens et le style devient hyperbolique : « en toute sorte de ». Pour les cannibales ils se disent que les Européens ne font pas ça pour rien et que leur vengeance est « top ». Comme les cannibales copient les Européens qui ne sont pas raisonnables alors ils deviennent comme eux. Montaigne est dans le raisonnement froid et sait que le mot « raison » appelle la morale, il joue donc sur les mots.

«
Européen : homme vivant= torture, souffrance
Cannibale : homme mort.
Montaigne va en dehors des pensées de son temps et accepte le cannibalisme
mais n’accepte pas la torture, l’horreur, la souffrance des Européens.
Accumulation : « à le faire rôtir » ; « à le faire mordre ».
Il emploie l’infinitif
pour montrer le côté frais.
Le pluriel est utilisé pour accentuer la barbarie.
« Concitoyen » renvoie à l’Europe.
Il parle de faits précis et de l’actualité, c-f au massacre de la St-Barthélemy et
aux guerres civiles, il fait allusion à la barbarie qui a occupé les 20 dernières
années.
« Nous » implique le lecteur et le « je » a pris ses distances.
La phrase
est un fait réquisitoire, une véritable diatribe contre les guerres de religion de
son siècle.
« Sous prétexte de » montre que ce n’est pas le sujet mais un affrontement
« entre voisins » et des concitoyens.
C-F= fiche biographique : il est déjà allé sur
le territoire, a été appelé par le roi.
C’est un humaniste qui a déjà des doutes.
Il
finit son texte par une satire occidentale.
CCL :
Au départ, ce texte se présentait comme un énième témoignage sur les mœurs
des cannibales.
Il prenait la place d’ethnographe avec un ton froid et savant
finalement mettre en avant la violence des Européens copiés par les cannibales.
Le grand intérêt du passage c’est le fait de faire un satyre virulent des
Européens, leur violence, leur cannibalisme (il parle des violences europ-
cannibales/ europ-europ).
Il touche un problème de la culturation (lorsqu’un
peuple perd sa propre culture, ses propres usages).
Les Indiens sont un prétexte
pour faire une critique des européens et les modes occidentales..
»
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