Norbet Elias
Publié le 24/11/2013
Extrait du document
«
est un moyen de faire comprendre la subordination des hommes de cour à l'opinion de leur propre société,
c'est de là d'où vient une dimension supplémentaire quant aux caractéristiques de la société de cour : l'homme
n'a pas la liberté de se soustraire à sa propre opinion, il est dépendant d'un roi qui fait de lui un homme à
prestige d'aristocrate.
Quelle est la spécificité de la société de cour en France par rapport à d'autres bonnes sociétés
En fait, faire partie de la société de cour pendant l'ancien régime revient à être soumis politiquement et
symboliquement en acceptant cette domestication, par le souverain, ce qui fait de l'individu un homme
socialement supérieur.
Par exemple, dans les autres bonnes sociétés, l'homme possède une certaine liberté
d'opinion, de mobilité...
pourtant dans la société de cour c'est la soumission à l'opinion dominante de la société
qui fait de nous un noble aristocrate.
Ainsi, tout est question de prestige, la position puissante d'un homme dans le cadre de la société de cour est
déterminée non seulement par son rang mais aussi par sa position de puissance.
De la sorte, Elias montre
qu'un individu appartenant à la société de cour devait accepter sa dépendance par rapport à son roi et seule
cette dépendance lui permet de maintenir son rang social et son identité personnelle.
C'est son lien direct avec
l'opinion de la société de cour mais aussi l'opinion des autres qui assure son appartenance à l'élite, cette
appartenance-là est reflétée sur son prestige qui représente son poids dans la société.
Sous l'Ancien régime, la
pression de l'opinion est donc assez lourde, ce n'est pas le cas après la Révolution : les « bonnes sociétés »
ont plus de liberté et peuvent se soustraire à la pression.
Le prestige constitue le rang de l'individu mais aussi son argent, sa charge héréditaire, son ancienneté, ses
bonnes manières, sa beauté etc.
et de ce fait, la vie cette société de cour était une vie de lutte pour des chances
de prestige, puisque celui qui hier tenait un rang élevé pouvait le perdre du jour au lendemain.
En effet, l'authenticité d'une position sociale n'est jugée que par l'opinion et la reconnaissance des autres de la
qualité du membre de la société de cour.
A travers ceci, on comprend que, dans le cadre de la cour sous
l'ancien régime, on analyse les implications sociales de l'individu dans ses rapports avec les autres, avec son
entourage, donc, l'individu va établir un lien entre l'observation de lui-même et celle des autres, c'est ce.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Norbet Elias La civilisation des moeurs (fiche de lecture)
- Norbet Godon - Art vidéo, histopire d'une sectorisation
- MASSE ET PUISSANCE (résumé) Elias Canetti
- ELIAS PORTOLU (résumé)
- Norbert Elias la société des individus