Devoir de Philosophie

NARCEJAC Thomas : sa vie et son oeuvre

Publié le 25/11/2018

Extrait du document

NARCEJAC Thomas (né en 1908). Après des études de lettres et de philosophie, il fit une carrière de professeur de 1934 à 1947, et se consacra à la littérature après 1946. Outre des pastiches, il publia des romans d’aventures (La mort est du voyage, Liberty Ship, le Grand Métier, Usurpation d'identité...). C’est en collaboration avec Pierre Boileau (1906-1989) qu’il écrivit ses récits les plus appréciés, récits appartenant au genre du roman policier, et renouvelés par la recherche d’une certaine « cruauté poétique » (selon Narcejac lui-même). Celle qui n'était plus (1953), dont Clouzot tira en 1955 son film les Diaboliques, D'entre les morts (1954), Delirium (1969), Manigances (1971), les Louves (1973), Mamie (1983), la Dernière Cascade (1985), Schuss (1986) cherchent à déconcerter et à inquiéter, voire à terroriser le lecteur, à travers certains personnages, par des intrigues où le machiavélisme est une arme plus sûre que le revolver. Thomas Narcejac a élaboré une œuvre critique tendant à réhabiliter le genre où il s’est illustré avec P. Boileau. Esthétique du roman policier (1947), la Fin d'un bluff (1949), le Cas Simenon (1950), Une machine à lire : le roman policier (1975) reposent sur une conception cartésienne et psychologique du genre, très éloignée de celle du roman noir : « Le roman policier est un récit où le raisonnement crée l’effroi qu’il est chargé

« d'apaiser.>> La logique, comme agent d'inquiétude et de merveilleux, est chargée de dénouer les apparences qu'elle a contribué à susciter : on ne s'étonnera pas si les œuvres de Poe et de Gaboriau constituent les premières références de Narcejac.

Cependant, l'éclectisme qui fait apprécier à la fois le psychologisme de Simenon et la cruauté efficace du thriller américain conduit Narcejac à revendiquer pour le récit policier une substance « litté­ raire », alors que le feuilleton d'aventures et la construc­ tion formelle d'une énigme (le classique roman anglais, par exemple) fonctionnent dans la pauvreté et la quasi­ insignifiance d'un pur courant narratif.

Le roman policier tel que l'envisage Narcejac est fonction d'une réalité psychosociale dont les éléments sont mis au service d'un effet sur le lecteur: son style est soumis à cet effet, il subit l'influence du dialogue réaliste du cinéma, comme la structure du récit subit celle du montage.

Enfin, toutes les thématiques, y compris le fantastique scientifique, lui sont ouvertes.

Th.

Narcejac est aussi J'auteur d ·un essai sur Je roman d'aventures (Esthétique du roman d'aventures) et de scé­ narios illustrant ce genre (S.

O.S.

Noronha, par exemple).

En 1986, Pierre Boileau et lui ont fait le point sur leur collaboration dans un livre-interview.

Tandem ou Treille-cinq �/IlS de suspense.

[Voir aussi ROMAN POLICIER).. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles