Devoir de Philosophie

On parle beaucoup, à notre époque, de formation continue. Que peut-on attendre d'une telle formation ?

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

Il concerne directement l'expérience des candidats de la formation continue et les invite à faire le point. Toutefois, la façon dont la question est posée : «que peut-on (en) attendre ?» suppose que l'on évoque essentiellement les atouts d'une telle formation, notamment par comparaison avec la formation initiale. Pour construire le plan, il faudra tâcher d'éviter le catalogue : on peut en attendre tel avantage, puis tel autre, etc. Une solution consiste à envisager les bénéfices de la formation continue de différents point de vue : celui du «stagiaire», celui de l'entreprise, celui de la nation. Nous avons adopté ici une autre formule qui se propose d'être plus dynamique.

« On ne peut faire abstraction des bénéfices personnels et psychologiques, quel que soit le contenu de la formation. — Ces stages, ces années sabbatiques, etc., sont l'occasion de prendre un second souffle.

Ils constituent untemps de valorisation personnelle qui débouche en général sur une reconnaissance accrue de l'individu, qui ne peutmanquer d'avoir des retombées positives sur son entourage. En particulier, il développera vraisemblablement, en réapprenant avec d'autres, son aptitude à la communication,délivré des relations conventionnelles et de la méfiance qui règnent, malgré des efforts, sur les lieux de travail. Enfin, le bénéfice des formations d'adultes n'est pas négligeable pour les pédagogues eux-mêmes.

Ce peut être unterrain d'expériences fructueuses, les partenaires étant des deux côtés des adultes.

Le mur qui continue engénéral à séparer l'École de son environnement devrait y perdre peu à peu de sa rigidité.

On peut penser quel'ensemble de la formation initiale et continue sera repensée de manière à éviter les apprentissages prématurés,mal acceptés, et les redites. Deuxième partie : quelles conditions mettre en place, quels écueils éviter, pour que tous ces espoirs ne soient pasvains? On peut en voir de deux sortes : Ill L'infantilisation des stagiaires est un risque.

Ils peuvent adopter une attitude d'assistés ou jouer aux enfantsrebelles. Il est normal de leur offrir une large part de responsabilité, de les associer à la gestion du temps, à la formulationde règles et de contrats (d'apprentissage ou de vie en commun), à la formulation des objectifs et des contenus.Faute de quoi, on peut fort bien retrouver tous les défauts dont on accable l'école et dégoûter définitivement lesindividus qui faisaient un effort notable pour progresser. Il faut en particulier que les stages développent le travail en groupe, la prise en charge par chacun de soi-même etdes autres.

C'est ce qui permettra à ces temps forts de déboucher sur une autoformation qui seule peut êtrevraiment continue. Cela implique, de la part des formateurs et des centres de formation, les adaptations suivantes : les enseignants ne peuvent «plaquer» sur des groupes d'adultes des méthodes mises au point pour unetransmission du savoir d'adulte à enfant ou adolescent.

Ils doivent inventer, avec leur public si possible, denouvelles méthodes et les adapter si nécessaire ; les centres doivent éviter le gaspillage ou, inversement, larentabilité conçue de manière étroite et dans le court terme.

Le monde du travail doit ici être considéré commeun véritable partenaire, en particulier dans la définition des contenus, respectueux en même temps de l'initiative etde la compétence des formateurs.

Souvent, les entreprises sont exclusivement considérées comme pourvoyeusesde fonds. Troisième partie De toute façon, le monde a trop changé et change trop vite pour que l'on puisse considérer la formation continuecomme un luxe. Les connaissances et les techniques évoluent de manière fulgurante.

Aucun travailleur, quel que soit son niveauinitial de formation, ne peut espérer vivre toute sa vie professionnelle sur ce qu'il a acquis à l'école et à l'université.La mobilité de l'emploi accentue cette nécessité. II Les entreprises manquent parfois gravement de personnels formés dans des techniques «incontournables»,l'informatique en particulier.

L'économie nationale a tout à gagner à ce que les citoyens aient une formation aussipoussée que possible.

C'est pourquoi la formation continue doit être prise sur le temps de travail, faute de quoi ils'agit de poudre aux yeux. Enfin, l'évolution des sciences humaines a fait ressortir que l'épanouissement individuel n'était pas un luxe et onattire l'attention sur l'atout que l'on peut trouver à savoir gérer les conflits.

Or ces formations spécifiques à lacommunication ne sont mises en place de façon sérieuse que depuis quelques années et la formation continue estl'occasion d'en faire un bien largement partagé plutôt qu'un outil de manipulation entre les mains de quelques-uns. Conclusion rédigée Les bienfaits de la formation sont évidents.

Il semble cependant qu'il s'agit autant d'une question de mentalité,d'état d'esprit individuel que de structures.

Chacun ,en marge ou à la suite des stages, doit et peut se former parla lecture (culture générale ou spécialisation grâce à des revues de vulgarisation bien conçues).

Les citoyens despays développés doivent devenir dès à présent des autodidactes «à vie», pour lesquels les stages et autresséminaires ne peuvent être que les temps forts d'un processus continu.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles